Iris Brey : "L'expérience du féminin intéresse peu les cinéastes"

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Dans son essai "Le regard féminin à l'écran, une révolution à l'écran", l'universitaire et critique Iris Brey détaille en quoi le female gaze permet de ressentir à l'écran l'expérience féminine dans sa pluralité, et de lutter contre les clichés sexistes et la culture du viol. Entretien.

Début février 2020, l'universitaire et critique de cinéma et de séries Iris Brey a publié son deuxième essai, Le regard féminin, une révolution à l'écran (Éditions de l'Olivier, 244 p., 16 euros), après le passionnant Sex and the series (Éditions de l'Olivier, 2018), dans lequel elle décortiquait la représentation des femmes dans les séries. 

Le female gaze, qu'est-ce que c'est ?

Le terme peut paraître technique, même aux plus cinéphiles d'entre nous, et pourtant, il est l'un des débats les plus importants entamés dans l'industrie audiovisuelle et cinématographique dans le sillon de #MeToo.

Le female gaze, ou regard féminin, c'est : "un regard qui nous fait ressentir l'expérience d'un corps féminin à l'écran, écrit Iris Brey dès les premières lignes. Ce n'est pas un regard créé par des artistes femmes, c'est un regard qui adopte le point de vue d'un personnage féminin pour épouser son expérience."

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Plus qu'un enjeu scénaristique, le female gaze, pour Iris Brey, est un enjeu de mise en scène. L'essayiste estime qu'il est temps de représenter les femmes différemment à l'écran, comme des sujets actifs, et non plus passifs. 

Plaidoyer pour plus de regards féminins

"Inondez nos écrans de female gaze ! Voilà la solution à notre culture du viol, une manière de répondre au cri de MeToo." En 2018 déjà, Iris Brey commençait par ces mots une tribune enthousiaste sur la nécessité de voir davantage de regard féminin sur le grand et le petit écran, signée sur Marieclaire.fr, dans le cadre d'un dossier consacré au female gaze. En 2019, elle avait signé plusieurs chroniques de films présentés au festival de Cannes pour Marieclaire.fr, avec son prisme féministe.

Avec ce nouvel essai, Iris Brey lance un nouveau plaidoyer pour le female gaze. Elle analyse à la fois comment cent ans de cinéma ont entretenu des clichés désastreux, parfois dangereux, à propos de l'expérience féminine, et donne aussi de nombreux contre-exemples de films ou séries découlant du female gaze, qui racontent la multiplicité du féminin, et de son intimité. 

Cette docteure en études cinématographiques et littérature, diplômée de l'Université de New York, singe également l'ancienne génération de critiques cinéma refusant d'adopter la perspective du female gaze, en y voyant une forme de révisionnisme, et de censure. Pour Iris Brey, il s'agit surtout de comprendre en quoi ce que l'on regarde à propos des femmes influence ce que l'on pense d'elles.

Marie Claire : Vous définissez ce qu'est le female gaze dès l'introduction, et vous précisez qu'il ne suffit pas qu'un film mette une femme en personnage principal pour faire du female gaze. Pouvez-vous expliquer cette subtilité ?

Iris Brey : Beaucoup de films ont pour héroïnes des femmes, mais ce n'est pas parce que l'héroïne est une femme que c'est du female gaze, parce que la plupart des films tiennent l'héroïne à distance. Elle est vue comme un objet de désir, et pas un sujet. Elle reste passive ou est fétichisée, tenue à distance, alors que le female gaze permet de ressentir avec l'héroïne, et arrêter de la regarder de loin.

Pour vous, l'un des critères du female gaze est de questionner le système patriarcal. Pourquoi ?

Ce n'est pas un impératif, mais à partir du moment où on filme de manière consciente le corps des femmes, avec un renouvellement des codes cinématographiques, de fait, on remet en question un ordre patriarcal. Parce qu'on remet en question l'inconscient et la représentation des femmes.

On remet en question l'inconscient et la représentation des femmes

Vous précisez que le female gaze n'est pas une question de genre. Mais il y a des difficultés des deux côtés : pour se faire leur place, les femmes réalisatrices peuvent se forcer à rentrer dans le moule, tandis que les hommes réalisateurs, ne faisant pas l'expérience du féminin, peuvent peiner à le mettre en scène.

Beaucoup de cinéastes femmes n'ont pas envie de représenter l'expérience féminine, et je l'entends parfaitement. Tout comme beaucoup d'hommes ne s'y intéressent pas ou ne savent pas la retranscrire. Cela demande de faire un choix. Les films ne génèrent jamais du female gaze par hasard. C'est forcément une démarche.

Parce que très peu de cinéastes hommes ont envie de se pencher sur l'expérience d'un corps féminin, qu'il soit social ou physique. Je le déplore mais ça a aussi donné des films qui ont extrêmement marché comme Thelma et Louise ou Titanic, qui sont très marquants pour nos imaginaires.

Pourquoi les cinéastes se penchent-ils si peu sur l'expérience du féminin ?

Je pense que les cinéastes hommes ou femmes s'y penchent peu parce que le féminin n'a pas de valeur dans notre société et l'expérience du féminin est toujours perçue comme moins intéressante.

Pourtant, il est passionnant de s'intéresser à l'intimité. A fortiori, celle des femmes ou communautés LGBTQ+, qui sont opprimées...

Il n'y a pas une bonne manière de faire du cinéma, ni de bons sujets ou pas. S'intéresser à l'intimité a souvent été vu comme féminin, mais j'aimerais beaucoup, aussi, de nouveaux portraits qui s'intéressent à ce que c'est d'être un homme.

On pense que c'est inné, alors que ce sont des questionnements qu'on a aussi envie de voir à l'écran. Et ce sont des questionnements qui viennent plus dans les séries qu'au cinéma. C'est le cas de la série Rami, qui réfléchit à comment se construire en tant qu'homme racisé musulman aux États-Unis, et qui est passionnante.

Pour vous, le female gaze n'est donc pas tant un enjeu scénaristique qu'un enjeu de mise en scène. Tout se passe dans la manière de filmer les femmes, de les rendre actives.

Oui, parce que mon ouvrage est un écho à celui de Laura Mulvey [critique cinéma qui a théorisé le male gaze dans un essai paru en 1975, ndr], qui parlait énormément du rôle de la mise en scène dans la mise en place d'un male gaze. Il est aussi intéressant de penser à comment les corps sont filmés. La mise en scène, c'est politique, il faut savoir déchiffrer ce qui se passe derrière les mouvements de caméra.

La mise en scène, c'est politique, il faut savoir déchiffrer ce qui se passe derrière les mouvements de caméra.

Ce passage de votre livre m'a notamment rappelé mon malaise face à une scène du film Les Valseuses, où Miu-Miu est abusée sexuellement, mais c'est présenté comme un jeu, un moment drôle. J'avais dû interrompre le visionage, j'étais physiquement mal à l'aise.

Il y a beaucoup de scènes qu'on a vues comme des scènes érotiques mais qui étaient en fait des agressions. Vous avez évoqué le malaise et c'est très important. Ça revient beaucoup dans ce que les femmes me disent à propos de tel ou tel film qui les ont mises mal à l'aise. Il faut pouvoir mettre des mots sur les expériences physiques qu'on ressent face aux images.

Elles se sentent captives et le female gaze produit le contraire de ça ! Un film female gaze produit un dialogue entre le spectateur et le film, et garde le corps actif. On ne va jamais se sentir dans la position du voyeur.

Vous critiquez dans votre livre le refus d'une partie des critiques cinéma à repenser leur vision de certains films cultes avec la perspective du female gaze.

Ça met mal à l'aise parce que ça touche à l'intimité. On brandit que c'est du révisionnisme mais ce n'est pas le cas. C'est normal et réjouissant qu'on puisse regarder les films différemment tout au long de sa vie, et qu'on pose de nouveaux mots sur ce qu'on ressent. Les personnes qui résistent à ça n'ont pas envie de déconstruire la manière dont ils réfléchissent à leur désir, et à la manière dont leur désir a été construit.

Il y a beaucoup de scènes qu'on a vues comme des scènes érotiques mais qui étaient en fait des agressions

Pourquoi avez-vous tenu à pointer du doigt ces confrères critiques réfractaires au female gaze -car il s'agit majoritairement d'hommes ?

Parce qu'il faut un renouvellement dans la critique de cinéma. En France, on a une tradition extrêmement forte dans la manière de parler des films, il est temps qu'il y aie d'autres plumes et approches. Évidemment, il faut que ce soit un mouvement global. Et on ne peut pas toujours réfléchir aux films avec les mêmes codes de cinéphilie. Et j'ai envie de questionner comment nos goûts sont formés : pourquoi certains films deviennent-ils des chefs d'oeuvre et pas d'autres ? Et qui décide de cela ?

Il y a un film que vous citez énormément dans ce livre, c'est Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma. En quoi est-il représentatif du female gaze selon vous ?

Parce que c'est un film qui parle du regard, c'est un film qui établit que l'érotisme peut écouler d'un regard à égalité. C'est un film qui permet d'ouvrir nos imaginaires et de penser en-dehors d'un système de domination. Et les héroïnes sont toujours en capacité d'agir, et tout ça c'est assez inédit.

Ce qui est aussi frappant, c'est la capacité d'invention de Céline Sciamma [la réalisatrice, ndlr]. Les gens qui pensent que c'est un film en costume, classique, n'ont pas vu sa très grande modernité, ni qu'il offre un renouvellement des codes cinématographiques et érotiques.

Portrait de la jeune fille en feu a déjà été beaucoup récompensé à l'étranger, il a notamment eu le Golden Globe du Meilleur film étranger. Êtes-vous surprise de ses nombreuses nominations, alors qu'il sort justement du carcan habituel avec un female gaze très appuyé ?

Ça veut juste dire que les autres pays sont un peu plus ouverts que nous, et peut-être plus sensibles aux questions de genre et ont vu l'inventivité du film alors qu'en France, un certain nombre de critiques sont passés à côté.

Le fait que ce soit Les Misérables qui ait représenté la France aux Oscars, ça m'interroge. Je pense que c'est une erreur de casting, quand on voit le box-office du film de Sciamma. Son accueil à l'étranger montre que ce sont des récits qui nous manquent et dont on a besoin. Je pense que c'est un chef d'oeuvre et qu'il n'y en a en pas si souvent.

La série Fleabag revient beaucoup également. Vous expliquez en quoi le fait que l'héroïne s'adresse en permanence à la caméra aide à se rapprocher d'elle, à créer du female gaze.

Elle m'a marquée parce que quand la saison 1 est sortie en 2016, il y avait une impertinence dans le ton. Et je trouvais que la mise en scène produisait quelque chose d'extrêmement nouveau : le fait qu'elle s'adresse en permanence à nous crée un lien que je n'avais encore jamais ressenti de cette manière avec une série.

La manière dont elle se termine est extrêmement émouvante, ça rejoint le female gaze car ça devient une oeuvre participative [l'héroïne demande à la caméra, et donc, aux spectateurs, de ne plus la suive, ndlr]. On est tout le temps dans son expérience et forcément, ça crée plus d'empathie. On partage ses joies et traumatismes.

Au contraire, le cinéma d'Abdellatif Kechiche (La Vie d'Adèle I&II, Mektoub My Love, Mektoub My Love : Intermezzo) vous paraît comme un exemple fondamental de male gaze. Vous estimez qu'il filme les corps de femmes de manière avilissante, comme des objets. Pourquoi prendre le temps de l'expliquer dans un livre dédié au female gaze ?

Je pense que c'est intéressant du point de vue critique. Quand on lit les critiques de ses films, on ne s'interroge jamais sur la manière dont les corps féminins sont filmés, alors qu'ils y sont omniprésents. L'idée n'est pas de dire que ce sont des mauvais films, mais de dire que la manière dont il filme les corps féminins dit quelque chose.

À Cannes, tout le monde parlait du désir débordant de Kechiche mais de la froideur de Sciamma ! Il faut s'interroger sur ce qu'on trouve sulfureux, interroger nos échelles de valeurs et la manière dont on a construit un imaginaire érotique.

En fait, ça ne me pose pas de problème qu'il y aie du male gaze chez Kechiche mais ça me pose problème qu'on ne puisse pas parler de ses films avec le prisme du male gaze.

Pourquoi est-il encore difficile de lui adresser cette critique ?

Je pense qu'en France, on a peur de parler de représentation du genre au cinéma, parce que ceux qui résistent pensent que c'est une grille de lecture sociologique, alors qu'on parle de mise en scène. Ça devrait pourtant ravir les cinéphiles !

Mais il y a un tel mépris, en France, pour études de genre et théorie queer, que cela y participe. Mais la nouvelle génération de critiques s'interroge beaucoup plus aux questions de points de vue que l'ancienne garde, qui loupe le coche.

Il y a un tel mépris, en France, pour études de genre et théorie queer (...)

Dans le livre, vous examinez les deux pendants principaux, et opposés, de la représentation de la sexualité féminine : le désir, et le viol. Pourquoi les aborder tous les deux, et l'un à la suite de l'autre ?

C'était important pour moi d'aborder la question du viol, parce qu'elle est présente dans mes travaux depuis le début : comment vient-on de passer de plus de 100 ans à érotiser les violences sexuelles faites aux femmes ?

À partir du moment où on revalorisera l'expérience du plaisir féminin, ça nous forcera à repenser les rapports de domination.

On est à un moment intéressant après Metoo, où le mot consentement devient une question centrale dans nos sociétés. Il est nécessaire de s'interroger à comment cela est lié à nos représentations et imaginaires. Ça a un profond impact d'érotiser les violences faites aux femmes.

Il était aussi important de parler d'orgasme féminin et de jouissance, parce que c'est lié. À partir du moment où on revalorisera l'expérience du plaisir féminin, ça nous forcera à repenser les rapports de domination. Les deux sont liés. C'est aussi pour ça que j'ai voulu que la dernière partie du livre soit sur les femmes en mouvement, car ce n'est que comme ça qu'on ira vers une libération et vraie révolution.

Vous donnez notamment l'exemple de la série I Love Dick pour illustrer comment le female gaze veille à ne pas véhiculer des clichés dans la manière de filmer le désir féminin.

Je pense que I Love Dick, au même titre que Portrait de la jeune fille en feu, est une espèce de manifeste de female gaze car elle est extrêmement inventive dans sa forme filmique. C'est une oeuvre hyper consciente de son héritage féministe, dans la manière de représenter le corps féminin dans tous ses états. La manière de représenter les règles y est ainsi notable.

La série montre aussi qu'on peut envisager la sexualité autrement qu'un couple hétérosexuel monogame ! La majorité des représentations montrent le bonheur féminin à travers la monogamie hétérosexuelle : il faut d'autres discours pour qu'on puisse nous-mêmes se réinventer.

Vous critiquez que le male gaze, non seulement, représente le viol de manière caricaturale, mais aussi, ne représente que très peu les conséquences du viol. Est-ce une autre violence ?

Oui, car cela participe à une invisibilisation des traumatismes liées aux violences sexuelles. Je pense que ça fait partie de nos récits manquants. Ce manque d'images est une autre forme de violence. Ne pas considérer cette expérience revient à dire que ça n'existe pas.

Je pense que c'est une question très épineuse. Le représenter, ce serait représenter une expérience à la fois, et ne pas chercher à l'essentialiser car chaque femme traverse le viol différemment. Des séries comme 13 Reasons Why ont essayé de montrer ça.

Vous dénoncez que souvent, les scènes de viol laissent planer le doute sur le consentement de la victime, comme celle où Cersei est violée par Jamie dans la saison 4 de Game of Thrones.

C'est comme si la plupart des cinéastes, et souvent, des hommes, qui avaient voulu mettre en scène des viols, n'avaient pas pu aller au bout de leur démarche et qu'il aurait fallu que la femme paraisse consentante. Pourquoi ? C'est à eux qu'il faudrait poser la question. Je pense que c'est dangereux parce que ça participe de manière très grande à la culture du viol et au stéréotype voulant qu'un "non" veut dire "oui". C'est très grave.

Il y a une certaine paresse dans la manière de représenter les violences sexuelles

Notamment sur cette scène de Game of Thrones, le réalisateur explique que ce n'était pas une scène de viol ! Ça montre à quel point ces hommes qui mettent en scène cette violence ne savent pas ce qu'ils sont en train de représenter. Cela montre aussi une certaine paresse dans la manière de représenter les violences sexuelles. Après le viol de Sansa, ils ont d'ailleurs arrêté de représenter des viols, parce que les réseaux sociaux se sont emparés de cette question pour dire que ce n'était plus possible.

Vous écrivez : "Dans la grande majorité des films, le viol est utilisé comme un moyen narratif paresseux pour ajouter du piment à une intrigue". De plus en plus de personnes critiquent d'ailleurs le recours au viol comme un levier narratif pour rendre un personnage féminin plus "fort". On le retrouve souvent dans le genre "rape and revenge" ("viol et revanche", en français), où une héroïne violée se venge contre son violeur. Est-il temps de passer à autre chose ?

C'est une question hyper compliquée. C'est très bien que les films "rape and revenge" existent, et qu'ils puissent transformer la narration en redonnant aux femmes la capacité d'agir. Le "rape and revenge", ce sont des femmes qui redeviennent humaines, car violer, c'est enlever l'humanité d'une personne. Mais on manque terriblement d'autres récits différents sur cette question, et je pense que c'est pour ça qu'il y a d'énormes frustrations.

On manque terriblement de récits différents à propos du viol

Le film Elle de Paul Verhoeven n'érotise pas la scène du viol, et c'est important. Après c'est sûr que ce n'est pas une représentation qui s'aligne avec une réalité sociale, dirons-nous. Cette expérience, il faut pouvoir en démultiplier les récits, pour mieux s'en emparer.

À la fin de votre livre, vous regrettez que l'expérience de la femme enceinte ne soit pas suffisamment représentée. Comment l'expliquez-vous, alors que nous sommes tous issus d'une grossesse ?

Parce que c'est une expérience exclusivement féminine, même si elle n'est pas partagée par toutes les femmes, et comme les autres expériences liés au corps féminin, elle est dépourvue d'intérêt dans nos cultures. J'étais moi-même enceinte en écrivant le livre, et je me suis beaucoup posé la question des représentations de la grossesse, et le manque de séries et films en la matière est assez dingue. Cela raconte quelque chose, ça dit que c'est vu comme quelque chose qui n'a pas de valeur.

Le film Un heureux événement (2011) semblait bien s'atteler à raconter les doutes et questionnements internes d'une femme enceinte...

C'était à la base un livre d'Éliette Abécassis, l'histoire ne venait pas du réalisateur [Rémi Bezançon, ndlr]. Je me souviens par exemple, à l'époque, d'avoir appris qu'il y avait une rééducation du périnée après la grossesse, parce que le film en parlait, mais c'était sur le ton de l'humour. Et je trouve que peu de récits prennent ces expériences au sérieux. Quand ce sont des hommes qui le mettent en scène, c'est à travers la comédie, comme certains films de Judd Apatow [40 ans, mode d'emploi, En cloque, mode d'emploi, ndlr]. On ne prend pas ça au sérieux.

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