Procès d’une revenante de Syrie : l’ex-étudiante de Nanterre devenue femme de djihadistes

Oumou a rencontré Damien sur les bancs d’un BTS en management et l’a suivi sur les chemins du djihad début 2014. Mariés en Syrie, ils ont eu 2 enfants. Depuis, elle a tout perdu et comparaît ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Paris.

Placée dans un centre de rétention en Turquie pendant neuf mois, sans ses enfants, Oumou sera finalement expulsée en France et placée en détention provisoire. (Illustration) AFP/Giuseppe Cacace
Placée dans un centre de rétention en Turquie pendant neuf mois, sans ses enfants, Oumou sera finalement expulsée en France et placée en détention provisoire. (Illustration) AFP/Giuseppe Cacace

    Les histoires d’amours djihadistes finissent très mal en général. Celle qui unissait Oumou Sy, jeune fille des Mureaux (Yvelines) aujourd’hui âgée de 28 ans, et Damien Omet, son ex-petit ami de Mantes-la-Jolie devenu son mari, a conduit la première devant le tribunal correctionnel de Paris où elle doit être jugée ce jeudi après-midi pour « association de malfaiteurs terroriste ». Le second, visé par un mandat d’arrêt européen et international, vivrait toujours en Syrie en compagnie des deux enfants du couple, une fille de 6 ans et un garçon de 4 ans.

    Leur histoire commune raconte, d’une manière singulière et personnelle, cette époque antérieure aux attentats de Paris, vers 2013-2014, quand des centaines de jeunes Français rejoignaient la Syrie au nom d’un idéal religieux nourri de propagande djihadiste savamment distillée sur les réseaux sociaux. À la baguette, dans leur cas, Omar Diaby, alias Omar Omsen, le plus célèbre recruteur d’aspirants djihadistes.