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Jonquille, Osmia cornuta, Osmie cornue, Phénologie, Rosier, Vague de froid
Le premier février, dans mon précédent article, je m’inquiétais du démarrage très précoce de la végétation dans le jardin et de l’apparition surprenante d’un mâle d’osmie. Je fantasmais sur les dégâts à craindre en cas de vague de froid. La vague de froid est venue, mais pas les dégâts.
Une simple vaguelette
Si le nord et l’est de la France ont été touchés par une véritable vague de froid, ici en Charente maritime elle a ressemblé à une simple vaguelette. Le pic de la crise a eut lieu le premier jour, le 6 février, avec un peu de neige le matin qui a blanchi le jardin, avant de fondre dans l’après-midi.
Durant dix jours, les températures ont été bien plus hivernales qu’en janvier, mais un hiver tout à fait supportable. Il a gelé certains matins, avec un minima à -4,5° mais pour une heure à peine. Si pendant un jour ou deux la température maximale dans la journée n’a pas dépassé 2 ou 3°, la plupart du temps le mercure grimpait jusqu’à 8 ou 10°.
Aucun signe de stress chez les végétaux
Je m’inquiétais pour mes rosiers en pleine pousse et pour mes jonquilles qui commençaient à fleurir avec plus d’un mois d’avance sur une année « normale ». La couche de neige puis les températures un peu froides qui ont suivi semblaient conforter mes craintes. Mais tout s’est bien passé et le refroidissement n’a eut presque aucun effet sur les plantes.
Les pousses des rosiers, pourtant bien tendres et fragiles, ont supporté sans problème les quelques moments de gel. Seul effet des basses températures, leur développement a été quasiment arrêté, comme si elles avaient été mises en chambre froide. Quant aux jonquilles, elles ont continué à s’ouvrir les unes après les autres et tous les boutons sont maintenant éclos. Une autre touffe, d’une variété entièrement jaune et un peu plus tardive, est elle aussi en pleine floraison.
Les osmies ne sont pas tombées dans le panneau
L’apparition très précoce d’un petit mâle d’osmie, dès le 31 janvier, qui a motivé l’écriture de mon article précédent, s’avère au final sans grande signification phénologique car sa cellule n’était pas close par un épais bouchon de terre. Ce n’était qu’une exception qui confirme la règle. La règle étant qu’il est encore trop tôt pour les osmies, puisqu’aucun autre individu n’est sorti à ce jour.
Comme dans la haie le prunier myrobolan, aux bourgeons floraux prêts à éclater dès avant la vaguelette de froid, a commencé à fleurir, il y a fort à parier qu’ils apparaîtront prochainement. Et s’ils ne le font pas, c’est que nous aurons probablement encore un petit coup de gel dans les jours à venir. Wait and see, comme disent nos amis anglais.
Carte d’identité : Osmie cornue (Osmia cornuta), Apidés, Hyménoptères.