ICONOGRAPHIE DES ORCHIDÉES

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5 L I N D E N I A ICONOGRAPHIE DES ORCHIDÉES

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7 L I N D E N I A ICONOGRAPHIE DES ORCHIDÉES DIRECTEUR J. LINDEN RÉDACTEURSEN CHEF LUCIEN LINDEN & ÉMILE RODIGAS AVEC LA COLLABORATION DE SPÉCIALISTES ÉMINENTS 7 me V O L U M E 1891 GAND IMPRIMERIE EUG. VANDERHAEGHEN, RUE DES CHAMPS.

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13 PL. CCLXXXIX MORMODES ROLFEANUM L. LIND. MORMODES DE M. R. A. ROLFE MORMODES. Vide Lindenta, VI, p. 69. Mormodes Rolfeanum. Pseudobulbis fusiformi-oblongis, foliis lanceolatis acutis 37,5 cm. longis, scapo erecto paucimoro foliis longiore, Boribus magnïs, bracteïs ovatis acutis, pedicellis 5 cm. longis, sepalis patentibus oblongolanceolatis acutis 4-4,5 cm. longis, petalis elliptico-oblongis acutis sepalis lationbus, labello valde carnoso rigido late elliptico apiculato basi late unguiculato 2,5 cm. lato, columna arcuata rostrata rigida 2,5 cm. longa. Patria Peruvia. Mormodes Rolfeanum L. LlND., supra. ette espèce, très distincte, a des fleurs de grande taille qu'on ne peut comparer exactement à celles d'aucune autre espèce; cependant elle présente quelque ressemblance avec le Mormodes igneum LINDL. Mais celui-ci a lesfleursplus petites et plus nombreuses, et le labelle de forme différente et d'un coloris cramoisi-écarlate. Comme taille, lesfleursdu M. Rolfeanum se rapprochent de celles du M. htxatum LINDL., mais leur coloris et la forme du labelle sont entièrement différents. Les sépales et les pétales sont teintés de brun clair sur fond vert pâle, et relevés de stries vertes plus foncées. Le labelle rigide, très charnu, a la face antérieure colorée de brun cramoisi, de même que la face postérieure de la colonne. La face antérieure de celle-ci et la face postérieure du labelle sont jaune verdâtre. Le M. Rolfeanum est la troisième espèce nouvelle du genre qui a fait son apparition dans les serres de L'HORTICULTURE INTERNATIONALE dans l'espace de moins d'une année; ce fait est assez curieux pour mériter d'être mentionné. La nouveauté actuelle n'a pas un coloris aussi brillant et aussi agréable que plusieurs de ses congénères, mais elle se distingue par la très grande taille de ses fleurs, et mérite une place dans les collections de tous les amateurs qui ne sacrifient pas uniquement à la mode. Il est à noter que le M. Rolfeanum exhale un parfum pénétrant, très analogue à celui de l'anis. Nous avons un plaisir particulier à dédier cette nouvelle espèce à notre distingué collaborateur M. R. A. ROLFE, dont l'œuvre déjà considérable est connu de tous ceux qui s'occupent d'orchidées en Angleterre et sur le continent. Au point de vue de la culture, le M. Rolfeanum ne se distingue en rien du reste du genre. Les Mormodes se cultivent en serre chaude, et réclament à peu près le même traitement que les Catasetum. Une exposition ensoleillée leur convient parfaitement, mais il est nécessaire de les abriter quand les rayons du

14 soleil sont trop ardents. Après la floraison, toutes ces espèces perdent leurs feuilles, et on peut à partir de ce moment diminuer notablement les arrosages pendant quelques semaines, les plantes étant dans un état de demi-repos. Dès que la nouvelle pousse apparaît, on augmente graduellement la quantité d'eau donnée aux racines, afin de remettre les plantes en pleine activité.

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19 PL. CCXC LAELIA GRANDIS LINDL. var. TENEBROSA MORT. GRAND LAELIA, VARIÉTÉ SOMBRE LAELIA. Vide Lindenta, II, p. 49. Lâcha grandis. Pseudobulbis clavatis compressis monophyllis, foliis lineari-oblongis obtusis coriaceis, spathis ancip.tibus elongatis, pedunculis bene exsertis 3-5floris,floribusmagnïs. sepalis oblongo-lanceolatis acutis undulatis subcontortisflavis,petalis multo lationbus acutis crispo-undulatisflavis,labello trilobo, lobis lateralibus circa columnam convolutis, lobo medio rotundo crispo-undulato, colore albo venis omnibus pulchre purpureis, columna brevi trigona. Laelia grandis LINDL. in Paxt. Fi. Gard., I (1850), v. 60,fig.38. Flore des Serres, VII, p. 238, cumfig. RCHB. r. in Allg. Gartenz., XXIII 1855', p BATEM. in Gard. Citron., 1S64, p Bot. Mag., i Flore des Serres, XXIII, p. 297, t Garienflora, t Orchid Album, III, Bletia grandisrchb. F-, in Walp. Ann., VI, p Var. tenebrosa. Sepalis petalisque cupreis, labello purpureo disco atropurpureo. Laeha grandis var, tenebrosa HoiîT. e Laelia grandis fut introduit dans les cultures européennes, pour la première fois, en 1849, par M. PINEL, qui l'envoya des environs de Bahia à son compatriote M. MOREL, à Paris. Il fleurit au mois de mai de l'année suivante ; à cette époque M. MOREL en envoya une fleur, ainsi qu'un dessin de la plante, au D r LINDLEY, qui le décrivit dans le Flower Gavden, de Paxton, sous le nom qu'il porte aujourd'hui. Une reproduction de la fleur accompagnait cette description, mais elle avait été faite évidemment d'après-une fleur fanée, car les segments y étaient représentés dans une position très peu naturelle. LINDLEY décrit les fleurs comme étant de grande taille, de couleur jaune-nankin, avec le labelle blanc, lavé intérieurement de rose à la base, veiné de pourpre, et bordé de blanc pur. Il parle du L. Perrini et du L. majalis comme étant ses plus proches voisins, ce qui n'est guère exact, car le L. xanthina, d'une part, et le L. puvpurata de l'autre, sont ceux dont elle se rapproche le plus. Le dernier, quoique très différent sous le rapport du coloris, ~ beaucoup de points de ressemblance, au point de vue de la structure, avec le L. grandis. En 1855, une autre plante fleurit dans la collection du Consul SCHILLER, à Hambourg; mais l'espèce resta extrêmement rare jusqu'en 1864, époque où elle fut réintroduite de Bahia par MM. HUGH LOW et C ic. Des plantes en furent envoyées, vers la même époque, aux Jardins Royaux de Kew par M. WILLIAMS; l'une d'elles y fleurit en 1865, et fut figurée dans le Botanical Magazine; ce fut la première reproduction coloriée de l'espèce. Jusque dans ces derniers temps, cette espèce présenta très peu de variations; puis apparut la variété, très distincte, que nousfiguronsaujourd'hui, et qui est représentée actuellement dans un certain nombre de collections. La première

20 fois que je l'ai vue, c'était en mai 1889, époque où une fleur de la collection de H. TATE, Esq., d'allerton Beeches, près Liverpool, fut envoyée par la Liverpool Horticultural Company. A peu près un an plus tard, M. A. H. GRIMSDITCH, de Clayton Square, Liverpool, envoya une fleur avec un pseudobulbe et une feuille, en indiquant que la plante avait été découverte par son chef, M. TRAVASSOS. Enfin, la même variété fit son apparition, également en 1890, à L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, à Bruxelles. Elle a été aussi exposée, quoique sous un autre nom, par Lord ROTHSCHILD, de Tring Park, et E. GOTTO, Esq., de Hampstead, au Meeting du 23 juin de la Royal Horticultural Society, et le premier a obtenu pour cette plante un Certificat de i r c classe. C'est certainement une variété très distincte et splendide ; elle est conforme au type par le port, mais présente un certain nombre de différences dans la fleur. Les segments sont plus plats, moins ondulés, et d'une teinte de cuivre-bronzé ; le labelle est entièrement pourpre, un peu plus clair sur les bords et plus foncé à la gorge; dans quelques exemplaires, il porte une macule foncée des deux côtés du disque. Je crois qu'il existe, dans quelque publication, une note concernant cette variété particulière, mais je n'ai pu réussir à la retrouver. Le L. grandis tenebrosa réussira sans aucun doute parfaitement avec un traitement analogue à celui qu'on donne au Laelia purpurata> mais, de même que la forme type, il devra être placé dans la partie la plus chaude de la serre tempérée, car il demande un peu plus de chaleur, comme le Cattleya supcrba, le C. Aclandiae et le C. Schilleriana. R. A. ROLFE.

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23 PL. CCXCI DENDROBIUM LEUCOLOPHOTUM RCHB. F. DENDROBIUM A CRÊTE BLANCHE DENDROBIUM. Vide Lindenia, I, p. 13. Dendrobinm ïeucolophotum. AfT. D. barbatulo LINDL., caule valido cylindrato attenuato polyphyllo ; foliis oblongo-ligulatis acuminatis membranaceïs ; racemo elongato laxifloro, mento acutangulo parvo ; sepalis ligulatis acutis; petalis oblongis acutis; labello trifido, laciniis lateralibus triangulis extrorsum obtusatis, lacinia mediana porrecta lîgulata acuta, parte superiore supra nervos lamellis mïnutis ramulosis asperula ; columna minuta dorso apiculata. Dendrobinm ïeucolophotum RCHIÎ. F. in Gard. Chron., 1882, pars 2, p. 552; VEITCH Mail. Orch. Pl., pars 3, P- 53- e Dendrobinm ïeucolophotum fut décrit à l'origine par REICHENBACH en 1882, d'après des échantillons envoyés par Curtis à MM. JAMES VEITCH & SONS, l'année précédente, de quelque région de l'archipel de la Malaisie. La localité précise, s'il faut en croire cet auteur, est inconnue. Voici dans quels termes REICHENBACH parle de ce Dendrobium : Très voisin du D. barbatulum LINDL., mais ayant les pseudobulbes beaucoup plus forts, une inflorescence lâche de plus de trente centimètres de longueur, et les fleurs beaucoup plus grandes, d'une belle couleur blanche, probablement à boutons jaunes. Le mentum aigu est petit, les sépales sont ligulés aigus, et beaucoup plus grands que les pétales. Le labelle, trifide comme dans le D. cuspidatum WALL., a les lacinies latérales triangulaires arrondies extérieurement, et la lacinie antérieure longue, linéaire, ligulée aiguë. Toutes les nervures de la moitié supérieure sont couvertes de lamelles lobées très petites, de même que dans le D. barbatulum, dont le callus central si remarquable est toutefois absolument absent. Cette espèce paraît être extrêmement rare, mais il en existe un racème dans l'herbier de Kew, auquel il a été adressé par M. H. J. Ross, de Florence. Elle vient d'être réintroduite, et MM. LINDEN, de L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, à Bruxelles, m'en ont envoyé un racème avec le dessin complet de la plante, en m'indiquant qu'elle provenait du Queensland Septentrional. La fleur est identique avec l'espèce mentionnée plus haut; le lieu précis d'origine de celle-ci n'est pas connu, il est donc possible qu'elle soit venue de l'extrême Est, et dans ce cas, les informations concernant l'origine des deux espèces ne seraient pas aussi différentes qu'elles peuvent sembler au premier abord. Il convient d'ailleurs de rappeler que le D. Phalaenopsis apparaît dans le Queensland, la Nouvelle- Guinée et l'île de Timor; le D. ïeucolophotum peut être répandu dans une aire

24 aussi vaste. Nous ne possédons que des renseignements fort incomplets sur la répartition des Orchidées dans cette intéressante région. On a comparé avec raison le D. ïeucolophotum au D. barbatulum; d'autre part, il possède des analogies marquées avec le D. Phalaenopsis. La longueur des tigesfloraleset la projection gibbeuse au-dessous de l'éperon, de même que la forme générale des fleurs, sont bien celles qui caractérisent ce groupe. Le sens du nom spécifique est difficile à comprendre, et son auteur ne l'explique pas. D'après sa description, il semblerait se rapporter aux petits cils blancs qui recouvrent le disque du labelle, et qu'on peut appeler la crête. On a suggéré l'étymologie JUrxoç, blanc et Xoyoç (i, «touffe de longs cheveux, comme une crinière de cheval, ce qui devrait évidemment rappeler les longues grappes de fleurs blanches placées d'un seul côté; mais j'inclinerais à croire que Xo(foç signifie crête. Les noms sont parfois quelque peu fantaisistes. En ce qui concerne la culture, le D. ïeucolophotum réussit bien sous l'influence du même régime que les D. Phalaenopsis, D. bigibbum et D. superbiens, avec lesquels ou auprès desquels je crois qu'il doit se rencontrer à l'état naturel. R. A. ROLFE. (i: Et plus exactement de l'adjectif grec Xotptoxàç, muni d'une aigrette ou crête. [Réd.]

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26 PL. CCXCII CATTLEYA BICOLOR LINDL. CATTLEYA BICOLORE CATTLEYA. Vide Lindenia, vol. I, p. 15. Cattleya bicolor. Foliis oblongo-lyratis caule tereti elato triplo brevioribus, sepalis lanceolatis falcatis, petalis parum latioribus subundulatis obtusis, labello indiviso piano apice dilatato rotundato crenato convexo. Cattleya bicolor LINDL. Bot. Reg., XXII (1836), sub ID., Sert. Orch., t. 5,fig.L. ID., Bot. Reg., XXIV, Mise. p. 80. ID., XXX, sub. t. 5. Bot. Mag., WARN. & WIXL. Orchid Album, VII, u 318. Epidendntm bicolorrchb. t. in Walp. Ann. VI, p. 34. e Cattleya bicolor fut décrit pour la première fois en 1836, par LINDLEY, dans le Botanical Magazine, d'après un dessin fait par le voyageur DESCOURTILZ. Il est dit dans le Sertitm Orchidacearum, où ce dessin fut reproduit, que la plante avait été trouvée par DESCOURTILZ sur le tronc et les branches des plus hauts arbres, dans les environs de Bom Jésus de Bananal, province de Minas Geràes, Brésil. Des plantes vivantes en furent introduites en Angleterre, en 1837, par MM. LODDIGES, de Hackney, dans l'établissement desquels il fleurit l'année suivante. Il fleurit également la même année chez M. PONTEY, de Plymouth, ainsi que le rapporta LINDLEY; et notre collaborateur M. ROLFE nous fait connaître que cet échantillon est conservé dans l'herbier de LINDLEY, à Kew. Cette espèce est donc cultivée en Europe depuis plus d'un demi siècle. On sait, d'autre part, qu'elle croît aussi dans les montagnes des environs de Rio de Janeiro, et il est possible que les premières plantes aient été introduites de cette région. Le nom spécifique donné à cette espèce pourrait convenir également à un grand nombre d'autres; toutefois, il traduit assez bien l'impression produite, au premier coup d'oeil, par ces fleurs à teintes si nettement tranchées, ayant les segments brun clair, et le labelle d'un violet-améthyste éclatant. Ce coloris s'harmonise parfaitement avec celui du feuillage, et l'espèce étant très florifère, comme la plupart de celles de la même section, et produisant ses fleurs en grappes de trois à huit et même dix à la fois, on peut la ranger au nombre des plus précieuses pour la décoration. Il convient d'ajouter que sa floraison se produit en automne, ce qui en augmente encore le prix. Le Cattleya bicolor a les bulbes grêles, cyl.ndr.ques, dune hauteur de quarante-cinq centimètres environ, portant à leur sommet deux feudles oblongues.

27 Il se rapproche beaucoup, comme port, du C. gitttata, mais il «. les bulbes plus minces. Au point de vue de la culture, il ne diffère pas sensiblement de celui-ci, et de la grande majorité des Cattleya. Une serre bien éclairée et bien aérée leur convient parfaitement; l'humidité de l'atmosphère doit être assez abondante; la température doit varier entre io et 14 0 centigrades. Pendant toute la durée de la végétation, les plantes réclament beaucoup d'arrosages; après la floraison, on leur fera subir un repos de quelques jours, pendant lequel les arrosages seront réduits au strict nécessaire ; puis on les remettra progressivement en activité en augmentant peu à peu la quantité d'eau donnée aux racines, de façon à achever la maturation du bulbe. A cette époque, c'est-à-dire en septembre-octobre, il faudra avoir soin de faire profiter les plantes, autant que possible, de tous les rayons du soleil, afin que les pousses de l'année soient parfaitement aoûtées. Enfin, elles devront avoir un bon repos de la fin de novembre jusque vers la fin de février. L. L.

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29 PL. CCXCIII CORYANTHES LEUCOCORYS ROLFE CORYANTHES A CAPUCHON BLANC CORYANTHES- Vide Lindenia, VI, r. II. Coryanthes leueocorys. Pseudobulbï oblongo-ovoidei. i r'2-2 1,4 poil, longi. Folia lanceolata, acuta, 10 poil. longa. Pedunculus 1-2florus. Bracteae late ovatae, subobtusae, poil, longae. Ovarium pedicelatum 4 1/4 poil, longum. Sepalum posticum suborbiculare 1 3/4 poil, longum. Sepala lateralïa oblique falcato-oblonga, subobtusa, 4 poil. longa, 2 poil, lata, torta. Petala falcata, lineari-oblonga, obtusa, 2 1/2 poil, longa, 7 lin. lata. Labelli unguis subarcuata, 112 poil, longa; hypochilium profonde concavum, 13/4 poil. longum, 1 1/2 poil, latum, apice obtusissimum ; mesochilium 3,4 poil, longum, transverse corrugatum ; epichilium 2 poil, latum, 1 3/4 poil, altum apice trilobum, lobo medio late oblongo obtuso 7 lin. longo, lobis lateralibus ovato-triangularibus falcatis acutis. Columna 2 poil, longa. Coryanthes leueocorys ROLFE, supra. outes les espèces de Coryanthes découvertes successivement jusqu'à ce jour nous ont constamment présenté, avec une parfaite régularité, diverses nuances de jaune verdâtre et de rouge ; aussi l'espèce dont nous saluons aujourd'hui l'apparition constitue-t-elle une nouveauté tout à fait distincte et vraiment splendide. C'est une espèce qui a le capuchon d'un blanc d'ivoire, contrastant d'une façon saisissante avec la partie du labelle en forme de seau, laquelle est colorée de rouge. La planche ci-contre permet de se rendre compte excellemment de l'allure de la plante. Elle est originaire du Pérou, d'où elle a été introduite par MM. LINDEN, de L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, Bruxelles, et elle a fleuri dans cet établissement au mois de juin de cette année. La fleur dont je me suis servi pour faire cette description m'était parvenue en pleine fraîcheur, et je fus vivement impressionné, en ouvrant la boîte, par sa splendeur et par le ravissant contraste de ses exquises couleurs. Rien d'analogue n'était apparu jusqu'ici, autant que je puis l'affirmer, et c'est pourquoi je propose de donner à cette nouveauté le nom de C. leueocorys, pour rappeler son capuchon blanc en forme de casque. Il est un peu difficile de parler des affinités d'une plante aussi distincte; néanmoins on pourrait assez bien la comparer au C. macrantha et au C. Bungerothi. Les épais replis transversaux du mésochile sont très analogues dans ces espèces, mais la nouvelle venue «. le capuchon profond, et son sommet, quoique dépassant les bords du seau et rappelant quelque peu à ce point de vue le C. Bungerothi, n'est point prolongé en avant comme dans cette espèce, ainsi que le montre très nettement la planche 244 de la Lindenia. La structure d'une plante aussi compliquée qu'un Coryanthes n'est pas facile

30 à décrire en peu de mots, et le portrait le plus fidèle ne pourrait indiquer clairement tous les détails. Mentionnons donc les particularités suivantes : Le sépale dorsal est suborbiculaire dans son contour, avec la pointe repliée; il a 4 1/2 centimètres environ de diamètre. Il est teinté et strié de brun-pourpré clair sur fond jaune verdâtre. Les sépales latéraux sont obliques, oblongs, en forme de faux, subobtus, larges de 5 centimètres, plus de deux fois aussi longs, roulés d'une façon curieuse, et colorés de jaune verdâtre clair, strié de brunpourpré clair. Les pétales sont linéaires oblongs, en forme de faux, obtus, longs de 6 1/2 centimètres environ sur 14 millimètres de largeur, blancs, teintés et obscurément striés de pourpre clair au milieu. Le pied du labelle est légèrement recourbé, long de 4 1/2 centimètres sur près de 4 de largeur, profond de 2 1/2 centimètres environ; très obtus au sommet, il s'étend au-dessous du mésochile jusqu'à recouvrir le bord du seau; il est d'un blanc d'ivoire, avec une bande en forme de V de cils satinés appliqués, s'étendant des deux côtés du pied. Les angles de la base du capuchon s'atténuent graduellement pour se raccorder avec le mésochile, qui est profondément sillonné à l'intérieur, long de moins de 2 centimètres, et porte de chaque côté trois replis transversaux charnus (ceux du bas très épais), et plusieurs dents obtuses à la partie antérieure; tout cet organe est d'un blanc d'ivoire. Le seau a 5 centimètres de diamètre, dans un sens, environ 3 3/4 dans l'autre, et 4 1/2 de profondeur; les bords en sont évasés. Il est teinté et marbré d'un magnifique rose pourpré, sur un fond blanc, qui d'ailleurs est presque entièrement caché, surtout sur les côtés. A l'intérieur, le coloris est beaucoup plus pâle, sauf vers les bords. Les dents de l'extrémité sont, comme d'ordinaire, très charnues; l'antérieure est oblongue, très obtuse et un peu rétrécie vers sa pointe ; celles de côté sont largement triangulaires, avec une dent recourbée au sommet. Juste derrière ces dents se trouve une masse charnue transversale épaisse, haute de plus de 4 millimètres, portant trois dents à peine indiquées au sommet, qui empêche le liquide sécrété par les deux glandes situées à la base de la colonne, de s'écouler hors du seau à fond plat. L'ovaire a près de 11 centimètres de longueur; il est irrégulièrement maculé de pourpre sombre sur fond pâle ; la colonne blanc verdâtre, de 5 centimètres de longueur, est à peu près semblable à celles des autres espèces du genre. R. A. ROLFE.

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33 PL. CCXCIV DENDROBIUM SUPERBIENS RCHB. F. DENDROBIUM DE SUPERBE ALLURE DENDROBIUM. Vide Lindenia, ±, p. 13. Dtiuirobinm superbiens. Caule elato crasso; foliis latïs linean-oblongis acutis crassis, dimidiam longïtudinem prope latis, vagints purpureo-stnatis ; racemis elongatis multifloris; mento breviter extinctiformi antice medio obscure gibbo ; sepalis ligulatis triangulis apïculatib, lateralibus subcurvis ; petalis subspatulatis obtusis bene longioribus ; labello trilobo, lobis lateralibus extrorsis semiovatis, lobo medio oblongo obtuso lato, hinc retusiusculo, nervis principa- Hbus quinis, nervilhs lateralibus pluribus conspicuis asperulis, carinis supra nervos principales a basi in basin laciniae mediae, ibi semi-oblongo lamellato-elevatis, dorso serrulatis, dentibus uniseriatis. Dendrobinm superbiens RCHB. r. in Gard. Citron., 1876, pt. p ID. 1878, pt. i, pp. 40, 49, fîg. 9, et p Fl. Mug., n. s. t., 294. Reiehcnbachta, ser. 1, vol. I, p. 87, FITZGERALD Austral. Orcli., pt. 1. VEITCH Man. Or ch. Pl., pt. 3, p. 76. WARN. *St WiLL. Orchid Album, VII, t D. Goldiei RCHB. F. in Gard. Citron., 1878, pt. i., p The Gardai, XIV (1878), p. 244, t e magnifique Dendrobium australien a été introduit en Europe en 1876 par Sir WILLIAM MACARTHUR, de Cambden Park près Sidney (Nouvelles Galles du Sud), qui l'envoya à MM. JAMES VEITCH & FILS, de Chelsea; il fut décrit par le professeur REICHENBACH vers l'automne de la même année. Il est originaire de la Péninsule du Cap York, dans le Queensland septentrional, et de quelques petites îles adjacentes du détroit de Torres. C'est une plante extrêmement belle ; à l'état sauvage, ses bulbes atteignent, dit-on, une hauteur de 1 mètre à i m 3o, et comme ils fournissent jusqu'à quatre tigesfloralesportant chacune douze fleurs, on peut se faire une idée de la beauté d'une pareille touffe de fleurs. La planche qui a été publiée dans l'ouvrage «Fitzgerald's Australian Orchids» et qui avait été exécutée «d'après une plante cultivée dans la serre de Sir WILLIAM MACARTHUR,» le premier introducteur de cette espèce, représente quinze fleurs sur un racème pendant de plus de cinquante centimètres de longueur, et il est mentionné que «une plante faisant partie de la collection du Capitaine BROOMFIELD resta en fleur pendant treize mois sans interruption, tout en produisant au moins douze grappes à la fois ; chaque fleur durait trois mois. Le D. superbiens est allié au D. bigibbum LINDL., d'une part, et d'autre part au D. undnlatum R. BR., et l'on a même émis l'hypothèse qu'il serait un hybriàe naturel entre ces deux espèces; toutefois, je ne vois rien qui justifie cette supposition. Il se distingue facilement du D. bigibbum par ses sépales et ses pétales plus étroits et plus ondulés, ainsi que par divers détails du labelle et de l'éperon, et par son port différent. Le D. Goldiei, décrit par REICHENBACH, quoiqu'avec une hésitation évidente,

34 comme une espèce nouvelle, ne semble être qu'une variété géographique assez distincte du D. superbiens, quoique les différences qu'il présente soient, paraît-il, d'un caractère constant. Il a été importé par le collecteur GOLDIE pour le compte de M. B. S. WILLIAMS, et a fleuri en Les divers Dendrobium de l'australie tropicale réclament une abondance de lumière, de chaleur et d'humidité pendant la végétation, et produisent ainsi des pousses vigoureuses ; après la croissance, il convient de les tenir plus frais et plus secs, pour bien mûrir les pseudobulbes et leur donner un bon repos. R. A. ROLFE.

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36 PL. CCXCV MASDEVALLIA CORIACEA LINDL. MASDEVALLIA CORIACE MASDEVALLIA. Vide Lindenia, I, p. 35. Masdevallia. coriacea. Dense caespitosa; foliis lineari-oblongis, apice minute tridentatis, basi attenuatis, coriaceispedunculum folio aequante seu superante, vagina in medio ; bractea cucullata ovario pedicellato breviori ; mento obtusangulo, cupula haud longiore ; sepalosummo a basi sublatiori attenuato caudato ; sepalis inrerioribus ad mediam partem connatis triangulis, apice caudatis; petalis ligulatis apiculatis carina una in medio prosiliente; labello oblongo apice obtuso, ibi dense papilloso-verrucoso, C2rina una utrinque basin versus, columna clavata angulata, androclinio minute serrulato. Masdevallia coriacea LINDL. in Ami. & Mag. Nai. Hist., ser. 1. XV {1845), p ID., Orcli. Lindcn., p. 4. RCHB. 1-. in Gard. Citron., 1872, p KARST. FI. Colomb. II, p, 103, t e Masdevallia coriacea fut décrit pour la première fois en 1845, d'après des échantillons secs collectés par HARTWEG, trois ans auparavant, dans la Cordillère Orientale de la Nouvelle Grenade, province de Bogota, entre et mètres d'altitude. M. LINDEN le recueillit également dans les forêts de Fusagasuga, dans la même province, à une élévation de mètres. HOLTON, WEIR et PURDIE en rapportèrent également des échantillons secs du même district, mais ce n'est qu'en 1871 que des plantes vivantes en furent importées par BRUCHMÙLLER qui les envoya à MM. HUGH Low et C, de Clapton. L'année suivante, il fleurit chez MM. JAMES VEITCH et FILS, de Chelsea, ainsi que REICHENBACH le mentionna dans le Gardeners' Chronicle à cette époque. Il fut tout d'abord répandu dans les cultures sous le nom de M. Bruchmïtlleri, et considéré comme une nouvelle espèce, mais il ne fut jamais décrit, et le nom ancien fut rétabli après qu'il eut été définitivement identifié avec le M. coriacea de LINDLEY. Le nom spécifique a été choisi pour rappeler la texture des feuilles, épaisses comme du cuir. La forme figurée ci-contre a fleuri il y a peu de temps, vers la fin de juin, dans l'établissement de L'HORTICULTURE INTERNATIONALE (LINDEN), Parc Léopold, Bruxelles. Elle a un coloris plus foncé que d'ordinaire dans le tube des sépales, mais il ne semble pas que la fleur présente d'autre différence essentielle. Le Masdevallia coriacea peut être pris comme le type d'une section considérable du genre, la section coriaceae, qui est caractérisée par le périanthe nettement coriace, tubulaire, court et large ou étroit, avec les pointes des sépales généralement courtes et rigides, et les pédoncules ordinairement uniflores. Ses limites précises sont assez difficiles à définir, parce que plusieurs des espèces qu'elle comprend sont un peu anomales, et ses relations avec les autres sections

37 ne sont pas encore nettement établies. Néanmoins, elle comprend un grand nombre d'espèces cultivées, parmi lesquelles on peut mentionner les suivantes : M. calura RCHB. F., M. campyloglossa RCHB. F.,.V. civiiis RCHB. F., M. coriacea LINDL., M. demissa RCHB. F., M. elephanticeps RCHB. F., M. Gargantua RCHB. F., M. leontoglossa RCHB. F., M. Mooreana RCHB. F.,.V. pachyantha RCHB. F., M. peristeria RCHB. F., M. platyglossa RCHB. F.,.1/. porcelliceps RCHB. F., M. Rolfeana KRAENZLIN, M. torta RCHB. F., M. velifera RCHB. F., et quelques autres, auxquelles il faut ajouter plusieurs espèces qui n'ont pas paru jusqu'ici dans les cultures. Le traitement qui convient à ces Orchidées alpines des régions élevées est aujourd'hui parfaitement connu. Elles réussissent bien dans une serre orientée à l'est ou au Nord-Est, avec une température aussi basse que possible durant la belle saison ; pour cela, il faut ombrer, entretenir dans l'atmosphère une humidité abondante, et en un mot réaliser tout ce qui constitue la culture froide. R. A. ROLFE.

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39 PL. CCXCVI DIACRIUM BICORNUTUM BENTH. DIACRIUM A DEUX CORNES DIACRIUM. Sepala subaequalia, libéra, patentia, crassiuscula, petaloidea. Petala sepalis subsimilia. Labelum basi columnae patens, sepalis subaequilongum ; lobi latérales patentes reflexi, médius longius ; discus inter lobos latérales elevatus ; supra bicornutus, cornubus subtus excavatis. Columna brevis, lata, leviter incurva, in alas angustas crassiusculas expansa; clinandrium obliquum, obtusum. Anthera terminalis, opercularis, incumbens, semiglobosa, 2-locularis, loculis septo longitudinal! 2-locellatis ; pollinia 4, cerea, Iato-ovata, aequalia, a latere parallèle compressa, i-seriata, in quoque loculo appendicula granuloso-viscosa lineari a basi marginibus applicita connexa. Herbae epiphyticae, caule carnoso in pseudobulbum elongatum incrassato. Folia pauca, ad apicem conferta, rigide coriacea, subcarnosa, cum vagina brevi articulata. Pedunculus terminalis, simplex, vaginis paleaceis distantibus arcte appressis. Flores speciosi, laxe racemosi, breviter pedicellati. Bracteae parvae. Species descriptae 4, Guianae Americae centralis et Mexici incolae. Diacrium BENTH. in Journ. Linn. Soc, XVIII (1881), p BENTH. et HoOK. i>. Gen. Plant., III, p Diacrium bicornutum. Pseudobulbis subfusiformibus apice 3-4-foliatis, foliis lineari-oblongis obtusis coriaceis sepalis ovato-lanceolatis acutis, petalis conformibus latioribus concavis, labello libero trilobo, lobo medio elongato lanceolato acuto, lobis lateralibus oblongis obtusis, disco supra basi alte bicornuto, columna clavata. Diacrium bicornutum, BENTH. in Journ. Linn. Soc, XVIII (1881;, p BENTH. et HoOK. F., Gen. Plant., III p ROLFE in Gard. Chron., 1887, pt. i, pp. 44, 45,fig, II. VEITCH M an. Orch. Pl., pt. 6. p. 79, cum xylogr. Epidendrum bicornutumhook. Bot. Mag., LXI 11834, PAXT. Mag. Bot., V, p. 245, cum. ic. LINDL. Fol. Orch. Epidendr., p. 27. RCHB. r. in Walp. Ann., VI, p Jeun. Orch., t. 21. WARN. ette splendide Orchidée fut introduite à l'origine par MM. SHEPHERD, et WILL. Orchid Album, IV, de Liverpool, en 1833; elle provenait de Trinidad, où elle croît sur des rochers ou de petits îlots à peu de distance de la mer. Elle fleurit pour la première fois en Europe dans la collection du Comte FITZWILLIAM, à Wentworth, au mois d'avril de l'année suivante. Le Diacmm bicornutum fut décrit pour la première fois par Sir WILLIAM HOOKER, dans le Botanical Magazine, sous le nom Epidendrum bicornutum, d'après une plante de la même provenance. LINDLEY le rapporta, avec deux autres espèces voisines, à une section distincte du genre, qu'il appela Diacrium, et que BENTHAM éleva plus tard au rang générique, en se basant sur ce fait que le labelle bicornu, si particulier, et qui n'est ni adné, ni parallèle à la colonne, donne à lafleurun aspect très différent de celui des vrais Epidendrum, et qui ne permet pas de la classer parmi eux sans faire violence à la compréhension des caractères génériques. Dans une note qui se trouve à l'herbier de Kew, le D r BRADFORD s'exprime ainsi «Cette magnifique espèce se rencontre en très grande abondance sur la «côte de la Boca de Moros, Trinidad, et dans les îles adjacentes. Les rochers et «troncs d'arbres pourris sont, en certains endroits, couverts de cette Orchidée. = Elle fleurit surtout dans les premiers mois de l'année, de janvier à avril.

40 Elle a été trouvée par SCHOMBURGK, en 1837, à la rivière Berbice, dans la Guyane Britannique ; elle croît dans cette région sur des arbres, près des bords de la rivière; récemment encore, IM THURN l'a collectée près de la rivière Corentyne, et JENMAN sur l'essequebo, dans le même pays. Elle pousse aussi dans l'île de Tobago, d'où MEYER en «. envoyé de beaux échantillons d'herbier. A l'état sauvage, les bulbes creux de cette espèce sont habités par de petites fourmis, qui y pénètrent par une fente à la base ; cette ouverture existe toujours dans les jeunes pousses, même dans les serres. Pour bien réussir dans la culture du D. bicornutum, il convient de lui donner une température élevée et une atmosphère humide, particulièrement pendant la végétation. Il est un peu difficile à établir, lorsque les pseudobulbes ne sont pas parfaitement sains, car ils sont sujets à pourrir à l'intérieur, et s'ils se brisent pendant le trajet, comme il paraît que cela se produit fréquemment, on ne parvient pas à les établir complètement. La plante décrite sous le nom $ Epidendrum indivision BRADFORD (GRISEB. Fl. Brit. W. Ind.,p. 614), et qui a fleuri dernièrement à Kew, semble être uniquement une variété cleistogame anomale de cette espèce. Elle provient de Trinidad. Voici la liste des autres espèces qui composent le genre Diacrium D. bidentatum HEMSL. Bïol. Centr. Amer., III, p Epidendrum bidentatum LINDL. Gen. et Sp. Orch., p. 98. Originaire du Mexique. D. bigibberosum HEMSL. /. c, p Epidendrum bigibberosum RCHB. F. in Walp. Ann., VI, p Originaire du Guatemala, d'après REICHENBACH. Cultivé antérieurement par le consul SCHILLER, à Hambourg. D. bilamellatum HEMSL., /. c, p Epidendrum bilamellatum RCHB. F. in Walp. Ann., VI, p Originaire de Panama et Caracas. Ces trois espèces sont actuellement connues d'une façon très imparfaite, et leur relation exacte avec le D. bicornutum est un peu douteuse. La première ne m'est connue que par un dessin d'une fleur unique, qui se trouve dans l'herbier de LINDLEY. La seconde a été, paraît-il, réintroduite dans les cultures anglaises de la vallée du Magdalena, où elle se trouve dans les jungles humides qui bordent la rivière, et ce ne serait, comme fleur, qu'une forme minuscule du type. La troisième ne m'est connue que par une description. Il existe toutefois à Kew des échantillons non dénommés, provenant du Nicaragua, du Venezuela et de la Colombie qui appartiennent probablement en partie à cette dernière espèce. Le genre entier réclame une revision attentive lorsque les matériaux seront plus abondants. _ t F R. A. ROLFE.

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42 PL. CCXCVII DENDROBIUM x AINSWORTHI T. MOORE DENDROBIUM DU D r AINSWORTH DENDROBIUM. Vide Lindenia, vol. i, p. 13. Dendrobinm X Ainswortki. Hybridum inter Dendrobinm aitreum et D. nobile productum. Pseudobulbier ecti, multifotiati. Folia lineari-oblonga, acuta. Racemi axillares, brèves, 2-3flori. Sepala oblonga, obtusa. Petala ellipticooblonga, obtusa. Labelum ovato-ellipticum obtusum, basi convolutum. Dendrobinm X Ainswortki T.MoORE in Gard. Chron., 1874, pars 1, p. 443,fig.93, 94. Floral Mag., n. s. 1876, 196. Florist and Pomol., 1874, p. 114, cum xyl. Gard. Chron., 1877, pars r, p ID-, pars 2, pp. 166, 167,fig ID., 1881, pars 2, p. 624,fig.125. Gartcnfi., 1887, p 548,fig ID., 1890, pp. 176, 177,fig.42. WARN. Sel. Orch., ser. 3, t WILLIAMS Orch. Gr. Man.. ed. 6, p cum xyl. VEITCH Man. Orch. Pl., pars 3, p. 86, cum. xyl. Var. roscnm T.MoORE, in Gard. Chron., 1877, pars I, p WARN. & WILL. Orchid Album, I, t. 20. Gard. Chron., 1877, pars 1, p ID., pars 2, p es Dendrobium hybrides jouent actuellement un rôle considérable dans l'embellissement de nos collections d'orchidées, et leur importance ne. ---~ r!mm fera que s'accroître encore dans un avenir peu éloigné; leur beauté, leur floribondité, leur rusticité, tout contribue à les rendre éminemment populaires. Celui que nousfiguronsaujourd'hui a fait son apparition dès 1874, et, bien que ce ne fût pas le premier hybride obtenu, il a été le premier décrit et figuré. Le D. Dominyanum, qui l'avait précédé, ne fut décrit qu'en 1878, quoiqu'étant dans les cultures depuis quelques années. Le Dendrobium Ainswortki fut obtenu par M. MITCHELL dans la collection du D r AINSWORTH, de Broughton, près Manchester, entre le D. aitreum et le D. nobile; le premier était le porte-graines, circonstance qui n'avait pas été relatée dans la première description, mais qui fut indiquée depuis lors. La graine fut semée en mars 1867 sur un bloc de bois, et les premières fleurs s'ouvrirent en février Il fut exposé, le 18 de ce même mois, à la Société Royale d'horticulture, et obtint un certificat de première classe qu'il méritait bien. Son aspect à cette époque est représenté, d'après une photographie, dans le Gardeners' Chronicle (1874, I, p. 443, "g. 94), et M. T. MOORE, en le décrivant, faisait remarquer que c'était bien une nouveauté très distincte, destinée à faire une plante très séduisante. Par son port, il rappelle étroitement le D. nobile; par laformede ses fleurs, il ressemble plutôt au D. aureum; comme coloris, ces fleurs sont blanches, avec une large macule d'un beau pourpre amaranthe ou vineux dans le d 1S que. La variété roseum, qui fit son apparition dans le même lot de sem IS que e type, a les sépales et les pétales teintés de rose pâle, et le blanc du labelle

43 remplacé par du rose vif. Une plante qui fut exposée par M. MITTCHELL, en mars 1877, à Tune des expositions de Manchester, avait soixante centimètres de diamètre, et était chargée de centaines de ces magnifiques fleurs. Le même croisement a été reproduit plus d'une fois. Des plantes firent leur apparition dans la Fairfield Nursery, près Manchester, à peu près à la même époque, paraît-il, que dans la collection du D r AINSWORTH; d'autres ont été produites plus tard. Le D. splendidissimum, le plus beau peut-être des hybrides qui ont paru jusqu'ici, provient de la même origine, mais ses fleurs tiennent davantage du D. nobile; elles sont exceptionnellement grandes, et d'un éclatant coloris. Il fut obtenu par MM. VEITCH, de Chelsea. Le D. Leechianum, qui prit naissance dans la collection de M. W. LEECH, de Fallowfield, près Manchester, provient du croisement inverse; il est plus petit que le précédent, auquel il ressemble beaucoup pour le reste. Le D. X Ainswortki a lui-même été employé par les semeurs. Fécondé par le D. Findlayanum, dans la collection de Sir TREVOR LAWRENCE Bart., de Burford Lodge, Dorking, il a produit le bel hybride secondaire D. x chrysodiscns; le croisement inverse a donné, dans la même collection, le D. X melanodiscus. Ces deux hybrides secondaires sont extrêmement différents l'un de l'autre, à tel point qu'on pourrait à peine considérer l'origine indiquée ci-dessus comme exacte, si elle n'avait pas été soigneusement notée, précaution qu'on ne devrait jamais négliger. Il est encore intéressant de mentionner que sur quatre plantes du D. X chrysodiscus, il ne s'en trouvait pas deux semblables, circonstance qui paraît être particulièrement fréquente dans le cas d'hybrides secondaires. R. A. ROLFE.

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45 PL. CCXCVIII CATASETUM BARBATUM LINDL. var. SPINOSUM CATASETUM BARBU, VARIÉTÉ ÉPINEUSE CATASETUM. Vide Lindenia, vol. i, p. 59. Catasetum barbatum. Pseudobulbi fusiformi, cylindracei. Folia oblongo-ianceolata, acuta, basi angustata. Racemi erecti v. arcuati. Flores dimorphi. o*- Sepala lanceolata, acuta, lateralïa patentia, sepalum posticum erectum. Petala sepalo postico subadpressa, paullo minora. Labelum inferum, oblongum, medio infractum et saccaturn, margine in pilis succulentis albis numerosissimis dïssoluto, basi supra unicorni. Columna subclavata, apice rostrata, infra medio cîrrhis duabus gracilibus cornu labelli amplectentibus. Pollinia 4, per paria sibimet încumbentia, cerea, oblonga, anthera déhiscente stipiti longo loriformi affixa, glandula magna crassa. $. Sepala lanceolato-oblonga, acuta, reflexa. Petala similia. Labelum superum galeatum, crasse carnosum, apiculatum, margine crenulatum. Columna brevissima et crassissima, breviter rostrata, ecirrhosa; anthera imperfecta. Catasetum barbatum LINDL. Bol. Reg., XXX {1844, Mise, p. 38. RCHB. r. in Walp. Ann., VI, p ROLFE in Journ. Linn. Soc., XXVII, p Myanthus barbatus LINDL. Bot. Reg., XXI (1836;, Bot. Mag., c PAXT. Mag. Bot., II, p. 124, cum ic. KN. & WESTC, Pl. Cab., I, t. 37. SCHOMB. in Trans. Linn, Soc, XVII, p. 551, t. 29. DARWIN in Journ. Linn. Soc, VI, p. 153,fig.^. Monachanthus virtdis SCHOMB. in Trans. Linn. Soc, XVII, p. 551 (pro parte), t. 29. DARWIN in Journ. Linn. Soc, VI, p. 153,fig.2 A, non Lindl. Catasetum barbatum var. spinosum. Labelum spinoso-acuminatum. Var. spinosum RoLFE, supra. Myanthus spinosushook. Bot. Mag., LXVII (1841), t Catasetum e Catasetum spinosum est LINDL. l'un Bot. des Reg., plus anciennement XXVI (1840), Mise, connus p. 65. ; il a fait son apparition dès l'année 1836, et a été figuré à cette époque, et décrit par LINDLEY, SOUS le nom de Myanthus barbatus, dans le Botanical Register. Le botaniste anglais s'exprime de la façon suivante : «Cette nouvelle et curieuse espèce est originaire de Demerara, près des chutes de Wapopekai, sur le Massarony, à quelques centaines de milles de l'embouchure de cette rivière; elle a été découverte par M. JOHN HENCHMAN, croissant dans les crevasses des arbres, dans une position abritée. Elle nous «d'abord été envoyée au mois de février dernier par M. LOWE, chez qui elle a fleuri pour la première fois; mais presque aussitôt après nous l'avons reçue de Chatsworth et des serres de M. WILLMORE, de Oldfield près Birmingham. Elle fut aussi figurée la même année dans le Botanical Magazine, d'après un échantillon provenant de Demerara qui avait fleuri au mois de mai chez M. ALLCARD, de Stratford Green, Essex. Un nouveau Myanthus fut décrit dans le Botanical Magazine, en 1841, sous le nom de M. spinosus. Son auteur, Sir WILLIAM HOOKER, faisait remarquer dans sa description que c'était une des rares Orchidées qui provenaient des recherches de M. GARDNER dans la province de Cearâ, à l'intérieur du Brésil. Ilfleuritpour

46 la première fois à Kew au mois de février Il fut plus tard ramené par le D r LINDLEY au rang de synonyme du Catasetum barbatum, en même temps que son Catasetum proboscideum, autre espèce brésilienne, sur la remarque que tous deux n'étaient évidemment que des variétés d'un même type naturel. La même variété a fait son apparition cet été à L'HORTICULTURE INTERNATIO NALE, Parc Léopold, Bruxelles, et elle a servi de modèle à la planche ci-contre; comme elle présente quelques légères différences qui la distinguent du C. barbatum type, je crois qu'il y a lieu de la maintenir comme variété séparée. Il n'est pas encore possible aujourd'hui de déterminer d'une façon précise la situation exacte de cette espèce, non plus que de quelques autres voisines; plusieurs d'entre elles ont été décrites d'après des matériaux très imparfaits. La variété spinosum, s'il y a lieu de la nommer ainsi, se distingue par des caractères très peu marqués, et je ne suis pas certain qu'ils soient réellement constants. L'extrémité du labelle se termine en une pointe aiguë, un peu épineuse, ce qui a motivé le choix du nom ; les pétales et les sépales portent des barres transversales plus étroites et plus nombreuses; enfin on peut-ajouter que l'habitat n'est pas le même. Notre planche ne représente que des fleurs mâles, mais on sait aujourd'hui que les fleurs femelles se produisent parfois sur le même pseudobulbe, voire sur le même racème. Leur structure et leur aspect si distincts sont bien connus actuellement ; il y a eu un temps où ces différences induisaient les naturalistes en des erreurs considérables. On avait décrit ces fleurs comme appartenant à des genres distincts, leur apparition sur une même plante causait un étonnement facile à concevoir. Lesfleursfemelles d'espèces différentes se ressemblent d'ailleurs beaucoup entre elles, et trois au moins furent confondues sous le même nom, à savoir le Monachanthus viridis, que l'on considéra à une certaine époque comme capable de reproduire, par sport, et le Catasetum barbatum, et le C. tridentatum, peut-être même d'autres encore; si bien que l'idée semblait s'accréditer que les conceptions ordinaires de genres et d'espèces ne s'appliquaient pas aux Catasetum. Même après que DARWIN eut constaté que le Catasetum tridentatum était une Orchidée mâle et le Monachanthus viridis une femelle, il commit encore l'erreur de considérer le Catasetum barbatum comme une troisième forme, ou un hermaphrodite, de la même espèce. L'histoire de ces confusions est retracée dans ma note sur les variations sexuelles des Catasetum, publiée dans le 27 e volume du Journal of the Linnean Society, et qui a déjà été mentionnée dans la Lindenia. R. A. ROLFE.

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49 PL. CCXCIX LAELIO-CATTLEYA x ARNOLDIANA ROLFE LAELIO-CATTLEYA DE M. ARNOLD LAELIO-CATTLEYA. Genus artjficiale pro hybridis inter Cattleyam et Laeliam creatum. Laeho-CattUya ROLFE in Journ. Linn. Soc, XXIV (1888, p ID., in Gard. Citron., 1889, pars 2, p. 78. Laeho-Catthya X Arnoldiana. Hybrida inter Laeham purpuratam et Catthyae labialae varietatem producta. Pseudobulbi fusiformes, 6-8 poli, longi, monophylli. Folia lineari-oblonga, 12 poli, longa, 2 1/2 poil. lata. Flores 7 poil, diametro. Sepala anguste lanceolata, patentia. Petala multo latiora, deflexa, margine undulata. Labelum magnum, lobo medio lato expanso cnspo-undulato. Laeho-Catthya X Arnoldiana. ROLFE in Journ. des Orch.. n, p Laelia X Arnoldiana HoRT. Gard. Chron., 1891, pars i, pp. 740, 742. Journ. 0/ Hort., 1891, pars i, p. 491, fig. 93. magnifique hybride reproduit ci-contre a été produit dans l'établissement de MM. SANDER et O ; il provient du Laelia purpurata fécondé par une variété de Cattleya labiata dont l'identité n'a pas été notée. Il a fleuri pour la première fois cette année, et a été exposé au meeting du 9 juin de la Société Royale d'horticulture, où il a obtenu à la fois un certificat de première classe et une médaille d'argent. La graine avait été semée en 1881 ; elle a donc mis dix ans à produire une plante en état de fleurir. Une des plantes a. passé dans la collection de M. STATTER, à Stand Hall, Whitefield; c'est d'après cette plante qu'a été faite notre reproduction. Le Laelio-Cattleya Arnoldiana est de port vigoureux; les cinq bulbes de la plante exposée avaient de quinze à vingt centimètres de longueur; ils étaient étroits, fusiformes et un peu déprimés. Les feuilles sont épaisses, d'un vert éclatant, d'une longueur de trente centimètres environ sur un peu plus de six de largeur. Les fleurs, d'aspect et de forme ravissants, ont près de dix-huit centimètres de diamètre. Elles ont les sépales lancéolés, étroits, d'un coloris rose-pourpré délicat, et les pétales beaucoup plus larges, recourbés au sommet, superbement ondulés, teintés de la même nuance, avec des veines un peu plus foncées au centre. Le labelle est splendide ; la partie antérieure, largement étalée, qui mesure plus de sept centimètres de diamètre, est d'un coloris magenta-cramoisi intense, avec des veines plus foncées encore, et une bordure plus pâle, très ondulée; la gorge est d'une teinte bronze doré pâle. C'est assurément une plante magnifique, et l'un des plus beaux hybrides produits jusqu'ici. Le Laelia purpurata est particulièrement cher aux semeurs, et cela n'est pas surprenant, car il a contribué à la production de quelques-uns des plus beaux hybrides connus jusqu'ici. Il existe trois autres produits provenant du croisement

50 de cette espèce avec le Cattleya labiata ou ses variétés. Le premier est le Laelio- Cattleya X callistoglossa, décrit pour la première fois en 1882; dans celui-ci, le porte-pollen était le Cattleya labiata Warscewiczi, plus connu sous le nom de C. gigas; c'est peut-être le plus splendide de tous pour sa grandeur et le coloris intense de son labelle. En second lieu, le Laelio-Cattleya X bella apparut en 1884 ; il aurait comme parent mâle le célèbre Cattleya labiata vera àfloraisonautomnale, ce qui est fort curieux, car il faut, pour qu'on ait pu produire cette combinaison exceptionnelle, que l'une des deux espèces se soit trouvée enfleursen dehors de sa saison normale. C'est un hybride d'une très grande beauté. Enfin le Laelio- Cattleya X Canhamianafitson apparition en 1885, et, dans ce croisement, c'était le Cattleya labiata Mossiae qui était représenté. Ces trois hybrides furent obtenus à l'origine chez MM. JAMES VEITCH et fils, de Chelsea, mais le dernier a paru depuis lors dans d'autres établissements. Tous trois constituent des gains de grande valeur horticole. Il peut être intéressant de dire quelques mots du genre Laelio-Cattleya. Les Cattleya et les Laelia forment deux groupes naturels, ayant respectivement quatre et huit masses polliniques, mais ils se croisent entre eux facilement, non seulement dans les cultures, mais aussi à l'état sauvage, comme il en existe deux ou trois exemples. Les hybrides qui en résultent n'appartiennent, à proprement parler, ni à un genre, ni à l'autre; ils sont intermédiaires. Ils possèdent quatre pollinies normalement développées, et quatre beaucoup plus petites, quelquefois presque avortées. Les Laelio-Cattleya forment ainsi une sorte de genre artificiel, fondé pour recevoir ces hybrides qui n'appartiennent, au sens rigoureux des mots, ni à l'un ni à l'autre des genres dont proviennent leurs parents. R. A. ROLFE. CATTLEYA LABIATA AUTUMNALIS M. SANDER, de S 1 Albans, fait annoncer dans un journal anglais que le Cattleya labiata vera à floraison automnale vient d'être réintroduit grâce «à son activité infatigable et à son zèle opiniâtre. Il nous sera permis de faire observer que cette réintroduction est due réellement aux directeurs de L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, et qu'elle remonte à dix-huit mois; le Cattleya Warocqueana, en effet, est reconnu aujourd'hui par tous les connaisseurs comme un synonyme du célèbre Cattleya labiata vera.

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55 PL. CCC RHYNCHOSTYLIS COELESTIS RCHB. F. RHYNCHOSTYLIS CÉLESTE RHYNCHOSTYLIS. Sepala subaequilonga, inter se libéra, patentia, lateralia postico latiora, pedi columnae affixa. Labelum ad apicem pedis columnae affixum, basi profunde saccatum ; lobi latérales obsoleti, médius supra saccum longe angustatum, apice inflexum, linguiforme v. obovatum. Columna brevis, crassa, semiteres, exalata, basi in pedem producta ; clinandrium brevissimum, integrum ; rostellum crassiusculum, antice supra stigma prominens. Anthera terminalis, opercularis, incumbens, semiglobosa, imperfecte bilocularis; pollinia 2, cerea, subglobosa, sulcata v. fere bipartita, inappendiculata, anthera déhiscente stipiti longofiliformiafrixa, glandula parva, submembranacea. Capsula oblonga v. subclavata, erostris, erecta v. patens, costïs acute prominuhs, interdum subalatis. Herbae epiphyticae, caulibus foliatis non pseudobulbosis. Folia disticha, coriacea v. carnosa, plana, vaginis perdistentibus caulem obtegentibus. Racemi latérales, longi, densiflori,floribus majusculis v. mediocribus breviter pedicellatis. Bracteae parvae. Species 2, Indiae orientais et Archipelagi Malayani incolae. Rhynchostylis BLUME Bijdr. FI. Ned. Ind. (1825), p, 285, BENTH et HOOK. i>, Gen. Plant, III, p Rhynchostylis coelestis. Planta nana, erecta. Folia disticha, recurva, imbricata, linearia, apice inaequalker bi-vel tridentata, coriacea, canaliculata. Racemus erectus, densiflorus. Sepala elliptico-oblonga, subobtusa. Petala paullo latiora. Labelum obovato-oblongum, auriculis sub columna angulatis minutissimis, lamina cum columna ascendenti subparalela unguiculata antice obtusa vel subemarginata, calcari compresso obtuso curvulo, aristîs geminis, inclusis ab apice inferiore antrorsïs. Columna brevissîma rostrata. Rhynchostylis coelestis RcHB. r. in Gard. Chron., 1885, pars 1, p, 692, in nota. VEITCH, Man. Orch, Pl., pars VII, p. 53. Saccolabium ette ravissante coeleste Orchidée RCHB. F. fut in Gard. décrite Chron., à l'origine 1885, par pars le Professeur 1, p REICHEN WARN. & WILL. Orchid Album, VIII, BACH, en 1883, dans le Gardeners' Chronicle; voici comment il s'exprimait C'est une des plus magnifiques surprises que j'aie jamais rencontrées. Prenez une courte inflorescence (ayant de 8 à 10 centimètres de longueur) de Saccolabium guttatum à fleurs colorées de blanc ; imaginez la partie antérieure dilatée rhomboïde du labelle teintée du plus beau bleu, bleu de ciel d'italie, ainsi que les sommets des pétales et des sépales, et l'éperon recourbé lavé de bleu des deux côtés du centre; ajoutez des anthères brunes avec une nuance de mauve; vous pourrez alors vous faire une idée de cette ravissante fleur. Elle a, de plus, un mérite botanique; à l'intérieur de l'éperon déprimé, émoussé, légèrement recourbé, deux corps subulés en forme de faux s'élèvent de l'extrémité inférieure vers l'orifice. Je reçois cet échantillon de Sir TREVOR LAWRENCE, qui a eu l'obligeance de m'en adresser deux belles inflorescences, en me faisant savoir que le port de la plante est celui du Saccolabium curvifolium LINDL.; c'est, à mon avis du moins, une espèce extrêmement désirable.

56 Il semble que plus rien n'ait été publié à ce sujet pendant plusieurs années; puis, vers le commencement de 1889, une planche en fut donnée dans l'orchid Album, dans lequel nous lisons que «cette espèce avait été collectée et expédiée en grandes quantités en Europe par M. ROBBELIN, qui indique qu'on la trouve croissant sur des arbres isolés dans les champs de riz de Siam, et que ces arbres sont des souches carbonisées, qui ont survécu aux incendies qu'on «. coutume d'allumer pour débarrasser le sol afin de le mettre en culture ; beaucoup des plantes ainsi expédiées se trouvaient fixées sur des blocs de bois brûlés en partie, ce qui prouve l'exactitude de ce renseignement. La saison defloraisons'étend aux mois de juillet et d'août, et les grappes restent en parfait état de trois à quatre semaines, pourvu qu'on les tienne à l'ombre et sans humidité. Le coloris particulier de ses fleurs suffit à lui assurer une place dans toutes les collections où l'on cultive les Saccolabium, car les Orchidées bleues sont rares, et les meilleures variétés de cette espèce ont cette couleur magnifiquement développée. Elle offre des variations considérables à ce point de vue, comme beaucoup d'autres espèces d'ailleurs : certaines plantes ont le labelle et les pointes des segments d'un bleu azuré pâle, d'autres sont beaucoup plus foncées. Elle a été exposée par M. B. S. WILLIAMS, de Upper Holloway, à un meeting de la Société Royale d'horticulture, au mois de juin 1888, et a obtenu un certificat de première classe. Le Rhynchostylis coelestis se cultive en panier, dans du sphagnum, avec un drainage abondant, et suspendu près du vitrage de la serre chaude, de façon à recevoir beaucoup de lumière et d'air, tout en étant préservé des rayons les plus brûlants du soleil. Les Saccolabium demandent une abondance de chaleur et d'humidité, et d'après son habitat, il est évident que l'espèce dont nous nous occupons ne fait pas exception à cette règle. Ils ne doivent jamais être laissés secs. Comme beaucoup de ses alliés, il est de croissance un peu lente ; mais il est très florifère, et comme les plantes établies produisent des rejetons latéraux, on peut être certain d'être récompensé de la peine qu'il réclame. D'autre part, le ravissant coloris de ses fleurs, et l'époque de sa floraison, lui donnent beaucoup de prix. Le genre Rhynchostylis est très voisin du genre Saccolabium, mais il en diffère par ce fait que la colonne possède un pied court, et que l'éperon est déprimé latéralement. Il ne semble pas qu'il en existe plus d'une autre espèce ; la seconde est le R. retusa, dont les Orchidées connues dans les cultures sous les noms de Saccolabium Blumei et de S. guttatum sont des variétés. R. A. ROLFE.

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61 PL. CCCI CYCNOCHES PERUVIANUM ROLFE CYCNOCHES PÉRUVIEN CYCNOCHES. Herbae epiphyticae, caulibus plurifoliatis mox longe carnoso-incrassatis v. pseudobulbos oblongos plurivaginatos formantibus. Folia ampla, plicato-venosa. Scapi ad axillas pseudobulborum nutanti v. rarïus suberecti, simplices. Flores speciosi v. médiocres, in racemo pauci v. numerosi, dimorphi. c?- Sepala subaequalia, libéra, patentia v. reflexa, carnosula v. membranacea. Petala sepalis similia v. paullo latiora. Labelum cum basi columnae continuum, patens, carnosum, basi plus minus in unguem contractum, superne lanceolatum v. orbiculatum, integrum v. varie lobatum, enstatum v. fimbriatum. Columna apoda, elongata, tenuis, valde arcuata, exalata, apice incurvo-clavata ; cinandrium postice elevatum, acuminatum. Anthera terminalis, opercularïs, tncumbens, unilocularis ; pollinïa 2, cerea, globosa, sulcata, înappendiculata, anthera déhiscente stïpiti lineari rïgidula aftixa ; glandula magna, crassa, stigma abortivum.?. Sepala subaequalia, libéra, patentia, carnosula. Petala sepalis similia v. paulo latiora. Labelum cum basi columnae continuum, patens, carnosum, basi in unguem brevem contractum, superne ovatum v. elliptico-oblongum, integrum, carnosum. Columna apoda, brevis, crassa, valde arcuata, breviter rostrata, alata ; alae carnosae, rigidae, deflexae, ovato-triangulae ; stigma inter alas situm. Anthera abortiva. Cycnoches LINDL. Gen. & Sp. Orch. Pl. (1832), p BENTH. et HOOK. r. Gen. Plant. III, p excl. syn. ROLFE in Gard. Chron., 1891, pt. z, 69. Cycnoches peruvianum. Pseudobulbi fusiformes, 4-6 poil, longi. Folia lanceolata, acuta, plicata, 4-7 poil, longa. o* Racemus pendulus, gracilis, laxïflorus, 9 poli, longus. Bracteae lanceolatae, acuminatae, 9-12 lin. longae. Pedicelli circa 9 lin. longi. Sepala lanceolata, acuta, 1 poil, longa. Petala similia, subfalcata. Labelum unguiculatum, unguis 3 lin. longus, limbus orbiculatus, margine in processibus clavatis obtusisque 2 lin. longis soluto. Columna tenuissima, 1 poil, longa.? Ignotus. Cycnoches ette forme peruvianum curieuse RoLFE, on supra. ne peut encore dire si elle constituera une espèce distincte est originaire du Pérou, d'où elle «été introduite par MM. LINDEN, de L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, Bruxelles, et elle a fleuri pour la première fois dans cet établissement au mois de mai de cette année. La fleur mâle est seule connue jusqu'ici; sous le rapport de la structure, elle est très voisine de celle du C. ventricosum, mais elle ne lui est pas identique, et au point de vue du coloris elle s'en distingue absolument; comme on le voit dans la planche ci-contre, elle est vert clair tacheté abondamment de brun, avec le labelle blanc, tandis que l'autre est pourpre sombre. D'autre part, le C. ventricosum provient du Mexique et du Guatemala. Le C. stelliferum LINDL., qui a les fleurs vert pâle, a été considéré comme une variété de la même espèce, mais il est originaire du Mexique. J'ai comparé la forme figurée ici avec toutes les espèces décrites, mais je n'ai pu l'identifier avec aucune, et je propose par conséquent de lui donner le nom C. peruvianum. Le caractère variable, fécond en sports (comme disent les Anglais), de ce genre si singulier est aujourd'hui bien connu, et l'on peut espérer que la plante,

62 en se développant, produira plus tard des fleurs femelles, ce qui très probablement nous permettra de nous former une opinion plus précise qu'aujourd'hui. Nous pouvons en tout cas prédire qu'elles seront trois fois aussi grandes que les fleurs mâles, et totalement différentes comme aspect et comme structure. La présence au Pérou d'une espèce de ce genre est une découverte intéressante, et la plante qui nous occupe, qu'elle doive décidément être classée comme espèce nouvelle, ou non, est absolument différente de toutes celles que je connais jusqu'ici dans les cultures. Ce genre remarquable, qui intrigua si longtemps les naturalistes, fut décrit à l'origine par le D r LINDLEY, en 1832, d'après une fleur unique apparue dans l'établissement de MM. LODDIGES, de Hackney, sur une plante reçue par eux de Surinam, et à laquelle fut assigné le nom de Cycnoches Loddigesi. Très peu de temps après, elle commença à manifester les allures spéciales qui ont rendu ce genre fameux, ainsi qu'on peut le voir dans l'extrait suivant du Botanical Register de 1837, dans une note placée sous la planche En août 1836, M. WILLMER, d'oldfield, près Birmingham, m'envoya un échantillon d'un Cycnoches qui avait les pétales larges, la colonne courte, capuchonnée et dilatée au sommet, le labelle large et arrondi, gibbeux à la base, et l'éperon beaucoup plus court que la colonne. Il était dépourvu de parfum, tandis que le Cycnoches Loddigesi a, comme on sait, une délicieuse odeur de vanille. Je ne doutai pas que ce ne fût une espèce distincte, et je la nommai C. cucullatum. Mais à l'automne de 1836, dans les serres de la Société d'horticulture, une plante de Cycnoches produisit sur les côtés opposés de la même pousse deux tiges florales; les fleurs de l'une étaient celles du Cycnoches Loddigesi, parfumées, et celles de l'autre étaient les fleurs sans parfum du nouveau C. cucullatum. Peu d'années après, un cas plus remarquable encore se produisit, comme le raconte BATEMAN dans son ouvrage sur les Orchidées du Mexique et du Guatemala, 1843, pl. 40. «On a déjà cité, dit-il, des choses étranges dans la famille des Orchidées, et non moins authentiques d'ailleurs qu'étranges; mais le cas que nous figurons ici éclipse encore toutes les prouesses antérieures de cette tribu variable. Voici les faits en quelques mots Parmi les plantes collectées dans ces derniers temps au Guatemala par M. SKINNER, l'attention était particulièrement attirée par les échantillons d'une plante qui joignait au port d'un Cycnoches les longues tiges pendantes d'un Gongora, et qu'on n'était pas peu désireux de recevoir à l'état vivant. Des plantes furent envoyées bientôt par M. SKINNER, mais en fleurissant elles produisirent tout simplement le C. ventricosum. On soupçonna une erreur, et M. SKINNER, à qui on s'était de nouveau adressé, fit un nouvel envoi de plantes, dont il garantit l'authenticité; mais à peine furent-elles installées dans leur serre qu'elles produisirent encore des fleurs de C. ventricosum. M. SKINNER, à qui l'on fit une troisième demande, se trouvant alors sur le point de revenir en Angleterre, prit le parti d'emporter lui-même une des plantes et de (Pour la Suite, voir page 31.)

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67 PL. CCCII LAELIA PURPURATA LINDL. var. ROSEA REGEL LAELIA PURPURATA, VARIÉTÉ ROSÉE LAELIA. Vide Lindenia, II, p. 49. Laelia purpurata. Vide Lindenia, VI, p. 87. Var. rosea. Sepalis roseo-lilacinis, petalis similibus parce roseo-venosis, labello normale. Var. rosea REGEL, Garlciiflora, XXI, p. 225, ette magnifique variété est apparue à l'origine au Jardin Botanique de S 1 Pétersbourg ; la plante avait été introduite directement de l'île de Sainte Catherine. Elle fut figurée dans la Gartenflora en La variété reproduite ci-contre, et qui a fleuri à L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, lui est substantiellement identique. Son caractère essentiel consiste dans le splendide coloris rose lilacé des sépales et des pétales, ces derniers portant une nervure médiane d'un rose plus foncé, et quelques veines radiées irrégulières des deux côtés. Le labelle est presque normal, mais il n'est pas tout à fait d'un pourpre aussi foncé que dans les autres variétés. Cette variété est à peu près intermédiaire entre le type et la variété Lowiana, qui est considérée comme la forme la plus foncée ayant paru jusqu'ici. R. A. ROLFE. [Suite de la page 30.) veiller sur elle pendant le voyage; sa floraison, qui se produisit pendant la traversée, sembla devoir empêcher le retour des confusions et des désappointements antérieurs. On exposa les échantillons qui s'étaient formés en mer, on plaça la plante elle-même dans une serre à Knypersley, et elle commença à faire une pousse vigoureuse. Bientôt arriva la saison de floraison; mais elle donna lieu aux mêmes scènes d'étonnement et de désagréable surprise, car les fleurs au lieu d'être la nouveauté que l'on attendait avec impatience, ne pouvaient pas être distinguées du vieux C. ventricosum. Cesfleursétaient encore sur leur tige, lorsque la plante mystérieuse produisit une nouvelle inflorescence tout à fait différente, et précisément semblable aux échantillons recueillis au Guatemala et à ceux produits pendant le voyage. Il est actuellement impossible de fournir une explication de ce phénomène extraor-

68 dinaire, d'autant plus que les deux groupes de fleurs sont analogues aux fleurs mâles et femelles qu'on trouve dans d'autres tribus, car le C. ventricosum seul produit assez souvent des graines. Ces phénomènes intriguaient beaucoup le sagace D r LINDLEY, car il fait encore les remarques suivantes dans les Miscellanées du Botanical Register de 1843, page 76 : 1 Malgré l'autorité indiscutable de M. BATEMAN, beaucoup de personnes très versées dans la connaissance des Orchidées restèrent convaincues qu'une erreur avait été commise, et qu'en réalité il était impossible que desfleurstotalement différentes se fussent ainsi produites sur une seule et même plante. Afin de montrer, cependant, qu'un phénomène de ce genre était dans la limite des choses possibles, il donnait une figure (pl. 77), dans laquelle on voyait les fleurs du C. ventricosum et du C. Egertonianum mélangées sur une même grappe. La plante appartenait à la collection de M. HOLFORD, de Westonbirt, près Tetbury, dans le Gloucestershire, et avait été exposée à un meeting de la Société royale d'horticulture. LINDLEY faisait encore la remarque suivante, à la planche 22 du même volume : Si l'on nous annonçait que le caméléopard du Jardin Zoologique a raccourci les vertèbres de son cou jusqu'à le ramener à la longueur de celui d'une vache, ou qu'un Kanguroo a troqué sa queue contre celle d'un poney des îles Shetland, nous n'aurions pas lieu d'en être plus étonnés que des transformations auxquelles nous assistons actuellement dans ce groupe d'orchidées. * Et dans le volume de 1846, planche 46 : Le C. Egertonianum est donc un sport, comme disent les jardiniers, du C. ventricosum. Mais qu'est-ce que ce C. ventricosum, à son tour? Qui nous dit que ce n'est pas un autre sport du C. Loddigesi, qui a été déjà pris enflagrantdélit de mascarade, chose bien suspecte en somme, et qui autorise à le considérer comme un simple Janus, ayant une face verte et courte, et l'autre tachetée et longue? Si maintenant des espèces d'apparence honnête, comme les C. Egertonianum, ventricosum et Loddigesi, ne sont que des contrefaçons, qui nous garantit que les formes considérées comme des espèces ne sont pas, elles aussi, des plantes à déguisements et à masques? Pour nous, nous ne saurions répondre à cette question; et nous ne serions pas surpris de rencontrer quelque jour un Cycnoches, qui ne serait plus un Cycnoches, mais quelque autre chose, peut-être un Catasetum. Si l'on acceptait la doctrine de l'auteur des Vestiges, on pourrait dire que nous sommes tombés cette fois sur des plantes soumises aux évolutions dont il a mentionné l'existence dans la nature, et que ces plantes adoptent ainsi les états les plus singuliers, uniquement par ce motif que leurs nouvelles formes ne sont pas encore parvenues à la stabilité. Plusieurs autres espèces ont fait successivement leur apparition dans les cultures; l'une d'elles, le C. Warscewiczi, produisit des fleurs des deux sexes sur (Pour la Suite, voir page 34.)

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73 PL. CCCIII PHALAENOPSIS VIOLACEA TEYSM. PHALAENOPSIS VIOLET PHALAENOPSIS. Vide Lindenia, I, p. 21. Phalaenopsis vioiacea. Folia elïiptico- v, obovato-oblonga, obtusa v. subacuta, coriacea, viridia. Scapi brèves, 2-6-flori.Flores speciosi. Sepala oblongo-lanceolata, acuta v. subacuminata, lateralia paullo latiora. Petala similia, paullo breviora et latiora. Labelum trilobum, lobis lateralibus angustis truncatis medio obovato-oblongo apiculato carnoso carinato laevi basi bidentato. Columna clavata. Phalaenopsis vioiacea TEYSM, ex WITTE in Fl. Jard. Roy. des Pays-Bas, IV (1861), p. 12g, cum tab. TEYSM, et BINN. in Tijdschr. Ncderl. Ind., XXIV, p Gard. Chron., 1878, pt. p. 116, et p Id., 1881, pt. 1, pp. 144, 145,fig.32. Fl. Mag., n. 1879, 342. WAKN. & WILL. Orchid Album, IV, t ROLFE in Gard. Chron., 1886, pt. p H00K. r. Fl. Brit. Ind., VI, p. 2g. VEITCH Man. Orch. Pl., pt. 7, pp. 41, 42, cum xyl. Stauritis vioiacearchb. t. in Hamb. Gartenz., 1862, p. 31. Var. bellina RCHB. r. in Gard. Chron., 1884, pt. 2, p Var. BowringianaRCHB. F., /. c, p Var. chloraccarchb. F., /. c, p Var. Murtomana RCHB. v. in Gard. Chron., 1878, pt. p Var. punctata RCHB. v. in Gard. Chron., 1884, pt. 2, p Var. Schrodcri RODIGAS in ///. Hort., XXXII, p. 173, t Var. e SchroderianaRCHB. ravissant Phalaenopsis F. in Gard. semble Chron., avoir été 1882, découvert pt. p en premier lieu par M. TEYSMAN, près de Palembang, à Sumatra, et il fut envoyé par lui en 1859 au Jardin botanique de Leyde et à M. WILLINCK, d'amsterdam. Il fut décrit à l'origine par M. WITTE, hortulanus du Jardin de Leyde, où il fleurit pour la première fois en Europe en Il semble avoir été perdu de vue pendant quelque temps, puis il fut envoyé par M. MURTON, du Jardin Botanique de Singapore, à M. M. H. WILLIAMS, de Tredrea, Cornouailles, dans la collection duquel il fleurit en Une plante de la même provenance fleurit également chez MM. JAMES VEITCH ET FILS l'année suivante. Cette même firme reçut en 1881 une introduction de plantes du sud de Sumatra, où elles avaient été collectées par M. C. CURTIS, dans les forêts chaudes et humides de Palembang, sur les troncs des arbres surplombant les torrents et les ruisseaux, parfois croissant avec le P. sumatrana. Le P. vioiacea est bien connu dans les cultures, et s'est révélé comme très variable de coloris. Ses fleurs vont du violet presque uniforme jusqu'au blanc crème, avec les segments seulement barrés et tachetés dans certaines variétés. Dans les variétés à coloris pâle, le lobe antérieur du labelle conserve généralement sa couleur violette, et parfois les moitiés contiguës des sépales latéraux la présentent aussi, ce qui produit un charmant contraste. ft. A. ROLFE.

74 (Suite de la page 32.) la même plante. Plus récemment on découvert le second sexe de trois autres espèces. Une plante de C. pentadactylon LINDL., appartenant à la collection de M. E. GOTTO, de Hampstead Heath, a produit des rieurs des deux sexes, et dernièrement M. RAND, de Para, en a envoyé à Kew un bel échantillon présentant le même phénomène. Puis une plante de la collection de M. H. J. Ross, de Poggio Gherardo, Florence, a donné desfleursdes deux sortes et, étant distincte, a été décrite sous le nom de C. Rossianum. Enfin, pendant l'été dernier, la forme femelle du C. chlorochilon a fait son apparition dans la collection de M. HOUZEAU DE LEHAIE, en Belgique, et chez RI. SANDER. Le dernier exemple est particulièrement intéressant, parce qu'il a permis d'élucider un point qui était resté longtemps douteux, et prouvé que les différences de structure que présentent les fleurs sont uniquement des différences de sexe, comme dans le genre voisin, les Catasetum. Il a également permis d'établir qu'il existe deux sections distinctes dans le genre, l'une ayant lesfleursdes deux sexes très analogues, l'autre dans laquelle ces fleurs sont très différentes (voir mon article dans le Journal des Orchidées, II, p. 178). La première section, comprenant les espèces du genre les plus anciennes, peut être désignée sous le nom de Eucycnoches, et la seconde sous le nom de Heteranthae. La première se compose des C. chlorochilon KLOTZSCH, C. Loddigesi LINDL., C. Haagei RODR., et C. versicolor LINDL. ; la seconde, des C. ventricosum LINDL. (syn. C. Egertonianum BATEM.), C. Warscewiczi RCHB. r. t C. maculatum LINDL., C. pentadactylon LINDL., C. aitreum LINDL., C. Rossianum ROLFR, C. peruvianum ROLFE, et de deux ou trois autres espèces mal connues. Plusieurs de ces espèces n'existent pas actuellement dans les cultures, mais nous sommes heureux de constater que l'on accorde aujourd'hui plus d'attention à ce groupe, et nous croyons pouvoir espérer que d'ici à quelques années, un progrès important sera accompli dans la connaissance de ce genre si intéressant. R. A. ROLFE. CATTLEYA LABIATA VERA, ALIAS WAROCQUEANA. La seconde floraison de cette magnifique espèce, depuis sa réintroduction en mai 1890, vient de commencer, et a excité l'admiration des connaisseurs; toutes les belles espérances qu'avait fait concevoir la premièrefloraison,l'automne dernier, ont été largement réalisées, et la plupart des journaux spéciaux d'angleterre, Gardeners' Chronicle, Gardening World, Northern Gardener, etc., ont décerné à la merveilleuse plante des éloges enthousiastes. Il ne saurait plus être question aujourd'hui de contester l'authenticité de la célèbre Orchidée réintroduite, il y a dix-huit mois, par L'HORTICULTURE INTERNATIONALE.

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79 PL. CCCIV SELENIPEDIUM x CALURUM NICHOLSON SELENIPEDIUM AYANT DE BELLES QUEUES SELENIPEDIUM. Vide Lindema, I, p. 25. Seienipedmm X caîuritm, Hybndum inter S. longifolium? et S. X Sedeni çf productum. Folia elongato-linearia, acuta. Scapi erecti, multiflon. Bracteae lanceolatae, acutae. Flores specîosî. Sepalum posticum ovato-ellipticum, subobtusum; ïnferum subrotundo-ellipticum, concavum. Petala anguste lanceolata, attenuata. Labelum calceiforme, margine crenulatum. Staminodium latissime obcordato- Iriangulum, lateribus ciliatis. Sden'tpedhitn X calurnm NICHOLSON Dicl. 0/ Gard., 111, p DESBOIS Monogr. Cypriped., p Cyprtpedwm X calurnm RCHB. r. in Gard. Chron., r3sl, pt. 1, p. 41. Florisl & Pomol., 1S84, p. 145, t. 61g. WARN. A WILL. Orchid Album, III, 136. agnifique hybride produit pour la première fois par M. SEDEN, dans l'établissement de MM. JAMES VEITCH et FILS, et qui fleurit en 1881, il fut obtenu par la fécondation du 5. longifolhtm à l'aide du pollen du S. X Sedeni; il est donc extrêmement voisin du S. X Ainswortki, dont il diffère seulement, au point de vue de la parenté, en ce que le porte-graines est le S. longifolium au lieu du 5. Roezli, mais on peut considérer ce dernier comme une simple variété géographique du S. longifolium, et les deux hybrides ne diffèrent l'un de l'autre que par des caractères très peu importants. Le même croisement a été produit depuis, je crois, dans d'autres établissements. L'histoire de ce groupe d'hybrides est très intéressante, et leur importance au point de vue décoratif ne saurait être trop appréciée. Le premier de la série est le S. X Sedeni, qui fut, paraît-il, le premier hybride obtenu par M. SEDEN; il fut décrit en 1873 et mis en vente l'année suivante. Il provenait du S. Schlimi fécondé par le S. longifolium, et aussi du croisement inverse, et il n'était possible de discerner aucune différence sensible entre les plantes provenant des deux origines, au point de vue du port, de la structure des fleurs ou de leur coloris. Ce croisement fut un événement important, tant en lui-même que pour les conséquences qu'il produisit plus tard. L'un des parents a lesfleurspetites, mais gracieuses, et le port un peu faible ; l'autre a un port robuste et vigoureux, et desfleursgrandes et bien formées, mais un peu ternes de coloris. Le résultat de leur combinaison a été un succès presque inespéré, par l'union du port vigoureux de l'un avec l'éclat et la belle forme des fleurs de l'autre, et une floribondité qui n'est guère surpassée, car on peut dire que la période de floraison s'étend d'un bout de l'année à l'autre. Le 5. X Sedeni fut croisé à son tour avec chacun de ses deux parents, ce qui

80 produisit, avec le 5. longifolium, le 5. X calurnm, et avec le S- X Schlimi, \e S. X cardinale, deux très beaux hybrides secondaires. Il fut également croisé avec le 5. caudatum, et donna le 5. X Schrôderae, le plus superbe peut-être des hybrides produits dans le genre. D'autres combinaisons ont fait naître encore plusieurs autres beaux hybrides, et ceux-ci, croisés à leur tour de diverses façons avec les parents, ont donné d'autres hybrides secondaires, de grande valeur horticole. Personne ne pourrait dire ce que réserve l'avenir, mais les résultats déjà réalisés dans ce genre sont si remarquables, qu'on peut s'attendre à les voir prendre des développements considérables d'ici à peu d'années. R. A. ROLFE. CATTLEYA LABIATA AUTUMNALIS ET C. WAROCQUEANA Je reçois de nouveaux matériaux relatifs à la question de l'identité du C. Warocqueana avec l'ancien type à floraison automnale, sous la forme de six fleurs différentes, provenant d'autant de plantes, qui me sont envoyées par MM. LINDEN, de Bruxelles. Elles présentent tous les caractères de l'ancienne plante, et, ainsi que je l'ai déjà dit, ne peuvent pas s'en distinguer. Comme je l'avais observé dans celles que j'avais reçues de la même source à l'automne dernier, elles sont plus grandes qu'aucun des modèles de l'ancien type qui sont conservés à Kew, mais ce fait peut aisément s'expliquer, et ne constitue pas une différence appréciable. Elles possèdent le même éclatant coloris,fleurissentà la même époque, et comme j'apprends qu'elles proviennent du Brésil, je ne puis que confirmer l'opinion que j'avais exprimée précédemment, à savoir, que le C. Warocqueana n'est qu'un synonyme du C. labiata, et que par conséquent le nom le plus récent doit être modifié. Il existe des différences sensibles entre les six fleurs au point de vue de la largeur des pétales et du labelle, du coloris, et de la grandeur de la macule jaune du disque ; mais il n'y a rien là qui n'ait été observé depuis de longues années. ^ ROLFE (Gardcncrs' ChroitkL; 17 octobre 1891.)

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85 PL. CCCV CATTLEYA x HARDYANA RCHB. F. var. LAVERSINENSIS L. LIND. CATTLEYA DE M. HARDY, VARIÉTÉ DE LAVERSINE CATTLEYA. Vide Lindenia, III, p. 15. Cattleya X Hardyana, Pseudobulbi clavato-fusiformi, subcompressi, sulcati, monophylli. Folia lineari-oblonga, obtusa, emarginata. Racemi circa 4-flori. Flores speciosissimi. Sepala linean-lanceolata, acuta, apice recurva. Petala elliptico-ovata, obtusa, undulata, Labelum integrum, elliptico-oblongum, apice bilobum, valde undulatum. Columna clavata. Cattleya Hardyana WILLIAMS Orch. Gr. Man.,6 éd. (1885), p Gard. Chron., 1885, pt. II, p WARN. «V WILL. Orchid Album, V, ROLFE in Gard. Chron., 1889, pt. z, p C, X Massaiana WILLIAMS, Orchid Album, VIII, t a première mention que nous trouvons de ce splendide Cattleya parut dans le Gardeners' Chronicle du 16 août 1884; nous y lisons, sous le titre : Un nouveau Cattleya», la description suivante Une variété extraordinaire, qui est évidemment un hybride naturel entre le C. anrea et une variété de C. gigas, probablement le Sanderiana est actuellement en fleurs dans la collection de M. GEORGE HARDY, à Pickering Lodge, Timperley. Comme taille et comme forme, c'est une fleur admirable, et le labelle exquis offre bien aux yeux ce qu'on pouvait attendre du mélange de l'orangé éclatant qui relève la gorge du C. aurea, avec le riche cramoisi du labelle étalé de l'autre parent. C'est une merveille de grâce et de beauté.» Peu de temps après, le C. X Hardyana fut décrit d'une façon plus complète, en même temps que son histoire était indiquée. Il avait été acheté vers 1880 pour M. HARDY, SOUS le nom de Cattleya gigas var. Sanderiana, et jusqu'à sa première floraison rien n'avait fait soupçonner qu'il fût différent de cette variété. Il avait été importé dans un lot des deux espèces dont il provient, de Frontino, dans l'état d'antioquia, dans la Cordillère occidentale de la Nouvelle-Grenade. C'est un Cattleya d'une extrême beauté, et qui présente les caractères combinés de ses deux parents. Il a les pétales et les sépales d'un rose mauve clair, et légèrement teintés de blanc à la base extrême, le labelle d'un rose pourpre très foncé sur les bords des lobes latéraux et sur tout le lobe antérieur, avec le disque réticulé de veines jaune clair et portant une large macule jaune de chaque côté. Il exhale un parfum très agréable, comme le C. Dowiana, mais ses organes végétatifs rappellent davantage l'autre parent. Les remarques ci-dessus s'appliquent au C. X Hardyana type, à la forme originale; mais depuis lors plusieurs autres formes ont fait leur apparition, qui proviennent visiblement du même croisement et doivent par conséquent

86 être considérées comme des variétés du précédent. L'une d'elles est le C. X Massaiana, qui se distingue surtout par la marbrure blanche des pétales et des sépales, et particulièrement du disque, tandis que le labelle est moins veiné et porte des taches en forme d'yeux plus nettement limitées. Les pétales rappellent comme forme ceux du C. Dowiana. D'autres variétés n'ont pas seulement la forme de ce dernier, mais presque exactement aussi le coloris; il est fort intéressant de noter l'étendue de ces variations, dans lesquelles tantôt l'un, tantôt l'autre des parents exerce une influence prédominante. Les sépales et les pétales sont quelquefois jaune clair marbré de rose pâle ; parfois dans ces formes pâles le jaune apparaît principalement le long des nervures, et produit une sorte de réticulation. Souvent la couleur rose est plus foncée vers les bords. La variété représentée ici a les sépales marbrés de rose sur fond clair, les pétales plus foncés, et le lobe antérieur du labelle d'un coloris très riche. Elle a. fait son apparition, au mois d'août dernier, au château de Laversine (Oise), dans la belle collection de M. le Baron FERDINAND DE ROTHSCHILD, qui a bien voulu en adresser une fleur à MM. LINDEN. L'existence de ces différentes formes présente un grand intérêt, et semble prouver que les deux espèces ont une grande facilité à se féconder mutuellement dans les régions de la Cordillère occidentale où elles croissent ensemble. Le C. X Hardyana n'a été rencontré que dans les districts où les aires de ces deux espèces se confondent, ce qui, étant donné d'ailleurs le mélange qu'il présente de leurs divers caractères, permet de fixer sans hésitation sa parenté et son origine. Le C. Dowiana croît à Costa-Rica, près de Frontino, et le C. aurea à 600 miles vers le Sud, sur ce qu'on peut considérer comme un prolongement méridional de la même chaîne des montagnes. Le C. gigas se rencontre sur toute la Cordillère, occidentale, centrale et orientale. Les localités indiquées sont : Frontino dans la partie ouest; d'amalfi jusqu'au dessous de Medellin, au centre ; et de La Palma au-dessous de Flores, à l'est. Il s'étendrait même depuis 7 0 jusqu'à 5 0 de latitude boréale ; plus bas, il est remplacé par le C. Trianae. R. A. ROLFE.

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91 PL. CCCVI RODRIGUEZIA PUBESCENS RCHB. F. RODRIGUEZIA PUBESCENT RODRIGUEZIA. Vide Lindenia, III, p. 65. Rodriguezia pubescens. Acaulis ; foliis coriaceis apice carinatis rnucronatis ; racemis densissimis pendulis; sepalo postico oblongo-lanceolato acuto, sepala lateralïa alte connata angustiora basi gibbo-incurva ; petala obovato-oblonga subobtusa ; labello obovato bilobo breviter hastato laciniis ereçtis, cristae lamellis utrinque 3 valde inaequalibus ; columnae basi pubescentis alis 2 minutis subulatis albis 2 oblongo-iinearibus porrectis. Rodriguezia pubescensrchb. r. in Mohl & Schiecht. Bot. Ze'tt., X (1852), p ID. in Walp. Ann., VI, p B urlin gtonia pubescens LINDL. in Paxt. Fl. Gard., I (1850-1), p RCHB. r. in Walp. Ann., III, p, 554, légante et superbe espèce, elle fut décrite à l'origine par le D r LINDLEY dans le Flower Garden de Paxton, en 1851, sous le nom de Burlingtonia pubescens, l'identité du genre Burlingtonia avec le genre plus ancien Rodriguezia n'étant pas encore reconnue à cette époque. Cette description nous apprend que la plante fut exposée en novembre 1850 à un meeting de la Société d'horticulture de Londres et y obtint une médaille d'argent. Elle formait un large buisson de feuilles rigides, d'un vert sombre, produisant de leur base une profusion de fleurs d'un blanc de neige. Elle avait été envoyée à JOHN KNOWLES ESQ., de Manchester, par des amis de Pernambouc, où elle semble être très rare. Elle n'est pas nouvelle, cependant, car nous avons en notre possession un échantillon sec, communiqué par feu M. GEORGES LODDIGES, en novembre 1846, et auquel nous avons donné à cette époque le nom de pubescens, par allusion à la villosité de la colonne, particularité qui ne se présente pas dans les autres espèces traçantes, à fleurs blanches. Le R. pubescens a paru dans diverses collections au cours de ces dernières années, mais il ne peut être considéré comme une plante très répandue. MM. LINDEN en ont importé une certaine quantité qui ont donné, à l'automne dernier, une superbe floraison; la planche ci-contre a été faite d'après une de ces plantes. Ces ravissantes petites Orchidées méritent de trouver place dans toutes les collections. Elles réussissent admirablement dans de petits paniers ou des corbeilles, avec du sphagnum et des tessons de pots, et demandent beaucoup de chaleur et d'humidité pendant la végétation. Elles exigent un repos assez court, et ne doivent jamais être laissées complètement sèches aux racines. R. A. ROLFE.

92 LE CATTLEYA WAROCQUEANA ET LA PRESSE HORTICOLE AMÉRICAINE J'avais dit dans une lettre adressée au Garden and Forest, l'année dernière, que le Cattleya Warocqueana, introduit par M. LINDEN et décrit par M. ROLFE, était une forme de C. Gaskelliana. Cette appréciation donna lieu à une protestation de M. LUCIEN LINDEN, qui déclara que, d'après l'avis de juges compétents, il n'existait pas de différence entre son C. Warocqueana et le C. labiata àfloraisonautomnale. L'opinion que j'exprimais à cette époque au sujet de ce Cattleya était celle de plusieurs autorités estimant que tout en étant une plante horticole d'une valeur tout à fait exceptionnelle, ce Cattleya ne pouvait pas être considéré comme identique avec le C. labiata vera. Cette opinion était erronée. M. LINDEN n'a pas envoyé moins de 200 plantes en fleurs de son C. Warocqueana à Londres cette semaine, pour y être exposées, et ensuite vendues chez MM. PROTHEROE et MORRIS. Parmi ces plantes s'en trouvaient beaucoup qui auraient pu être confondues avec le type de C. labiata précédemment représenté dans les collections d'angleterre par une douzaine d'exemplaires au plus, toutes considérées comme provenant de la plante originale décrite par LINDLEY. D'autres présentaient tous les caractères distinctifs de cette espèce, mais lui étaient encore supérieures par la grandeur de leurs fleurs et leur coloris foncé. Les plantes se sont bien vendues, et ont produit de vingt guinées à une guinée pièce. C'est à M. LINDEN que revient tout l'honneur d'avoir le premier découvert l'habitat et accompli l'introduction du C. labiata vera de LINDLEY. Tant de plantes en ont été importées récemment, d'abord par M. LINDEN et plus tard par M. SANDER, qu'il en existe actuellement des milliers dans les cultures, et par suite les plantes qui valaient cinquante guinées, il y a deux ans, valent peut-être aujourd'hui dix shillings. Ce Cattleya est une Orchidée d'une très grande valeur pour les cultivateurs, car il fleurit à une époque de l'année où il n'existe guère d'espèces en fleurs, en octobre et novembre. On ne saurait en posséder un trop grand nombre. W. WATSON. COCHLIODA NÔTZLIANA. Plusieurs plantes enfleurset un grand nombre de nouvelles importations de cette ravissante Orchidée nouvelle étaient comprises dans la vente de MM. PROTHEROE et MORRIS. Les fleurs sont produites sur des grappes recourbées, semblables comme grandeur et comme forme à celles du C. {Mesospinidium) vulcanicum, mais de consistance plus charnue et de coloris orangé; elles ont presque la même teinte que celles de VAda auranliaca. Cette petite espèce serait très facile à cultiver dans une serre froide humide, et fleurirait régulièrement et en abondance. W. WATSON Garden and Forest, 18 novembre 1891.

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97 PL. CCCVII AERIDES SUAVISSIMUM LINDL. AERIDES TRÈS PARFUMÉ AERIDES. Vide Lindenia, I, p. 7. Aerides suavissimum. Foliis linearibus inaequaliter bilobis recurvis; racemo pendulo v. subpendulo multifloro; bracteis nanis ovatis scarïosis; sepalis petalisque ovalibus obtusis, patentissimis ; labello cornuto ascendente columnae appresso trilobo, lobis lateralibus oblongis subdenticulatis, lobo intermedio nano lineari bifido ïntegro v. dentictilato. Aerides suavissimum LlNDL-, in Journ. Hort. Soe., IV (1849), p ID. in Paxt, Fl. Gard., II, p. 141, L. 66. ROLFE in Gard. Chron., 1890, pt. I, p. 43. HOOK. r. Fl. Brit. Ind., VI, p. 47. VEITCH Man. Orch., pt. VII, p. 78. flavidum LINDL., in Paxt. Fl. Gard., II ( ), p A. Rcichenbachianum LINDEN, in Kock et F'mtelm. Wochenschr,, I (1858), p. 61. RCHB. r. Xen. Orch., II, p. Il, t A. nobile WARNER Sel. Orch., I (1862), REGEL Gartenflora, XIX, p. 40, A. Rohanianum RCHB. F., in Gard. Chron. (1884), pt. I, p Var. BallantineanumHOOK. F., Fl. Brit. Ind., VI (1890), p. 37. VEITCH Man. Orch., pt. VII, p. 78. A. Ballantineanum l'origine, VAerides RCHB. suavissimum F., in Gard. Chron., a été décrit 1885, pt. par II, p. le 198. D r LINDLEY dans le Journal of the Horticultural Society de 184g, d'après une plante introduite de la presqu'île de Malacca par MM. LODDIGES, et qui avait fleuri dans leur établissement au mois de juin de la même année. Il était décrit comme semblable dans son ensemble à VA. odoratum, mais ayant un parfum plus prononcé et délicieux. Les sépales et les pétales sont blancs ou d'un mauve pâle, et teintés de lilas à leur sommet; le labelle est jaune pâle, avec une strie lilacée au milieu du lobe médian; la pointe de l'éperon est rouge. Il diffère de VA. odoratum par le lobe médian du labelle, qui est émarginé et beaucoup plus long que les lobes latéraux. \JA. flavidum, décrit immédiatement après par LINDLEY, se révéla bientôt comme une simple variété du précédent. \JA. Reichenhachianum et VA. Rohanianum semblent en être aussi de pures variétés. Quoique très voisin de VA. odoratum à bien des points de vue, VA. suavissimum en diffère notablement par le coloris jaune de son labelle, la longueur plus considérable de ses tigesflorales,et l'époque plus tardive à laquelle celles-ci se produisent. Il a des fleurs délicieusement parfumées. La variété Ballantineanum est la forme la plus distincte du type qui ait paru jusqu'ici; elle est caractérisée principalement par ses tigesfloralesplus courtes, portant moins de fleurs, et qui se produisent à une époque moins avancée de l'année. La culture de ces plantes est aujourd'hui généralement bien comprise.

98 Elles demandent la température de la serre chaude, et doivent recevoir d'abondants arrosages pendant la végétation; durant le repos, la quantité d'eau sera beaucoup diminuée, sans que l'on puisse laisser jamais le compost se dessécher entièrement. La distribution géographique de cette espèce semble très imparfaitement connue. M. F. W. BURBIDGE l'a vue en pleine vigueur à Singapore, d'après son ouvrage Gardens of the Sun, p. 18; mais elle y avait peut-être été introduite. R. A. ROLFE.

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101 PL. CCCVIII DISA GRANDIFLORA LINN. FIL. DISA A GRANDES FLEURS DISA. Sepala aequilonga, libéra, posticum galeatum, nunc dorso v. basi in calcar polymorphum productum, nunc saccatum umbonatum v. planum, lateralia patentia. Petala nunc sepalis lateralibus similia, nunc minora obliqua v. valde polymorpba. Labelum a basi columnae patens, ecalcaratum sepalis saepius minus et sessile, v. interdum longe unguiculatum, lamina indivisa subtriloba v. lacero-fimbriata. Columna brevis crassiuscula; rostelli lobi latérales erecti v, apice supra glandulas recurvi, médius parvus; stigma ad basm columnae a rostello distans, carnosum pulvïnatum v. elevato-cupulatum, plus minus basi labelli adnatum, integrum. Anthera cum chnandrio suberecta reclinata v. in dorsum columnae reflexa, loculis elevatis parallehs adnatis, apicibus finferis) extremitate reverso-erectis v. ascendentibus interdum longiusculis, lobis lateralibus rostelli applicitis ; pollinia in loculis nolitaria, laxe granulosa, caudulïs saepius elongatis, glandulis 2 nudis discretis affixa. Capsula oblonga, angusta v. fere linearïs, erecta. Herbae terrestres, habitu Habcnariae, tuberibus indivisis, caule nunc elato folioso, nunc tenui paucifolio v. foliis ad squamas vaginantes reductis. Flores in una specie maximi solitarii v. gemini, in aliis majusculis v. mediocribus laxe spicati v. racemosi nunc parvi dense longeque spicati v. interdum fere in corymbum conferti v. ad. 1 v. *, reducti. Bracteae saepiusfloribusbreviores. Species ad 50, Africae tropicae et australis et ïns. Mascarensium incolae. Disa BERGIUS Descr. PL Cap, u. Spci (1767), p BENTH et HOOK. Gen. Pl., III, p Disa grandiflora. Caule erecto folioso; foliis lineari-lanceolatis acuminatis patentibus basi vaginantibus; racemo erecto 1-5-noro (rarissime 5-12-floro) ;floribus maximis speciosis ; bracteis ovato-lanceolatis acuminatis ; sepalis maximis, lateralibus planis ovatis acuminatis, sepalo postico cucullato ovato acuto, supra basin calcare breviusculo pendulo ; petalis obi que obovatis parvis ; labello lanceolato-lineare acuto apice recurvo ; columna erecta utrinque appendïculata, appendicibus ovalibus dimidiatis erectis cum anthera parallelïs, margine laterali replicato dentato et cum dorso columnae basi adnato ; clinandrio magno dilatato carnoso trilobo, lobo medio inflexo; anthera terminai! erecta, apiculata, in parle posteriore clinandrii inserta, connectivo carnoso rigido, loculis parallelis, basi divaricatis solutis in lobis lateralibus clinandrii incumbentibus ; pollinïbus gracilibus elongatis, glandulis nudis; stigmate carnoso concavo. Disa grandiflora L. FIL. Suppl. Pl. (1781;, p KER. in Journ. Soc. 0/ Arts, IV, p. 205, t. 5,fig.1. LAM. Encycl., III, p. 305, t. 727,fig.1. LINDL. Sert, Orch., 1. 4g. ID. Bot. Reg., XI, t Bot. Mag., Pescatorea, t. 18. Belg. Hort., V, p. 97, t. 7,fig Fl. & Pomol. (1863), p. 105, cum tab. (var. superba). WARN. Sel. Orch., ser. 1, (var. superba). RCHB. Fl. Exot., 11, t Pl. </. Serres, t JENN. Orch., Fl. Mag., II, t. 6g. Fl. & Pomol. (1872), pp. 274, 275. cum xyl. Journ. Linn. Soc, VII, pp. 143, 145, cum xyl. ID., XIX, p. 233.fig.I (columna). Gard. Chron. (1875), p. I, p, 441, fig. 90. ID. (1882), pt. I, p. 402,fig. 62 (infans). ID. (1888), pt. p. 665,fig. 94. Reichenbach ta, ser. z, I, P ette magnifique Orchidée terrestre est originaire de la montagne de la Disa Table uniflora et d'une BERGIUS ou Pl. deux Cap. autres (1767), localités p. 348, de t, 4,fig.7. l'afrique BoLUS Méridionale. Orch. D'après Cape Penins., p Satyrium BOLUS, grandijlorum elle se rencontre THUNB. le Prodr. long des Pl. bords Cap. des (1794), torrents p.4* (qui sont souvent à sec Disa en été) Barreli sur la Hort., montagne Fl. Mag., de n. la s. Table, (1874), t. entre et 1100 mètres d'élévation au-dessus du niveau de la mer; elle s'étend à l'est jusqu'aux montagnes du pays des Hottentots et jusqu'au Bokkeveld sur le mont de Gydow, et au Nord jusqu'aux Cederbergen. Elle fleurit d'ordinaire de janvier à mars.

102 Il semble qu'elle ait fleuri pour la première fois en Europe en juin 1825, dans les serres de WILLIAM GRIFFIN Esq., de South Lambeth. Elle était connue depuis 1704, époque à laquelle elle était mentionnée dans la 3 ffic édition de YHistoria plantarum, de RAY, avec l'indication : «Orchis Africana flore singulari, herbacea. BOLUS l'appelle Disa uniflora et en parle dans les termes suivants Cette fleur splendide est l'objet d'une admiration unanime, et le nom qui lui a été donné de «gloire de la montagne de la Table, indique assez en quelle haute estime on la tient. C'est en effet la reine des Orchidées terrestres dans l'hémisphère austral, comme le Cypripedium spectabile l'est peut-être, quoique avec moins de splendeur, dans l'hémisphère boréal. Le même auteur dit encore : Le Disa grandiflora est encore abondant sur la montagne de la Table, quoique des quantités considérables en aient été expédiées en Europe dans ces dernières années, et que par suite beaucoup de plantes aient été détruites sans profit par les mains inexpérimentées des collecteurs. Mais le sommet des montagnes étant du domaine de la couronne, le gouvernement est intervenu récemment, et a restreint l'arrachage des bulbes à des limites raisonnables; de sorte que, si cette surveillance est continuée, il n'y aura plus lieu de craindre l'extinction de cette superbe espèce.» Le Disa grandiflora fut décrit à l'origine par BERGIUS SOUS le nom de Disa uniflora, en 1767, et c'est sur cette espèce que le genre fut fondé. LINNÉE jeune, considérant le nom spécifique comme impropre, car la plante produit d'ordinaire plusieurs fleurs, le changea en celui de D. grandiflora. Ces modifications ne peuvent se justifier que quand un nom est reconnu inexact, comme dans le cas présent. Les exemplaires ordinaires produisent de une à cinq fleurs, mais la variété superba en donne parfois jusqu'à huit, et M. B. S. WILLIAMS, dans son Orchid Growers 7 Manual, dit en avoir reçu de Chatsworth une inflorescence ayant o m 8o de longueur et ne portant pas moins de douze fleurs. Toutefois ce fait est exceptionnel. C'est probablement le plus beau type du genre; néanmoins il existe deux ou trois autres espèces qui méritent aussi l'attention. Un bel hybride entre le D. grandiflora et le D. rosea a été obtenu récemment par MM. VEITCH et fils, et a reçu le nom de D. X Veitchi. R. A. ROLFE.

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105 PL. CCCIX CYPRIPEDIUM x VEXILLARIUM RCHB. F. CYPRIPEDIUM PORTE-ÉTENDARD CYPRIPEDIUM. Vide Lindenia, p. 17. Cypripedium X vexiltarium. Fc-liis ligulatis acutis apice bidentatis pallidis parce ac hieroglyphico tessellatis ; pedunculo velutino unifloro; sepalo dorsali latissimo ovali-acuto tantum extus glandïpili, utrinque septemnervj ; sepalo inîenon ovato acuto utrinque septemnervi ; petalis oblongo-ligulatis undulatis reflexis, non arcuatis, ciliatis, circa limbum supenorem parce verrucosis; labelli ungue implicato, sacco ipso antice ostio retuso, utrinque juxta basin lacînula una; staminodio transverso antice retuso medio apiculato, utroque limbo introrsum semiforcipato, disco reticulato. Cypripedium vexiltarium RCHB. r. in Gard. Citron., 1870, p Gard. Chron , pt. I, pp. 780, 781,fig Gard. Chron., 1887, pt. 1, u. 456,fig.87. Orchidophilc, 1883, pp. 602, 603, cum. xyl. VEITCH Man. Orch., pt. IV, p. 100, cum. xyl. e magnifique hybride fut obtenu par la fécondation du Cypripedium barbatum avec le pollen du C. Fairieanum. Il fleurit pour la première fois en 1870, environ un an après le C. X Harrisianum, qui est le seul hybride du genre plus ancien que lui. Tous deux furent produits par feu M. DOMINY, dans l'établissement de MM. JAMES VEITCH et fils, et leur obtention fut un événement horticole important. L'hybridation artificielle des Orchidées était alors dans l'enfance, mais le succès de ces premiers essais fut un stimulant à de nouvelles tentatives dans le même sens, tentatives qui aboutirent à la production, dans les quelques années suivantes, d'un grand nombre de nouveautés, et qui ont fini par rendre la liste des hybrides du genre Cypripedium beaucoup plus longue, à notre époque, que celle des espèces dont ils dérivent. Le Cypripedium barbatum a été très recherché des hybridateurs, et le nombre des croisements dans lesquels il figure n'est pas inférieur à dix-neuf. Le C. Fairieanum est trop rare pour avoir été utilisé aussi largement, mais cinq hybrides provenant de lui ont déjà fleuri, et l'on peut s'attendre à en voir apparaître encore d'ici à peu d'années, car il. servi à d'autres fécondations. Le C. X vexiltarium fut suivi en 1874 par le C. X Arthurianum, semis très distinct et d'une grande beauté, provenant du C. insigne, qui y a marqué son influence d'une façon très apparente. Le C. X Niobe fut obtenu avec le C. Spicerianum, et fleurit en 1890, puis il fut suivi en peu de temps du C. X H. Ballanttne et du C. X Juno, le premier provenant du C. purpuratum et le second du C. callosum. Dans l'hybride que nousfigurons ici, les caractères du porte-pollen dominent d'une façon très marquée. Les feuilles pâles sont réticulées de vert sur un fond plus sombre ; sa fleur ressemble beaucoup comme forme à un grand

106 C. Fairieanum, mais elle est un peu modifiée dans le sens de l'autre parent. Le sépale dorsal est lavé de pourpre sur fond pâle et nervé de pourpre vineux. Les pétales sont défléchis, largement ligulés, ondulés et ciliés, bordés de pourpre et nervés de vert. Le labelle est très analogue quant à la forme à celui du C. Fairieanum, d'un rouge brun, plus pâle en dessous; les lobes latéraux sont vert pâle avec une foule de points pourpres. Le staminode est plus large et plus court que celui du C. Fairieanum, et d'un coloris vert brun. C'est une plante magnifique et florifère. R. A. ROLFE. - ^3^S*^*

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109 PL. CCCX ANGULOA UNIFLORA RUIZ et PAVON var. TREYERANI ROLFE ANGULOA A FLEUR SOLITAIRE, VARIÉTÉ DE M. TREYERAN ANGTJLOA. Vide Lindenia, n, p. 13. Anguloa unijlora. Vide Lindenia, III, p. II. Var. Treyeram ROLFE. e genre Anguloa fut dénommé par les botanistes espagnols Ruiz et PAVON en 1794, en l'honneur de D. FRANCISCO DE ANGULO, directeur-général des mines du Pérou, qui s'intéressait vivement aux explorations et aux travaux botaniques; il fut fondé sur l'espèce que nous figurons ici, et qui, d'après leurs notes, se rencontre dans des clairières (appelées «Carpales») aux environs de Muna et Chincao, et en abondance dans les bois de Tarma et jusqu'à Huayabal, Chanchamayo et Siusa; ces auteurs indiquent également qu'elle fleurit en août et septembre, et qu'elle est désignée sous le nom de «Ftor ciel Espiritu Santo.» Aucune nouvelle mention ne semble en avoir été faite jusqu'au mois d'avril 1844, époque où cette espèce fleurit dans la collection de M. BARKER, de Birmingham, sur des plantes provenant, dit-on, des introductions faites de Colombie par M. LINDEN. Il n'existe pas d'échantillon sec de cette provenance dans l'herbier de LINDLEY, car celui cité par lui dans les Orchidaceae Lindenianae est certainement VA. Clowesi LINDL. Les deux plantes sont faciles à distinguer à l'état sec, et d'ailleurs l'étiquette rédigée par M. LINDEN lui-même en fournit une preuve; elle est ainsi conçue: «pétales d'un jaune sale, labelle blanchâtre»; c'est juste la description de VA. Clowesi. Toutefois l'indication relative à la localité, telle que l'a notée LINDLEY : «Sierra Maestre, Cuba», est probablement erronée, et cette erreur doit provenir d'une confusion d'étiquettes. Cependant SCHLIM collecta VA. unijlora dans la province d'ocana, Nouvelle Grenade, à une altitude de 1550 mètres, en août Il est étiqueté. Anguloa virginalis, «fl. blanc pur», mais ce n'est qu'une variété de la même espèce. WARSCEWICZ la rencontra également aux sources du Marahon, au nord du Pérou, et à Quindios, dans la province de Tolima, Nouvelle Grenade; c'est de cette source que provenait la plante qui fut figurée dans le Botanical Magazine. Il existe aussi dans l'herbier de LINDLEY un échantillon envoyé par JAMIESON, probablement des environs de Quito; il est étiqueté «forêts des Andes, à 2330 mètres d'élévation.» Il ressort de ce qui précède que l'espèce est dispersée le long des Andes, du Pérou Méridional au nord de la Nouvelle Grenade et peut-être au Vénézuela, car

110 c'est près de Mérida que furent recueillis les échantillons secs à.'a. Clowesi de M. LINDEN, et un lot de plantes vivantes expédié en Europe par M. LINDEN contenait les trois espèces d'anguloa. Pendant un demi-siècle, il semble qu'on n'apprît, concernant le genre Anguloa, rien de plus que ce que contenait la description originale; en mars 1844 une seconde espèce, VA. Clowesi,fitson apparition. En la décrivant, LINDLEY s'exprimait ainsi : Enfin vient d'apparaître une espèce authentique de ce genre f. Anguloa, qui a jusqu'ici embarrassé tout le monde; elle fait partie de la collec- «tion du Rev. J. CLOWES, de Broughton Hall, près Manchester, qui l'a reçue «des introductions Colombiennes de M. LINDEN. ~ Le mois suivant, VA. unijlora, perdu depuis si longtemps, fleurit chez M. BARKER, de Birmingham, et plus tard au cours de la même année, une troisième espèce, VA. Riickeri LINDL., fleurit chez M. RUCKER, de Wandsworth. Toutes trois provenaient des introductions de M. LINDEN, et il est curieux que, près d'un demi-siècle après ces découvertes, il n'ait encore paru aucune autre espèce. Il est vrai que deux ou trois autres ont été décrites, mais il est établi qu'elles ne sont que des variétés des anciennes espèces. Deux autres formes, cependant, présentent un grand intérêt, ce sont VA. X média RCHB. F., et VA. X dubia RCHB. F. Le premier est un hybride artificiel entre VA. Clowesi et VA. Ritckeri (que j'ai décrit de nouveau, par erreur, sous le nom (VA. X intermedia), et, chose curieuse, il s'est ensuite montré comme hybride naturel parmi des plantes importées. Le second est considéré comme un hybride naturel entre VA. Clowesi et VA. unijlora, mais je ne l'ai jamais vu. La dernière des combinaisons possibles, c'est-à-dire le croisement cva. uniflora avec VA. Riickeri, n'a pas fait parler de lui jusqu'à présent. La belle variété figurée ici a été dédiée, selon le désir de M. LINDEN, à M. TREYERAN, l'amateur français bien connu. Elle se distingue surtout du type par les barres transversales roses que porte la base du labelle, et qui sont beaucoup plus développées que d'ordinaire, ainsi que par le coloris plus abondant de la crête. R. A. ROLFE.

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113 PL. CCCXI TRICHOCENTRUM TRIQUETRUM ROLFE TRICHOCENTRUM A TROIS ANGLES TRICHOCENTRUM. Vide Lindenia, I, p. 53. Trichoccntrum triquetrum. Folia equitantia, 6 poil, longa, basi 6 lin. lata, apice attenuata, acuta. Pedunculi axillares, 1 poil, longi, pauciflori. Bracteae conduplicatae, lanceolato-lineares, acutae, 6 lin. longae. Ovarium pedicellatum, triquetrum. Sepala ovato-lanceolata, acuta, g lin. longa, 412 lin. lata, straminea, lateralïa ad calcar labelli adnata. Petala suborbicularia, 7 lin. longa, 8 lin. lata, straminea. Labelum reniformi-orbiculare, 9 lin. longum, 14 lin. latum, stramineum, aurantiaco-maculatum, basi bicarinatum, calcar gracile, 1/4 poil. longum, attenuato-acutum. Columna crassa, alis brevibus et rotundatis. Trie hoc entrum triquetrum ROLFE in Gard. Chron., 1891, pt. I, p es Trichocentrum, quoique de petite taille, sont d'élégantes petites plantes, et quelques-unes de ces espèces sont véritablement charmantes; cependant on les voit rarement dans les collections, et elles sont généralement classées comme espèces botaniques. L'espèce figurée ici, qui est très intéressante, fut introduite du Pérou par MM. CHARLESWORTH, SHUTTLE- WORTH et C ie, et fleurit pour la première fois en mai Elle fleurit, très peu de temps après, chez MM. LINDEN, de L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, à Bruxelles, et c'est dans cet établissement que fut exécutée la planche ci-contre. Le genre Trichocentrum se divise naturellement en deux sections, l'une à feuilles plates et horizontales, l'autre à feuilles chevauchantes et verticales. La dernière section comprend deux espèces très voisines, le T. iridifolium LINDL. et le T. plectrophorum RCHB. F., originaires de la Guyane, et qui sont peut-être purement des formes d'une seule et même espèce, comme LINDLEY, aussi bien que FOCKE, l'avaient évidemment prévu. La présente espèce appartient également à cette section, mais elle est à la fois plus grande de feuilles et de fleurs, et très différente comme pétales et comme labelle. Elle a quelque peu du port d'un Iris ou du Maxillaria iridifolia, et atteint environ neuf centimètres de hauteur; ses fleurs sont couleur paille, et ont le labelle coloré et panaché d'orangé vif, ce qui forme un gracieux contraste. L'ovaire triquètre rappelle beaucoup YAngraecum Leonis, mais l'ampleur des pétales et du labelle donnent à la fleur un aspect très différent. L'éperon, qui est formé par un développement du labelle à sa base, en même temps que par les bases connées des sépales latéraux, a une longueur de deux centimètres environ. La plante est une addition très intéressante au genre Trichocentrum. La culture des Trichocentrum en général est souvent considérée comme difficile, mais c'est à tort, croyons-nous, et le T. triquetrum ne se distingue pas

114 à ce point de vue des autres espèces. Il demande une température élevée et beaucoup de lumière, et devra être cultivé par conséquent en serre chaude, suspendu près du vitrage, presque sans abri, sauf pendant les heures les plus chaudes de la journée en été. Il réclame beaucoup d'eau pendant la végétation; durant la floraison il pourra être tenu plus sec, de même que beaucoup d'autres Orchidées. Il peut être cultivé en pot ou en panier; ce dernier mode serait sans doute préférable, parce qu'il est plus commode pour des plantes qu'on doit accrocher près du vitrage; on peut aussi mettre les plantes en pot, pourvu qu'elles ne soient pas très volumineuses, et placer les pots dans des paniers suspendus. Le compost doit être formé de sphagnum et de terre fibreuse, hachés en morceaux de deux à trois centimètres de longueur et bien mélangés par quantités égales. On dispose au fond du panier une couche de sphagnum, et à la surface une autre couche de morceaux courts et touffus. Il est bon d'arroser les plantes de temps en temps avec de l'eau dans laquelle on a délayé de la bouse de vache en proportion très faible; cette opération peut être effectuée toutes les trois semaines à peu près pendant la période de végétation. L'engrais ne doit pas être versé sur les feuilles, mais sur le compost, contre les bords du panier. Au moment de lafloraison,les plantes peuvent être sans inconvénient transportées dans une serre plus froide, ou même dans l'appartement. R. A. ROLFE.

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117 PL. CCCXII ODONTOGLOSSUM CRISPUM LINDL. var. XANTHOTES HORT, ODONTOGLOSSUM FRISÉ, VARIÉTÉ JAUNE ODONTOGLOSSUM. Vide Lindenia, I, p. i< Odontoglossitm crtspum. Vide Lindenia, I, 1. v. Var. xanthotes, HORT. 1 existe un très grand nombre de variétés de YOâontogiossum crtspum, 1 Ë qui est peut-être la plus populaire et la plus précieuse des Orchidées connues. Ces variétés vont du blanc pur au rose mauve clair, maculé de couleur plus foncée en passant par une foule de formes tachetées, et d'autre part jusqu'au jaune clair. La plupart de ces formes, toutefois, présentent des taches de différentes nuances de marron, rouge ou mauve pourpré; dans celle que nous figurons ici, ces taches sont jaune d'or, et cette variété contraste par là nettement avec celles que l'on voit d'ordinaire. Elle a fleuri dans la collection de M. le baron SCHRODER, il y a quelques mois, et notre planche a été faite d'après une inflorescence que son heureux possesseur a bien voulu nous envoyer. Dans cette variété, le jaune est limité aux sépales et au labelle, les pétales sont d'un blanc pur. Les taches varient de cinq à sept sur chaque sépale, et sont placées juste au centre. Le disque du labelle est jaune, et immédiatement en avant du disque se trouve une large macule jaune vif. C'est une variété d'une extrême élégance. L'habitat de YOâontogiossum crtspum t écrivent MM. VEITCH dans leur Manual, est situé sur les ramifications occidentales de la portion de la Cordillère orientale qui se trouve entre 3 45' et 5 5o' de latitude Nord, sur une étendue de 180 milles du nord au sud, dont la ville de Bogota marque à peu près le milieu. Son altitude est de 2,500 à 2,900 mètres; cette zone est occupée, dans ces régions, par une forêt composée surtout d'arbres à quinquina, de noyers, et de chênes à feuilles persistantes (Quercus tolimensis). C'est dans les éclaircies de cette forêt, et particulièrement au bord des nombreux torrents descendant des montagnes, que se rencontre l'o. crispum; il croît sur- «tout sur les branches principales et les troncs des arbres où il trouve un peu d'ombre, quelquefois aussi en plein soleil, mais jamais dans l'intérieur des forêts séculaires. Associés à lui dans ces localités, on rencontre l'o. gloriosum, l'o. Lindley anum et l'o. luteo-purpureum, et il est à noter qu'il a donné des croisements avec ces trois espèces. Avec le premier, il produit l'o. X Anâersonianum

118 et ses innombrables variétés, comprenant l'o. X Ruckeriamun, l'o. X Jenningsianum, l'o. X limbatum, l'o. X hebraicum et quelques autres; avec le second, il donne l'o. X Coradinei, et avec le troisième, l'o. X Wilckeanum, qui sont tous deux très variables également, et très répandus dans les cultures. Il est très intéressant de noter que le dernier de ces hybrides a été également obtenu par croisement artificiel, ce qui a permis de vérifier sa parenté. Il serait curieux de connaître les espèces d'insectes qui visitent cesfleurset opèrent leur fécondation; c'est un point qui ne paraît avoir fait l'objet d'aucune observation jusqu'ici. R. A. ROLFE.

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121 PL. CCCXIII SACCOLABIUM HENDERSONIANUM RCHB. F. SACCOLABIUM DE M. HENDERSON SACCOLABIUM. Vide Lindenia, \ol. II, p, 73. Saccolabium Hendersonianum. Caulis brevissimus. Folia disticha, ligulata, apice emarginato-bidentata v. intégra, carnosa, carinata. Racemus erectus, multinorus, breviter pedunculatus. Bracteae parvae, lato-tnangulares. Flores parvï, rosei. Sepalum posticum orbiculatum, concavum ; lateralïa longiora, late obovato-oblonga. Petala obovata, sepalo postico paullo minora. Labelum fere ad calcar cylïndraceum compressum palidum rectum obtusum reductum, ore tndentatum v. tricuspidatum, laciniis lateralibus angulatis minutis, lacinia média minuta. Columna brevissima. Saccolabium HendersonianumRCHB. F. in Gard. Chron., 1875, pt. 2, p Bot. Mag., WARN. et WILL. Orchid Album, VI, < VEITCH Man. Orch. Pl., pt. VII, pp. 115, 116, cum x>l ette charmante petite espèce fut importée par MM. E. G. HENDERSON et fils, Wellington Nursery, à Londres, et décrite en 1875 par le professeur REICHENBACH, qui mentionna dans sa description qu'elle était connue depuis deux ou trois ans sous le nom de : nouveau Saccolabium de Bornéo. Mais on lit dans le Botanical Magazine, où elle fut figurée peu de temps après, qu'elle était connue en Europe depuis l'année CURTIS la collecta plus tard dans la région nord-ouest de Bornéo; il indique qu'elle affectionne le voisinage des rivières et des torrents, où elle croît sur des arbres de Lagerstrômia indica, généralement dans une ombre partielle, mais quelquefois en plein soleil. Elle fleurit très abondamment dans son pays d'origine, et CURTIS raconte que l'un des plus beaux spectacles qu'il ait vus dans cette région était celui d'un arbre mort et dépourvu de feuilles surplombant un torrent, et couvert de Saccolabium Hendersonianum en pleine floraison. Le S. Hendersonianum est très voisin du S. roseum LINDL., originaire de Ceylan, et qui, comme lui, a les fleurs roses avec le labelle presque réduit à un éperon allongé et déprimé, et ayant les trois lobes extrêmement peu prononcés, le lobe antérieur représenté seulement par une dent minuscule. Toutefois, l'espèce de Ceylan est beaucoup plus petite que celle de Bornéo. La planche ci-contre a été exécutée d'après une plante importée par L'HOR TICULTURE INTERNATIONALE, de Bruxelles, et qui a fleuri l'été dernier. Au point de vue horticole, le S. Hendersonianum peut être classé près du 5. ampullaceum, du S. curvifoliitm et du S. miniatum qui, tous trois, ont les fleurs d'un coloris éclatant, et méritent de prendre place dans les collections les plus choisies où figurent des Orchidées de serre chaude. Ils ne prennent que peu de place, et quand ils sont bien cultivés, ils produisent une abondance defleursdont

122 le brillant coloris offre un coup d'œil des plus séduisants. L'espèce de Ceylan dont nous parlions plus haut, le S. roseum, est beaucoup plus petite, et ne paraît pas exister dans les cultures. R. A. ROLFE. CULTURE DES PHALAENOPSIS Le genre Phalaenopsis est un des plus splendides de toute la famille des Orchidées; la beauté majestueuse des formes, la grâce exquise de certains détails du labelle, le coloris merveilleux de la plupart des espèces, leur donnent un prix inestimable, qui s'accroît encore en raison de l'époque où se produit leur floraison, en plein hiver. Grâce aux observations faites depuis quelques années, la culture des Phalaenopsis est actuellement bien connue. Nous allons donner quelques indications sur un système appliqué à L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, et qui produit d'excellents résultats. On peut employer la culture en pots ou en paniers; mais ce dernier procédé nous paraît préférable, et c'est celui-là que nous recommanderons. Le bois de pitchpine est supérieur à tout autre pour la confection des paniers; en le plongeant quelques instants dans l'huile bouillante avant de l'employer, on obtiendra un bois moins sujet à absorber l'humidité et à se couvrir de champignons. Le compost doit être formé de terre fibreuse, que l'on choisira en longs fragments et qu'on lavera soigneusement, et d'une quantité égale de sphagnum légèrement haché, que l'on disposera de préférence à la partie supérieure. Le choix de la serre a une grande importance; il convient d'adopter une serre adossée, ou une petite serre basse, étroite, où la culture se fera à l'étouffée, dans une température de 20 0 à 25 0 centigrades, très près du vitrage, avec le moins d'air et le plus de lumière qu'il sera possible d'avoir, et une atmosphère assez humide. Nous avons vu cependant des Phalaenopsis réussir très bien dans une serre ordinaire assez large, grâce à une disposition particulière très pratique, et que nous recommandons aux amateurs qui n'ont qu'une ou deux serres. Sur les tablettes, au-dessous des paniers, on place un bassin de zinc, étroit, plein d'eau, dontl'évaporation entretient constamment l'humidité atmosphérique nécessaire. Il n'est pas besoin de donner à ce bassin une grande profondeur, cinq centimètres suffiront, et il sera ainsi plus facile à déplacer. Une autre recommandation, qui a une grande importance : surveiller attentivement la vermine qui envahit fréquemment le compost, et lui faire une guerre acharnée. Le mieux est de déposer sur les tuyaux de chauffage une couche de côtes de tabac, et de les arroser trois ou quatre fois par jour; dans ces conditions, (Pour la Suite, voir page 56.)

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125 PL. CCCXIV CIRRHOPETALUM AMESIANUM ROLFE CIRRHOPETALUM DE M. F. L. AMES CIRRHOPETALUM. Vide Lindenia, vol. IV, p. 45. Çirrhopetalum Atnesianum. Pseudobulbi tetragono-ovoidei, monophylli. Folia oblanceolato-oblonga, obtusa, basi subattenuata. Scapi suberecti, graciles,floribusumbellatis. Umbelae circa 6-9-florae. Bracteae subulatae, acutae, 2 lin. longae. Pedicelli 2 1/2-3 lin. longi. Sepalum posticum concavum, ovatum, setiferum, ciliatum, 4 lin. longum, trinervium. Sepala lateralïa connata, 1 1,4 poil, longa, 4 i/2 lin. lata, apice brevissime bidentata. Petala subulatolanceolata, setifera, ciliata, 2 1,2 lin. longa, trinervia. Labelum carnosum, oblongum, acutum, recurvum, 1 1,2 lin. longum. Columna brevis, alis brevibus rotundatis obtusissimis. Çirrhopetalum Amcs'ianum ROLFE, supra. ette ravissante espèce, originaire des Indes Néerlandaises, «. été introduite par MM. LINDEN, à L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, Bruxelles, et a fleuri il y a peu de temps dans cet établissement. Elle produit des ombelles grêles, de six à dix fleurs, ayant les sépales latéraux unis, d'un rose pourpré clair, dégradé en blanc jaunâtre sur les bords et vers la base. Le reste de la fleur est jaune, sauf le labelle et les cils du sépale dorsal et des pétales, qui sont d'un brun rouge. Elle est dédiée à M. FRÉD. L. AMES, un des amateurs les plus compétents et les plus riches des Etats-Unis, dont la collection d'orchidées peut être citée parmi les plus belles qui existent. Il n'est pas très facile d'établir exactement les affinités de cette espèce, car le genre Çirrhopetalum est encore actuellement assez confus; toutefois, elle appartient à la section dans laquelle le sépale dorsal et les pétales sont ciliés ou munis d'appendices, et dans cette section elle se rapproche probablement du C. Cumingi LINDL., quoique des différences importantes l'en séparent, et qu'elle s'en distingue très aisément par les pétales et les sépales latéraux. En passant la revue des différentes espèces de ce groupe, je n'en vois aucune avec laquelle celle-ci puisse être confondue. Le genre Çirrhopetalum est fort intéressant, quoiqu'il renferme peu d'espèces qui puissent être considérées comme très attrayantes et agréables à la vue. Les longs sépales latéraux, qui sont généralement unis, et d'un autre coloris que le reste de la fleur, la singulière disposition des fleurs rayonnant toutes autour d'un centre, ces particularités donnent à l'inflorescence un aspect bizarre et tout à fait exceptionnel; d'autre part, la forme du labelle, suspendu et oscillant d'avant en arrière au moindre mouvement, est également très curieuse. Plusieurs nouveautés ont fait récemment leur apparition dans différentes collections, et tout dernièrement la plus belle espèce peut-être du genre entier,

126 le C. Colletti, a fleuri pour la première fois à Kew. Il est évident que le genre est plus étendu qu'on ne l'avait supposé jusqu'ici, et comme la vaste région Himalayenne n'est pas encore près d'avoir dit son dernier mot, il est permis de compter sur de nouvelles additions dans l'avenir. R. A. ROLFE. Suite de la page 54.) les insectes ne tardent pas à disparaître, et il n'en survient pas de nouveaux du dehors. Lorsque la tige florale apparaît, dressée verticalement, on peut descendre légèrement le panier pour permettre à la plante de se développer. Dès ce moment, on donnera un peu moins d'eau jusqu'à la fin de la floraison; celle-ci terminée, la plante devra être tenue aussi sèche que possible. Le repos durera six semaines à deux mois; pendant toute cette période, les arrosages doivent être réduits au strict minimum, et l'humidité nécessaire pour empêcher le sphagnum de mourir et les feuilles de se rider à l'excès sera plutôt fournie par l'atmosphère, ou par de légers seringages sur le bois des paniers, que par des arrosages directs. Lorsque les feuilles semblent se rider et se faner d'une manière assez prononcée, il est bon de donner à la plante un peu plus d'eau. Tous les arrosages sont faits de préférence avec de l'eau de pluie, comme pour toutes les Orchidées. Nous parlons en général, et notamment des Phalaenopsis amabilis, P. grandiflora, P. Sttiartiana, P. Schilleriana, qui sont les espèces remarquables et les plus populaires. Une autre, le P. Lowi (dont la Lindenia a donné l'année dernière la reproduction), mérite une mention spéciale, à cause d'une particularité qui a causé bien des inquiétudes aux cultivateurs; elle perd ses feuilles tous les ans après la floraison, et beaucoup de jardiniers, croyant les plantes mortes, les jetaient en les voyant dans cet état; c'était une erreur, que nous croyons utile de signaler. C'est à la fin du repos, avant le retour de la végétation, que se présentent les circonstances les plus favorables pour procéder au rempotage. Les racines, qui pendant la végétation sont fixées contre les parois du panier et cramponnées contre les baguettes, se détendent, en quelque sorte, et se décollent pendant le repos; à lafinde cette période, elles se détachent très aisément, et par suite on peut rempoter sans craindre de les blesser. Le rempotage se fait, en principe, lorsque la plante a rempli son panier et manque d'espace; on prendra donc un panier plus grand que le précédent, mais non pas trop grand. Il vaut mieux s'en tenir au strict nécessaire, car les racines manqueraient d'air dans un panier trop vaste. On choisira des morceaux de fibre (Pour la Suite, voir page 60.)

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129 PL. CCCXV STANHOPEA WARDI LODD. var. VENUSTA LINDL. STANHOPEA DE M. WARD, VARIÉTÉ ÉLÉGANTE STANHOPEA. Vide Lindenia, vol. II, p. g. Stanhopea Wardi. Pseudobulbi ovoidei, monophyli vaginis increscentibus stipati. Folia longe petidata, elliptico-ianceolata, acuminata. Racemus pendulus, pauci multiflorus, plunvaginatus. Bracteae lanceolato-oblongae, acutae, quam ovano bene breviores, Sepala subrotundo-oblonga, acuta, concava, lateralïa basi alte connata. Petala lanceolata, revoluta, sepalis multo minora. Labelh hypochilïum exacte oblongum, depressum, sessile, antice intrusum, basi utrinque angulatum ; mesochilium bicornutum carnosum, fissum, vix dentatum, cornubus falcatis incurvis ; epichilium subrotundo-ovatum, integrum. Columna late alata. Stanhopea Wardi LoDD. ex. Lindl. Sert. Orch , 20. LINDL. Fol. Orch. Stanhop., p. 3. Bot. Mdfr., t KN et WESTC. FI. Cab., II, p. 181, t. 90. RCHB. t. in Walp. Ann., VI, p lu Xen. Orch., I, p S. anrea LoDD. ex. Lindl. Bot. Reg., XXVII, Mise, p. II. S. amoena KLOTZSCH in Otto et Di tr. Allg. Gartenz., XX 1852, p. 273 S. inodora var. amoena LINDL. Fol. Orch. Stanhop., p. A. Var. vennsta. Flores aurei, concolori. Var. venusta LINDL. Fol. Orch. Stanhop., p. 4 (in nota). e Stanhopea Wardi fut décrit à l'origine, il y <* plus d'un demi-siècle, d'après un exemplaire envoyé de La Guayra en Angleterre par WARD, et qui fleurit chez MM. LODDIGES, de Hackney. Il fleurit vers la même époque chez M. BARKER, de Birmingham, qui avait reçu cette plante de MM. HUGH Low et C ic, de Clapton. Le 5. Wardi est très voisin du S. Riickeri LINDL., mais ce dernier a l'hypochile distinctement rétréci à la base, et dépourvu de dents latérales, le mésochile terminé, dans son épanouissement, par une très forte dent défléchie, et le coloris plus pâle. Toutefois, ce dernier caractère, pris en lui-même, n'est pas absolument probant, car il existe des formes du 5. Wardi qui ont les segments pâles couverts de petits points roses en forme d'anneaux, et d'autres ayant les segments jauneorange avec quelques petites taches. Ces formes ont une large macule pourpre noirâtre de chaque côté de la base de l'hypochile, mais il en existe une autre qui ne présente pas ces macules, et qui a les segments entièrement jaune-orange ; c'est la variété vennsta de LINDLEY, que nousfiguronsci-contre. L'origine de cette variété semble ne pas avoir été notée, mais il existe dans l'herbier de LINDLEY un échantillon marqué - Mexico, H. H. S. 183g», ce qui peut signifier qu'il avait fleuri cette année-là dans les serres de la Société d'horticulture. La planche que nous publions aujourd'hui a été exécutée d'après une plante qui a fleuri Tété dernier à L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, à Bruxelles, et qui

130 paraît être substantiellement identique avec la forme originale. Elle ne se distingue de la variété auvea que par l'absence des taches en forme d'yeux à la base de l'hypochile. Dans sa description originelle, LINDLEY faisait quelques remarques très intéressantes concernant cette espèce ; il notait que = l'intérieur de la base creuse du labelle est couvert d'un grand nombre de tubercules ronds qui lui donnent l'aspect singulièrement élégant et attrayant d'une grotte striée de pourpre et de jaune». La planche représentait une section de ces tubercules, grossie d'environ 500 diamètres, et l'auteur faisait remarquer que leur substance est un tissu cellulaire disposé avec une grande régularité, sans cuticule distincte. Certaines des cellules sont remplies d'une matière colorante ou chlorophylle de nature granuleuse jaune; d'autres contiennent un liquide rouge. La matière jaune des cellules situées près de la surface est plus pâle et moins granuleuse que dans les cellules internes. On n'avait à cette époque aucune notion de la raison d'être de cette particularité, mais il a été établi depuis lors que cette même substance est recherchée comme nourriture par certaines abeilles, qui viennent visiter les fleurs pour la recueillir, et il est infiniment probable que ces abeilles emportent ainsi le pollen d'une fleur sur une autre, et opèrent la fécondation artificielle de ces plantes. Le D r CRUGER a remarqué que dans l'état de Trinidad il existe trois plantes qui répandent un parfum analogue, le Coryanthes macrantha, le Stanhopea grandiflora et le Gloxinia macnlata, et que toutes trois sont fréquentées par la même sorte d'abeille, une espèce d'euglossa. Mais le parfum ne sert qu'à indiquer à ces insectes où ils peuvent trouver leur nourriture, et dans les deux Orchidées cette nourriture consiste dans le tissu cellulaire de la base de l'hypochile, qu'ils dévorent avec avidité ; d'autres insectes le recherchent également, entre autres une espèce de cancrelas. Les fleurs exhalent surtout leur parfum le matin de très bonne heure, et c'est à ce moment que les abeilles en question ont le plus d'activité. On sait que, sans le concours des insectes, beaucoup de ces Orchidées ne produiraient jamais de graines; on peut constater ici les causes qui attirent sur elles ces insectes : ils y trouvent une nourriture, et, pour leur indiquer l'endroit où elle existe, un parfum s'exhale des fleurs et les attire vers elles. R. A. ROLFE. CATTLEYA ALEXANDRAE LIND. Les collecteurs de L'HORTICULTURE INTER NATIONALE annoncent la découverte d'un nouveau et splendide Cattleya qu'ils vont expédier à Bruxelles, et pour lequel nous retenons dès aujourd'hui le nom de C. Alexandrae. Nous l'avons dédié à S. A. R. la princesse de Galles, et cet hommage s'adresse non-seulement à une illustre protectrice de l'horticulture, à la princesse dont l'angleterre et le monde entier partagent actuellement la profonde douleur, mais aussi au pays dans lequel l'horticulture et particulièrement la culture des Orchidées sont si dignement patronées et pratiquées, et dans lequel nos efforts de propagande et de progrès ont reçu un si gracieux accueil. L. L.

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133 PL. CCCXVI LYCASTE LASIOGLOSSA RCHB. F LYCASTE A LABELLE VELU LYCASTE. Vide Lindenia, vol. IV, p. 21. Lycaste lasioglossa. Pseudobulbi ovoidei, compressé Folia membranacea, elliptico-lanceolata, acuminata, plicata. Scapi virides, supra médium vaginati, vaginis lanceolatis acuminatis. Bracteae ovario breviores, virescentes, obtusae. Sepala patentia, anguste oblonga, acuta, pallide testacea ; lateralia ima basi araneoso-pilosa. Petala sepahs ter breviora, oblonga, obtusa, fornicata, aurea, apicibus recurvis. Labelum petalis aequilongum, aureum, purpureopunctatum, lobis lateralibus angustis obliquis obtusis, mento brevissimo, intermedio oblongo-ligulato obtuso dense hirsuto, disco callo inter lobis lateralibus triangulari ovato apice obtuso bidenticulato. Columna elongata, gracilie, aptera. Lycaste lasioglossa RCHB. r. in Gard, Chron., 1872, p Bot. Mag., t e Lycaste lasioglossa fut à l'origine introduit du Guatemala par MM.VEITCH et fils, de Chelsea, et fleurit dans leur établissement en février 1872, époque à laquelle il fut décrit par le professeur REICHENBACH. Cette très intéressante espèce, écrivait le célèbre orchidographe, semble être intermédiaire entre le L. Schilleriana et le L. macrophylla; il a l'aspect d'ensemble du dernier, les sépales courts du premier, et le labelle complètement distinct, avec sa lacinie médiane si étrangement velue, qui est sans analogie avec tout ce que nous connaissions jusqu'ici. La bractée dépasse l'ovaire court, les sépales sont verdâtres à l'extérieur avec les bords brunâtres, et d'un beau sombre à l'intérieur, avec une pubescence analogue à des fils d'araignée à leur extrême base; les pétales et le labelle sont jaunes, ce dernier avec des points pourpres recouverts par la belle villosité hyaline dont nous avons parlé. La colonne est jaune blanchâtre, avec quelques stries pourprées à la base. * Peu de temps après, la plante fut figurée dans le Botanical Magazine, d'après la même source. Les espèces appartenant à ce groupe sont assez difficiles à distinguer d'une façon satisfaisante. C'est d'abord le vieux Lycaste macrophylla LINDL., espèce très variable, qui comprend certainement le L. plana LINDL., considéré précédemment comme distinct. Cette espèce est distribuée sur une aire assez vaste, car elle s'étend le long des Andes depuis le Pérou jusqu'au Vénézuela. Nous trouvons ensuite le L. Dowiana ENDR. et RCHB. F., originaire de Costa Rica, qui a les fleurs plus petites et le labelle plus étroit, mais un coloris tout à fait analogue. Le L. xytriophora LINDEN et RCHB. F., bien représenté dans le Refugium botanicum, pl. 131, est originaire de l'equateur, et très voisin du précédent, quoiqu'il s'en sépare par certains détails botaniques. Le L. lasioglossa RCHB. F-, que nousfiguronsci-contre, est facile à distinguer à son labelle velu, quoiqu'à

134 d'autres points de vue il se rapproche beaucoup des espèces que nous venons de nommer. Le L. Schiîleriana RCHB. F., qui a été également bien figuré dans le Refugium botanicum, pl. 134, se reconnaît toujours facilement à la grande longueur de ses sépales. Il semble aussi être assez largement répandu, car on l'a rencontré à Surinam, au Brésil et dans la Nouvelle Grenade. Enfin il existe encore deux ou trois autres espèces assez voisines des précédentes, mais qui sont peut-être plus faciles à distinguer. La planche que nous publions ici a été exécutée d'après une plante qui a fleuri dans la collection de M. A. VAN IMSCHOOT, l'amateur gantois bien connu, et qui a obtenu un certificat de mérite de i r e classe au meeting de I'ORCHIDÉENNE du 13 septembre dernier. R. A. ROLFE. (Suite de la page 56.) très longs, et on les disposera d'abord dans le panier, sans drainage. Il est avantageux de les rouler en petites boules, l'air circule mieux de cette façon, et l'évaporation de l'eau s'accomplit dans de meilleures conditions. La plante peut alors être mise en végétation. On commence par donner de l'eau modérément les premiers jours, et on augmente progressivement les arrosages pendant quinze à vingt jours. Lorsque le sphagnum croît vigoureusement, il produit souvent de longues pousses qui atteignent un développement considérable et forment au-dessus des bords du panier une sorte de dôme assez élevé. Nous conseillons vivement de couper la plus grande partie de cette végétation, qui nuirait aux racines; les Phalaenopsis sont les Orchidées qui réclament le plus d'air aux racines, et celles-ci s'étendent toujours en dehors du compost; lorsqu'elles sont recouvertes par le sphagnum, elles ne tardent pas à être envahies par des dépôts verdâtres, qui forment une couche épaisse sur toute leur surface et empêchent la transpiration et l'osmose de s'accomplir comme elles le devraient. Il est donc très utile de supprimer trois ou quatre fois par an, avec des ciseaux, les têtes de sphagnum qui s'élèvent au-dessus des bords des paniers. Pour la culture des Phalaenopsis en pots, on emploiera le même compost. Les conditions de culture sont à peu près les mêmes, mais nous avons constaté plus d'une fois que, si l'on obtient dans des pots de grandes et fortes feuilles, on n'a que peu defloraison.les mêmes plantes de P. Schiîleriana qui donnaient à peine une courte tige, cultivées en pots, en ont fourni trois et jusqu'à quatre en paniers. (Le Journal des Orchidées, I, p. 362).

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137 PL. CCCXVII DENDROBIUM BIGIBBUM UND. var. ALBOMARGINATUM L. L«ND. DENDROBIUM A DEUX ÉPERONS, VARIÉTÉ BORDEE DE BLANC DENDROBIUM. Vide Lindema, i, p. 13. Dendrobium bigibbum. Pseudobulbi elongati, erecti, apice 3-5-phylli. Folia oblongo-lanceolata, subacuminata. Racemi suberecti, elongati, multiflon. Flores speciosï, roseo-purpurei. Bracteae minutae. Sepala lanceolato-oblonga, acuta. Petala sepalis multo latiora, patentia v. recurva, rhombeo-rotundata, obtusa. Labelum trilobum, lobis lateralibus rotundatis ïncurvis, lobo medio late oblongo obtuso, callo oblongo papilloso albo, calcare recto obtuso basi inferne in sacculum subhemisphericum dilatato. Columna brevis, ima basi bicallosa. Dendrobium bigibbum LINDL. in Paxt. Fl. Gard., III , p 25,fig Bot. Mag., WARN, Sel. Orch. Pl., ser. 2, t. 8. Fl. d. Serres, L BATEM. Sec. Cent. Orch. Pl., WARN. & WlLL. Orchid Album, I, t. 38. BENTH. FI. Austral., VI, p Fl. <S: Pomol., 1873, p cum. xyl. Fl. Mag.,... s., 1880, lit. Hort., XXX, p. 25, Ï VEITCH Man. Orch. Pl., pt. 3, pp. 22, 23, cum. xyl. Orchidophile, 1891, p Var. superbnmburbidoe Fl. Mag., u. a., 1876, RCHB. F. in Gard. Chron., 1878, pt. z, p Var. candtdum VEITCH Man. Orch., pt. 3, p. 23. Var. albo-marginatum. Flores irregulariter albo-margïnati. Var. v. albo-marginatum Dendrobium bigibbum LINDEN ïn fut horto. décrit à l'origine et figuré par le D r LINDLEY, dans le Flower Garden de Paxton, en 1852, d'après une plante qui avait fleuri chez MM. LODDIGES, de Hackney, au mois de janvier de la même année. Il fut figuré dans le Botanical Magazine en 1856, d'après un échantillon communiqué par la même firme, au mois de novembre de l'année précédente. La plante provenait du D r THOMSON, qui l'avait découverte dans l'île de Mount Adolphus, dans le détroit de Torres, près du Cap York, pointe septentrionale extrême du Queensland. En 1865, un grand envoi fut fait de la même localité par feu M. JOHN GOULD VEITCH, et en 1876, GOLDIE, au cours de son voyage vers la Nouvelle-Guinée, en envoya un lot à M. B. S. WILLIAMS; ce lot provenait d'une île du détroit de Torres, mais on ignore de laquelle. Il est probable que le D. bigibbum croît dans plusieurs de ces îles, car des échantillons secs prouvent qu'il se rencontre dans l'île adjacente du Jeudi. Quoiqu'il n'ait été décrit qu'en 1852, il semble avoir été connu près de trente ans avant cette époque, car, d'après REICHENBACH, il existe un beau dessin de FRANCIS BAUER, conservé au British Muséum, et qui fait remonter safloraisonà Kew à l'année 1824 ; ainsi cette espèce aurait été connue plus d'un quart de siècle sans être décrite. L'espèce n'est pas très variable, quoique deux ou trois variétés aient été décrites. La première est la variété superbum, qui est mentionnée comme ayant lesfleursplus grandes et d'un coloris plus vif que la forme ordinaire ; elle a été

138 introduite par feu M. J. G. VEITCH en La variété candidum a les fleurs blanches, avec une macule pourpre de chaque côté de la crête du labelle. La variété albo-marginatum est une introduction récente. Elle a fleuri à L'HORTICUL TURE INTERNATIONALE, à Bruxelles, au mois de décembre dernier; elle se distingue par le coloris blanc des bords des segments. Les pétales sont légèrement lavés de blanc, surtout vers la périphérie; les sépales et le labelle présentent la même particularité, quoique d'une façon moins distincte que les pétales. Le Dendrobium bigibbum est le plus proche allié du D. Phalaenopsis, dont il se distingue aisément cependant par la petitesse relative de ses fleurs, la forme plus obtuse des segments, et sa crête blanche, oblongue, qui est tout à fait distincte. Tous deux appartiennent à un petit groupe d'espèces caractérisées par la présence d'une sorte d'éperon double, c'est-à-dire l'éperon ordinaire des Dendrobium prolongé en arrière en une sorte de cône court; c'est à cette particularité que l'espèce figurée ici doit son nom. Le D. bigibbum est une des Orchidées les plus remarquables par leur floribondité. Il produit des tiges florales successives pendant une durée d'environ six mois, de septembre à février. R. A. ROLFE.

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143 PL. CCCXVIII HABENARIA MILITARIS RCHB. F. HABENARIA MILITAIRE HABENARIA. Sepala subaequalia, libéra v. ima basi cohaerentia, erecto-conniventia v. saepius lateralïa v. omnia patentia. Petala sepalis saepius minora, sed polymorpha, interdum profunde biloba. Labelum cum columna continuum saepeque brevissime connatum, patens v. pendulum, ima basi breviter v, longe calcaratum, lamina patente v. pendula, angusta v. lata, indivisa v. 3-5-fida, lobis lateralibus interdum pectinato-ciliatis v.fimbriatis. Columna brevissima, apoda, rostello inter loculos antherae saepius dente v. lobo brevi erecto aucto, stigma bilobum v. stigmata saepius 2 adnata v. in processus brèves nunc brevissïmos interdum valde elongatos laeves v. papillosos producta ; clinandrium erectum, antherae loculos non excedens, interdum iis brevius. Antherae connectivum a clinandrio non distïnctum, loculis elevatis interdum latis adnatis, parallelis v. divergentibus, apicibus (inferïs) nunc brevissimis adnatïs, nunc elongatis horizontaliter hberis v. porrectis ; pollinia in quoque loculo grosse v. tenuiter granulosa, caudicuhs brevïbus v. valde elongatis, anthera déhiscente glandulis nudis affixis. Capsula ovoidea v. oblonga, erecta v. incurva, erostris v. in rostrum producta. Herbae terrestres, habitu Orchidis, tuberibus indivisis v. rarius digitatim lobatis, v. fibrae radicales carnosae parum incrassatae. Flores parvi v. magni, in spica sessiles v. in racemo breviter pedicellati bracteis variis. Species notae fere 400, per regiones temperatas calidioresque utnusque orbis latissime dispersae. Habenaria WILLD. Sp. Pl., IV (1S05), p. 44. BENTH. & HOOK. v. Gen. Plant., III, p Habenaria militaris. Spithamea et altior : foliis linearïbus acutis dimidium pollicem latis ; racemo plurifloro ; bracteis infenonbus ovaria pedicellata aequantïbus oblongo-ligulatis acuminatis ; sepalo dorsali naviculari cum tepalïs lineari-ligulatîs galeatis; sepalis lateralibus oblongis acutis reflexis ; labello trifido, laciniis lateralibus oblongo-trapezoideis divancatis, lacinia antica brevi unguiculata porrecta oblonga bifida laciniis triangulis, calcarifiliformi compresso acuto ovario pedicellato longiori; rostelli lacinia mediana triangula corniformi, stigmatis cruribus porrectis. Habenaria militaris RCHB. r. in Gard. Chron., 1886, pt. Z, p Orchidophile, 1887, p. 48, cum ic. WARN. & WILL. Orchid Album, VI, 281. Revue Hort., 1888, p. 396, cum ic. H. pusilla RCHB. r. Otia Bot. Hamb. (1878), p. 33 ette superbe Orchidée fut décrite à l'origine, en 1878, par REICHENBACH, SOUS le nom de Habenaria pusilla, d'après un échantillon sec collecté dans les montagnes de Phu-Quoc, au Cambodge, par M. GODEFROY- LEBEUF. Il semble qu'on eût à cette époque très peu d'informations à son sujet, car son brillant coloris n'est pas mentionné dans la description originale, et les renseignements firent défaut jusqu'en 1886, époque à laquelle M. RÉGNIER, de Fontenay-sous-Bois, envoya à REICHENBACH une plante vivante en fleurs, que l'orchidographe déclara identique à la précédente ; toutefois, le nom de H. pusilla ne lui semblant plus approprié à cette espèce, il le remplaça par celui de H. militaris, faisant allusion au brillant coloris écarlate du labelle, qui rappelle celui de la tunique des soldats anglais. M. RÉGNIER avait reçu ses plantes de Cothinchine, probablement des régions montagneuses de Tay-Ninh. Toutefois M. ANDRÉ mentionne dans la Revue Horticole que M. RÉGNIER les découvrit dans les îles Philippines ; mais il semble peu probable que YH. militaris puisse

144 croître dans des localités si éloignées, et le premier habitat ayant été vérifié exact, je crois que le second doit avoir été indiqué par erreur. C'est assurément une superbe espèce, et le coloris de ses fleurs présente des oppositions saisissantes; à ce point de vue, REICHENBACH la compare à VEpidendrum pseudepidendrum. Ses feuilles sont allongées, d'un vert légèrement grisâtre, réticulées de nervures plus foncées. Le racème, érigé, porte un grand nombre de fleurs assez grandes, qui rappellent un peu comme forme celles de VOrchis purpurea. Les pétales et les sépales sont vert clair, ces derniers un peu plus pâles. Le labelle, ample et profondément trilobé, avec le lobe médian nettement bifide, est d'un écarlate vif; l'éperon, qui est plus long que le reste de la fleur, est blanc verdâtre. Les glandes des pollinies et la région du stigmate sont également d'un rouge éclatant. L'H. militaris est bien distinct de toutes les autres espèces connues, quoique REICHENBACH le compare à l'espèce cingalaise H. crinifera LINDL., qui a les fleurs blanches et le labelle fimbrié. L'espèce la plus voisine que je connaisse est YH. camea, de l'archipel Malais, qui a fait son apparition il y a quelques mois seulement; celui-ci a les fleurs d'un pâle coloris chair, très analogues au point de vue de la forme à celles de YH. militaris, et les feuilles panachées également, mais d'une'façon différente. La planche ci-contre a été exécutée d'après une superbe inflorescence qui avait été gracieusement envoyée à MM. LINDEN par Sir TREVOR LAWRENCE, président de la Société Royale d'horticulture de Londres, dont nous avons eu souvent à louer ici la magnifique collection. R. A. ROLFE.

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147 PL. CCCXIX STAUROPSIS WAROCQUEANA ROLFE STAUROPSIS DE M. GEORGES WAROCQUÉ STAUROPSIS. Sepala subaequalia, libéra, patentissima. Petala sepalis similia. Labellum basi columnae aftïxum, continuum, patens, concavum, ecalcaratum, angustum ; lobi latérales brèves, médius longiusculus, concavus, apice inflexus Columna brevis, crassa, exalata, apoda; clinandrium truncatum, parum prominens. Anthera terminalis opeiculans, incumbens, semiglobosa, imperfecte bilocularis ; pollinia 2, cerea, ovoideo-globosa, sulcata v. bipartibilia, mappendiculata, anthera déhiscente.stipiti plana allixa, glandula squamiformis. Capsula oblongo-clavata, erostris crassiuscula, costis prominulis. Herbae epiph\ticae, caulibus foliatis non pseudobulbosis. Folia disticha, patentia, coriacea, plana. Pedunculi latérales, racemo nunc bievi simplici floribus paucis majuscuhs, nunc longo laxe ramosofloribussat numerosis minonbus. Species circa 7, Indiae orientalis et Archipelagi Malayani incolae. Stauropsis RCHB. in Hamb, Garteni., XVI (l8uoj, p BENTH & HoOK. r. Gen. Plant., III, p Ficldta GAUDLICH in Freyc. Voy. Bot., p. 424, (non Cunn.) Stauropsis Warocqueana. Caulescens. Caulis robustus, erectus. Folia disticha, subdistantia, carnosa, oblongolinearia. apice biloba. Pedunculus erectus validus, paniculatus, densiflorus. Sepala obovata, 1-2 cm. longa, 8 mm. lata. Petala similia. Labelum carnosum, angustum; lobi latérales brevissimi, late rotundati, lobus médius inflexus, angustus, obtusus, infra apicem profunde constrictus, infra médium caloso-cannatus, basi saccatus. Columna brevissima. Stauropsis ette magnifique Warocqueana et distincte RoLPE, espèce supra. est originaire de la Nouvelle-Guinée, d'où elle a été introduite, il y a quelque temps, par L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, de Bruxelles. Elle a fleuri au mois de décembre dernier dans la célèbre collection de M. GEORGES WAROCQUÉ, à Mariemont, et a été dédiée à son possesseur. Elle est très distincte de toutes les autres espèces du genre, quoiqu'alliée au S. lissochiloides BENTH. et au 5. gigantea BENTH., dont elle se distingue au premier coup d'oeil par l'apparence plus touffue de ses panicules et la taille plus petite de ses fleurs, ainsi que par de nombreuses différences de structure. La tige est érigée et forte; elle atteint près de deux centimètres de diamètre, et porte à sa base quelques grosses et vigoureuses racines. Les feuilles, séparées entre elles de cinq centimètres environ, sont linéaires, oblongues et obtuses, longues de quinze centimètres sur deux et demi de largeur. Le pédoncule est très gros, et porte à la base de chacune de ses quatre ramifications une large spathe largement ovale, analogue à une bractée. Les fleurs, très serrées, sont d'un jaune-brun clair, tachetées abondamment de rouge-brun pâle. Le labelle est blanc, avec des taches rosées peu nombreuses sur les lobes latéraux et le lobe antérieur. Les ramifications de la panicule mesurent une longueur de douze à près de dix-huit centimètres.

148 L'espèce que nous figurons ici constitue le cinquième Stauropsis existant dans les cultures. Les autres sont les 5. fasciata, S. gigantea, S. lissochiloides et S. undidata; en outre, il en existe au moins deux autres, dont le S. philippinensis RCHB. F., la première espèce sur laquelle fut fondé le genre, qui ne sont connues que par des échantillons secs. Quelques-unes des espèces ci-dessus ont été d'abord comprises dans le genre Vanda, puis séparées sous le nom de Fieldia, qui fut à son tour remplacé par le dernier, par le motif qu'il appartenait déjà à un genre de Gesnériacées. Tel qu'il est constitué aujourd'hui, ce groupe est extrêmement polymorphe, et il est assez difficile de définir d'une façon satisfaisante ses relations avec les genres alliés; toutefois la classification de BENTHAM paraît, à tout prendre, la plus conforme à la nature qui ait été proposée jusqu'ici. R. A. ROLFE.

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153 PL. CCCXX SOBRALIA VIOLACEA LINDL. SOBRALIA VIOLET SOBRALIA. Sepala subaequalia, erecta, basi connata. Petala sepalis subsimilia v. latiora magisque colora Labelum a basi columnae erectum ; lobi latérales columnam arcte amplectentes v. involventes, eique interdum basi adnati ; lamina e sepalis breviter exserta, patens, concava, undulata..fimbriata,indivisa v. biloba ; facie laevis bîlamellata v, lamellato-cristata. Columna elongata, subincurva, semiteres, angulis acutiusculis v. anguste alatis, apoda; stigma sub rostello brevi latum; clinandrium breviter v. longiuscule tnlobum. Anthera lobo postico affixa, incumbens, discrète bilocularis ; pollinia saepius in quoque loculo 4, pulvereo-granulosa, appendicula copiosa laxe granulosa connexa, a rostello libéra. Capsula oblonga v. elongata, rigida v. carnosa, erostris. Herbae terrestres, elatae, foliosae, non tuberosae. Folia dissita, coriacea, plicato-venosa, in vagina sessilia. Flores magni, in racemis termïnalibus axillaribusque pauci, interdum ad florem unicum reducti. Bracteae appressae, saepe rigide paleaceae, interdum plures imbricatae. Species ad 30, Andium Americae tropicae a Peruvia usque ad Mexicum necnon Guianam incolae. Sobraha Ruiz et PAVON. Prodr. Fl. Peruv. et Clul., F. 120, t. 26. BENTH. et H00K. r. Gen. Plant., III, p Sobraha vioiacea. Glabra, foliorum vagina rugoso-scabra lamina ovali acuminata superiore flore longiore, strobilo sessili plurifloro, labello maximo explanato laevi. Sobraha e Sobralia vioiacea,linden ex fut Lindl. décrit Orch. en premier Linden. lieu (1846), par p. 26. le D LlNDL. Fol. Orch,, Sobral., p. 8. r LINDLEY, en 1846, dans les Orchidaceae Lindenianae, d'après une plante collectée par M. LINDEN. Il y était indiqué comme très répandu dans les hautes régions de la province de Mérida, à une élévation de 2000 à 2700 mètres, et fleurissant en juillet. Il existe dans l'ouvrage de LINDLEY deux exemplaires, 617, à fleurs violet pâle, et 615, à fleurs blanches avec crête jaune ; le célèbre botaniste fait la remarque suivante Les deux échantillons, de l'avis de M. LINDEN lui-même, doivent être deux variétés. La forme blanche a cependant les feuilles plus étroites que l'autre; mais l'impossibilité où je me trouve d'examiner des échantillons secs m'empêche de vérifier si cette différence coïncide avec d'autres particularités au point de vue de la fructification. Dans son ouvrage Folia Orchidacea, LINDLEY ajoutait l'indication de la localité, Santa Martha Purdie, et les réflexions suivantes : Cette espèce ressemble au S. décora, mais elle est beaucoup plus massive, «. les fleurs plus grandes, avec des bractées imbriquées quelque peu analogues à des feuilles, et le labelle enroulé, assez semblable à celui d'un Cattleya. Il indiquait également que la variété blanche avait fleuri chez M. RUCKER en 1847, et provenait de Mérida, où elle avait été collectée par WAGENER à 2700 mètres d'élévation. Une note dans son herbier fait connaître que la plante de M. RUCKER avait été reçue de M. LINDEN en L'espèce fut également collectée à Mérida par MORITZ,

154 qui parle des coloris dans les termes suivants : alba et vioiacea; dans les forêts près de Bucaramanga, à 2350 mètres, par WEIR, et à Antioquia, par JERVISE. MATTHEWS, au Pérou et PEARCE, à Banos, en Bolivie, à mètres d'altitude, collectèrent également un Sobralia qui paraît être la même espèce. PURDIE, qui le rencontra dans les montagnes de Maracaybo, écrit : Cette superbe Orchidée, d'un parfum exquis, présente de nombreuses variations de coloris d'une plante à l'autre, depuis le blanc pur jusqu'au cramoisi et même au pourpre. Ces diverses citations établissent la variabilité et la vaste diffusion de cette espèce. Nous avons vu que la forme blanche avait été introduite et avait fleuri en Europe dès l'année 1847; on peut ajouter qu'une autre qui, selon toutes probabilités, était violette, fleurit à Kew en Aucune des deux cependant ne paraît avoir été très répandue dans les cultures. La planche ci-jointe a été exécutée d'après une plante qui a fleuri l'été dernier à L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, Bruxelles. Cette plante, autant que j'ai pu m'en assurer, appartient à l'espèce décrite plus haut, et c'est la première fois qu'elle est figurée. Les Sobralia sont la gloire de l'amérique tropicale, ainsi que l'ont écrit plusieurs voyageurs; toutefois ils ne sont pas parvenus à la même popularité que certains autres genres à cause du caractère éphémère de leurs fleurs, et aussi de la grande taille qu'atteignent beaucoup d'entre eux. Dans leur pays d'origine, où ils forment des masses énormes, chargées de fleurs qui rivalisent avec les Cattleya par l'éclat de leur coloris, ils doivent offrir un aspect splendide, et dans nos serres mêmes, un certain nombre d'entre eux présentent par leur floribondité un spectacle extrêmement décoratif. K R. A. ROLFE.

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157 PL. CCCXXI SELENIPEDIUM CAUDATUM RCHB, F. var. UROPEDIUM ROLFE SUBVAR. DELICATUM SELENIPEDIUM A QUEUE, VARIÉTÉ A LABELLE EN FORME DE QUEUE SOUS-VARIÉTÉ DE COLORIS DÉLICAT SELENIPEDIUM. Vide Lindenia, p. 25. Selempedium caudatum. Vide Lindenia, II, p. 99. Uropedïum Lindeni LINDL. Orch. Linden. (1846), p. 28. BRONGN. in Ann. Se. Nat., ser. 3, XIII, p. 113, 1. 2, fig PAXT. Fl. Gard., I, p. 72. BLUME Coll. Orch., p. 165,fig,2-5. RCHB. r. Xen. Orch., I. p. 32, ÏD. Beitr. sur Orch., p. 3, Belg. Hort., 1854, p. 193, cum ic,fig. 1-2, et p. 195,fig.32. Pescatorca, t. x. Cypripedium Lindeni, VAN HOUTTE Fl. d. Serres, XVIII, p Cypripedium caudatum var. Lindeni, VEITCH Man. Orch., pt. IV, p. 60. a plante que nous figurons ici est extrêmement intéressante, mais elle est en même temps fort difficile à classer d'une façon satisfaisante au point de vue de la nomenclature; en effet, elle est à la fois une variété et une monstruosité. L'espèce dans laquelle elle rentre fut décrite par le D r LINDLEY, en 1840, dans son Gênera and Species of Orchidaceons Plants, sous le nom de Cypripedium caudatum; ses matériaux se bornaient à une fleur unique de l'herbier de Ruiz et PAVON, envoyée par MATTHEWS à Sir WILLIAM HOOKER. Ce fait prouve que la plante fut découverte par les deux botanistes espagnols Ruiz et PAVON pendant leur exploration du Pérou et du Chili de 1778 à 1779, et probablement dans le district de Huanuco, au Pérou, qu'ils visitèrent. Six ans plus tard, le même auteur décrivait dans ses Orchidaceae Lindenianae le genre qu'il nomma Uropedinm, d'après une plante collectée par M. J. LINDEN en juin Il le décrivit comme ayant tous les caractères des Cypripedium, sauf les suivants le labelle aplati, les pétales allongés en longues queues, et le staminode trilobé hasté. Une note indique que «cette singulière et magnifique plante croît sur le sol dans les petits bois de la Savane, dans la partie élevée de la Savane qui domine les vastes forêts au pied du lac de Maracaybo, et qui est située sur le territoire des Indiens de Chiguara, à une hauteur de plus de 2800 mètres. LINDLEY remarque encore que le port de la plante est exactement celui du Cypripedium insigne, et que le labelle a exactement la même forme que les pétales. Il n'est question d'aucune ressemblance avec le Cypripedium caudatum, mais on

158 ne doit pas oublier que LINDLEY ne connaissait celui-ci que par une simple fleur séchée. En mars 1850, le Cypripedium caudatum fleurit pour la première fois en Angleterre, dans la collection de M 1 " LAWRENCE, F. H. S., à Ealing Park, et obtint une grande médaille d'argent à la Société d'horticulture, devant laquelle il avait été exposé le 18 de ce mois. Immédiatement après, une planche coloriée en fut donnée dans le Flower Garden de PAXTON, mais malheureusement on incorpora dans la description les organes végétatifs et les bractées du C. Hartwegi, et la même erreur fut répétée dans la planche donnée page 40 du même ouvrage. Il y a lieu, par ce motif, d'exclure la plante qui est mentionnée comme collectée par HARTWEG. En ce qui concerne l'introduction du C. caudatum à l'état vivant, il est mentionné que «dans la suite, les collecteurs de MM. VEITCH, d'exeter (aujourd'hui à Chelsea), et de M. J. LINDEN l'ont rencontré, et c'est à ce dernier qu'est due son introduction à l'état vivant. - LUropedium Lindeni fut également introduit par M. LINDEN, et semble avoir fleuri pour la première fois dans la collection de M. PESCATORE, de S* Cloud, près Paris, en mai 1849; une note très intéressante le concernant, et due à la plume de M. BRONGNIART (voir plus haut), parut en février 1850; elle exprimait l'opinion que la plante était probablement un état anormal du Cypripedium caudatum, hypothèse qui fut repoussée par le Prof. REICHENBACH, mais qui se trouve néanmoins amplement confirmée aujourd'hui. La variété Wallisi fut découverte dans l'equateur, en , par GUSTAVE WALLIS, et un peu plus tard par DAVIS dans la vallée de Chinchoa, district de Huanuco, Pérou. Elle est caractérisée par ses fleurs un peu plus petites et plus pâles, et les lobes latéraux repliés du labelle blanc pur. La plante figurée ici est un état anormal de cette dernière, et présente vis-à-vis d'elle le même rapport que VUropedium Lindeni, vis-à-vis de la forme type. Elle a fait son apparition à L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, Bruxelles, au mois de juin dernier; il est intéressant de noter qu'à la même époque à peu près, une plante de la variété Wallisi a produit, dans la collection de Sir TREVOR LAWRENCE, une fleur ayant le labelle curieusement aplati. Cette coïncidence est certainement curieuse. Il est peut-être utile d'entrer dans des détails plus complets au sujet du classement générique de cette plante, car beaucoup de personnes hésitent à accepter la théorie d'après laquelle elle serait un état anormal d'une autre espèce. On a attaché une grande importance à ce fait que la plante croît en abondance dans une localité où le Selenipedium caudatum, c'est à dire sa forme normale, ne se rencontre pas. Ce fait, quoique difficile à expliquer, ne peut cependant faire perdre de vue un autre fait qui est celui-ci : en plus d'une occasion, des plantes de la forme normale ont produit des fleurs ayant les caractères essentiels de (Pour la Suite, voir page 72.)

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161 PL. CCCXXII ODONTOGLOSSUM PRAESTANS RCHB. F. et WARSCEW. ODONTOGLOSSUM SUPERBE ODONTOGLOSSUM. Vide Lindenia, I, p. Odontoglossum praestans. Pseudobulbi ovoidei, subcompressi. Folia linearï-lanceolata, acuta. Racemi elongati, multiflori. Bracteae lanceolatae, acutae, usque ovaria dimidia aequantes. Sepala et petala lineari-lanceolata, acuminata. Labelum ovato-lanceolatum, acuminatissimum, calli quaterni carinaeformes dentati supra basim. Columna clavata. alis porrectis fimbriatis. Odontoglossum praestans RCHB. F. <V WARSCEW. in Bonplandia, II 1854), p. 99. RCHB. r. in Gard. Chron., 1875, pt. 11, p. 323, e gracieux Odontoglossum appartient à la section du genre qui comprend l'o. odoratum, YO. gloriosum, YO. naevium et plusieurs autres espèces voisines, et dont il peut être considéré comme le représentant le plus méridional. Il fut découvert en premier lieu près des sources du fleuve Maranon, au Pérou septentrional, par WARSCEWICZ, qui en expédia en Europe de nombreux échantillons secs. D'après REICHENBACH, il fut aussi collecté au Pérou par SMITH et expédié à M. Low. Je n'ai pu retrouver la trace de sa première introduction dans les cultures, mais en 1875 REICHENBACH écrivait qu'il avait fleuri très longtemps auparavant chez MM. ROLLISSON, de Tooting, qui l'avaient envoyé au Consul SCHILLER, et qu'il avait fait récemment son apparition dans la collection du Révérend J. B. NORMAN, de Whitchurch Rectory, Edgware, Londres. Il est probable qu'il disparut bientôt, car il n'est nommé dans aucun manuel d'orchidées. Heureusement, il vient de reparaître dans les collections européennes, et aujourd'hui que la culture des Odontoglossum est mieux comprise, on peut espérer qu'il continuera d'yfigurer. Il provient d'une importation reçue du Pérou par MM. LINDEN, de Bruxelles, et la planche ci-contre a été exécutée lors de sa floraison, en janvier dernier. REICHENBACH a écrit que «WAGENER l'avait collecté une seule fois à Ocana,» mais je ne puis m'empêcher de penser que c'est une erreur. Il n'est pas douteux que son habitat se trouve au Pérou, et les Odontoglossum ne sont pas répandus sur des aires assez vastes pour que l'on puisse croire à la présence de cette espèce dans une localité située à quatre cents lieues au nord de ce pays, surtout lorsque cette localité est aussi complètement connue et fouillée que la province d'ocana; du moins il faudrait, pour le croire, des raisons beaucoup plus fortes. Si l'on songe, d'ailleurs, que l'o. praestans a été jusqu'ici très mal connu, et que

162 les espèces alliées ont été fréquemment confondues entre elles, il est permis de croire que la plante provenant d'ocana était une espèce différente. Lesfleursde l'o. praestans mesurent plus de 7 1/2 centimètres de diamètre, et exhalent un parfum puissant. Elles ont les pétales et les sépales jaune-brun clair, légèrement teinté de verdâtre, avec un grand nombre de petites taches brun clair. Le disque et les crêtes du labelle sont blanc jaunâtre, et l'extrémité acuminée est brune ; la colonne est blanc jaunâtre. Le coloris paraît être quelque peu variable, d'après la description de REICHENBACH. L'aspect des pseudobulbes donne à l'o. praestans un caractère très distinct des espèces voisines ; leur forme est tellement différente, qu'au premier abord on n'avait nullement reconnu dans cette plante un Odontoglossum ; dès que les tiges florales firent leur apparition, ses affinités devinrent évidentes. Les pseudobulbes sont de forme ovoïde, mais très peu déprimés latéralement, de coloris vert marbré de brun noirâtre. Il est possible que certaines de ces particularités se modifient un peu quand la plante aura été établie dans les cultures. La réapparition de cette espèce est extrêmement intéressante. R. A. ROLFE. (Suite de la page 70.) l'uropedium. D'autre part, une autre circonstance est venue apporter un argument également concluant : c'est que les hybrides obtenus par le croisement du SeUnipediuni longifolium et de ses variétés avec VUropedium Lindeni d'une part, d'autre part avec le S. caudatum, sont identiques. Il existe trois cas à peu près semblables dans d'autres groupes, auxquels on fera bien de se reporter. Le genre Paxtonia, établi par LINDLEY, est aujourd'hui reconnu comme un état pélorié du Spathoglottis plicata; VArgyrorchis javanica se relie de même au Macodes javanica, et le Dendrobium normale au D. fimbriatum. Le Dendrobium normale a échappé à l'honneur (quelque peu discutable) d être élevé au rang de genre distinct ; cependant il se trouve à peu près dans le même cas que l'uropedium, car, autant que je puis en juger par les maigres informations publiées, il est commun dans deux ou trois localités de l'himalaya occidental, où le D. fimbriatum ne croît pas, et les deux formes, je crois, n'ont pas encore été rapportées l'une à l'autre. Dans chacun de ces deux cas, la forme péloriée semble avoir déterminé un perfectionnement de condition, car elle «. prévalu à l'exclusion de la forme normale, et est devenue fixe ou permanente. Se reproduisent-elles exactement par semence? Ce serait un problème intéressant à résoudre. R. A. ROLFE.

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165 PL. CCCXXIII ZYGOPETALUM CERINUM RCHB. F. ZYGOPETALUM COULEUR DE CIRE ZYGOPETALUM. Vide Lindenia, II, p. 43. Zygopetalum cerinum. Epseudobulbosum. Folia caespitosa, pedalia, oblanceolato-oblonga, acuminata, basi cuneata, Scapivalidi, brèves, uniflori. Sepala obovato-obloriga, obtusa, concava, basi cuneata. Petala paullo minora. Labelum late obovato-rotundatum, obscure trilobum basi cordato-angulatum ; lobo med:o obtusissimo convexo subreflexo; lobis lateralibus parvis; crista crassa semicirculari plicata, margine crenulata. Columna clavata. Zygopetalum cerinum RCHB. r. in Walp. Ann., VI, p Fl. des Serres, Gartcnflora, XXIV, p. 228, t Huntleya cenna LlNDL. in Paxt. Fl. Gard., III (1852-3, p. 62,fig Bot. Mag., t BATEM. Sec. Cent. Orch., Pescatorea cerina RCHB. r. inmûhl &SCHLECHT. Bot. Zeit. (1852), p RCHB. t. Xen. Orch., I, p. 184, Fl. Mag., n, s. (1873), t. 93. WARN. & WILL. Orch. Alb. IX, t ette intéressante et superbe plante fut décrite à l'origine en 1852 par le D r LINDLEY, dans le Flower Garden de Paxton, sous le nom de Huntleya cerina. L'auteur mentionnait qu'elle «avait été découverte à Veragua, par M. WARSCEWICZ, sur le volcan Chiriqui, à 2700 mètres au-dessus du niveau de la mer, et vendue en vente publique à la salle STEVENS quelque temps après, en C'est chez M. RUCKER qu'elle fleurit pour la première fois et pendant longtemps, paraît-il, il fut seul à la posséder. Immédiatement après la première floraison, REICHENBACH, observant quelques différences entre cette plante et le Huntleya meleagris, sur lequel avait été fondé le genre, créa pour la nouvelle venue le genre Pescatorea, qu'il dédia à M. PESCA- TORE, de S* Cloud, possesseur d'une collection célèbre qui était à cette époque la plus belle existant en Europe. Toutefois ce genre, avec plusieurs autres, a été ramené dans la suite au rang de section du genre Zygopetalum. Le Z. cerinum croît, dans son pays natal, sur des arbres des genres Trichilia et Cupania, à une altitude de 2,700 à 3,300 mètres. Quoique différents cultivateurs l'aient traité avec succès par divers procédés, il est considéré comme ne vivant pas longtemps dans les cultures, sans doute parce que l'on n'a pas encore bien compris le traitement qu'il réclame. On recommande de ne pas laisser les plantes devenir trop volumineuses, autrement les racines pourrissent, et si l'on n'a pas soin de renouveler à temps le vieux compost et de couper les racines mortes, la santé des plantes est compromise. On les cultive en paniers avec un drainage abondant, dans un compost formé de terre fibreuse et de sphagnum mélangés, suffisamment élevées au-dessus des bords du panier, et suspendues à la partie la plus chaude de la serre des Cattleya. On ne doit

166 jamais laisser le compost se dessécher complètement, car cette espèce n'ayant pas de pseudobulbes n'a pas de provisions de nourriture en réserve. Les arrosages doivent être abondants, mais il est nécessaire que l'eau puisse bien s'écouler à travers le compost et le drainage, car l'humidité stagnante est funeste aux racines. Le Z. cerinumfleuritpendant les mois d'octobre et novembre, et reste longtemps en pleine fraîcheur. Les fleurs, qui sont produites à l'aisselle des feuilles, mesurent environ 7 1/2 centimètres de diamètre. Les sépales et les pétales sont charnus, concaves, oblongs arrondis, d'un jaune de cire pâle. Le labelle est jaune vif, avec des lignes brunes rayonnant sur le grand disque charnu. Il est singulier que beaucoup de Pescatorea soient relativement peu connus, et que l'on ait si peu parlé d'eux depuis un certain nombre d'années. En 1878, REICHENBACH écrivait : Il existe une foule de nouveaux Pescatorea et Bollea et ce n'est pas aussi surprenant que cela peut paraître. La majorité de ces plantes sont recueillies par les collecteurs indigènes en dehors de la saison de floraison, c'est-à-dire alors qu'elles se ressemblent comme un œuf à un autre ; il en résulte qu'on les prend toutes pour la même espèce que l'on a vue en fleurs. J'ai encore actuellement en ma possession des dessins faits sur la côte occidentale de l'amérique tropicale du Sud, qui promettent de nouvelles espèces, et très belles. Et il ajoutait l'année suivante : Il n'est guère de section de la famille des Orchidées qui ait produit autant de surprises que celle des Pescatorea et Bollea. Le voyageur fait une bonne fortune quand il en découvre un, s'il se donne la peine de pénétrer lui-même dans les forêts, ou quand il s'en fait apporter par les péons, s'il préfère fumer son cigare chez lui et envoyer les bons nègres dans les forêts. Leurs instructions sont de collecter, et ils recueillent toutes les espèces analogues, que l'on prend pour identiques. Depuis cette époque, très peu d'espèces ont été décrites, et beaucoup des anciennes ne sont guère connues que par les descriptions, car dans la plupart des cas les échantillons uniques sont enfermés dans l'herbier de REICHENBACH, à Vienne. Il est très désirable que dans l'avenir on étudie davantage ce groupe intéressant, car en dehors de leur intérêt botanique, beaucoup de ces espèces méritent par leur beauté d'avoir une place dans toutes les collections. R. A. ROLFE.

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169 PL. CCCXXIV HOULLETIA ODORATISSIMA LINDEN HOULLETIA TRÈS PARFUMÉ HOULLETIA. Vide Lindenia, v, p. 47. Houlïetia odoratissima. Pseudobulbi ovato-oblongi, unifoliati. Folîum petiolatum, lanceolatum, acutum, plicatovenosum. Scapus strictus; racemus multifiorus. Bracteae anguste lanceolatae, acuminatae. Sepala oblongo-lanceolata, acuta, patentia. Petala subconformia, paullo minora. Labelum trilobum, epichilio unguiculato ovato obtuso subsagittato undique intra marginem verrucoso angulis posticis obtusis, mesochilio dente longo linguiformi apice acuto cirrhis ascendentibus falcatis columna brevioribus, hypochilio appendice pedicellata cyathiformi aucto. Columna elongata, clavata. Houlïetia odoratissimalinden ex LINDL. in Paxt. Fl. Gard., III (1852-3), p Pescatorea, RCHB. *. in Walp. Ann., VI, p Gard. Chron. (1885), pt. II, p. 777,fig Gartenflora, XXXVI, p Orchidophile (1887), p. 273,cum ic. Var. antioqniensis ANDRÉ in ///. Hort., XVII (1870', p. 59, i. 12. WARN. A WILL. Orchid Album, VII, 316. Revue de t'hort. Belge, 1890, p. 121, cum ic. Var. xanthina RCHB. r. in Gard. Chron. (1884), pt, p. 38. e Houlïetia odoratissima fut introduit à l'origine par M. LINDEN de la Nouvelle-Grenade, où SCHLIM l'avait trouvé au bord de ruisseaux, dans la province de Soto, en 1849, puis en 1851 dans les forêts de Weinmannia, près de Teorama, province d'ocana. Il fut décrit pour la première fois en 1853 par LINDLEY, dans le 3 e volume du Flower Garden de Paxton, avec cette mention, que «son parfum extrêmement vif décelait sa présence à une distance considérable, ce qui décida M. LINDEN à le nommer H. odoratissima. Il fleurit pour la première fois en Europe dans la collection de M. PESCATORE, à St-Cloud, en janvier La variété antioqniensis, qui diffère du type surtout par la grandeur et le coloris plus sombre de ses fleurs, et la largeur supérieure des pétales, fut découverte en 1868, dans la province d'antioquia, dans le même État, par M. GUSTAVE WALLIS, collecteur de M. LINDEN. Elle fut décrite et figurée dans L'Illustration Horticole de La variété xanthinafleuriten 1884, chez M. le Baron HRUBY, à Peckau ; elle se distingue par le coloris jaune orangé de ses fleurs. Il est maintenant certain que cette espèce se rencontre dans le Pérou oriental, car il s'en trouvait des plantes dans les importations reçues récemment de cette contrée par L'HORTICULTURE INTERNATIONALE de Bruxelles ; c'est de cette source que provient la plante figurée ci-contre. Il est très intéressant de constater ainsi les progrès de nos connaissances relativement à la distribution des espèces, et nous pouvons espérer d'arriver à posséder des renseignements précis sur la

170 répartition des Orchidées dans cette énorme chaîne des Andes, Tune des régions les plus intéressantes du globe. Des indications nouvelles sont recueillies tous les jours, et tendent à établir que beaucoup d'orchidées des Andes, du groupe qu'on peut appeler Orchidées des altitudes moyennes, sont distribuées sur une étendue plus vaste qu'on ne l'avait d'abord supposé, plus considérable en général que les espèces des hautes altitudes. Le H. odoratissima est de croissance robuste, et réussit bien dans des paniers suspendus au vitrage dans la serre des Odontoglossum ou la partie la plus fraîche de la serre des Cattleya, avec un abri pendant les heures les plus chaudes des journées d'été. Le compost qui lui convient le mieux est un mélange de terre fibreuse et de sphagnum, avec un drainage de débris de tessons. Il réclame des arrosages abondants pendant la végétation ; après la maturation de la pousse, la plante doit être mise en repos, mais sans que les pseudobulbes arrivent à se rider et à se dessécher. R. A. ROLFE. EXPOSITION LIBRE INTERNATIONALE DE EN MAI l8g2 LORCHIDÉENNE A la suite des grands concours de Cattleya et d'odontoglossum organisés l'année dernière par la Société bruxelloise, et dont on n'a pas oublié l'éclatant succès, il avait été décidé en principe qu'une exposition analogue serait organisée également en i8g2. Cette exposition aura lieu du 14 au 20 mai prochain. Elle différera des concours de 1891 par une organisation nouvelle, permettant de mettre mieux en valeur tous les apports intéressants et remarquables, et de les récompenser tous, quelles que soient les compétitions en présence. A cet effet, l'exposition sera libre, c'est-à-dire ouverte à tous les envois d'orchidées des amateurs, membres de la Société, sans programme fixe ni délimité à l'avance ; des objets d'art et des médailles seront mis à la disposition du Jury, qui pourra décerner ces distinctions à tous les apports qui lui en paraîtront dignes. Chaque amateur aura la faculté d'exposer telles Orchidées qu'il jugera convenable, en nombre indéterminé. Il y a donc, entre l'organisation adoptée l'année dernière et celle de cette année, la même différence qu'entre un concours et un examen. Il a paru au Comité-directeur que le nouveau système d'une exposition libre convenait mieux pour une Société d'amateurs, où le but proposé est de fournir des éléments d'étude et un spectacle éminemment attrayant pour les yeux, beaucoup plutôt que des éléments de comparaison entre les mérites des diverses collections. Tout permet d'espérer que cette Exposition aura la même splendeur et le même succès que les grands concours en 1891.

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173 PL. CCCXXV EULOPHIELLA ELISABETHAE L. LIND. et ROLFE EULOPHIELLA DE S. M. LA REINE ELISABETH DE ROUMANIE EULOPHIELLA. Sepala patentia aequalia, subcarnosa, lateralïa pedi columnae adnata. Petala submembranacea, paullo minora, caetens similia. Labelum pedi columnae articulatum, mobile, ecalcaratum, suborbiculare, tnlobum ; lobi latérales erecti, médius patens; discus crista carnosa intégra reniformi prope basin instructus, dein ad médium bilamellatus. Columna erecta, brevis, subclavata, dilatata, aptera, basi in pedem brevem producta; clinandrium truncatum, parum prominens. Anthera terminalis. opercularis, cristata, incumbens, uniloculans ; pollinia 4, cerea, obovata, per paria sibimet arcte applicita, inappendiculata, anthera déhiscente stipiti brevi piano afhxa, glandula parva, oblonga. Herba terrestns? caulibus brevibus paucifoliatis mox in pseudobulbos carnosos incrassatis. Folia angusta, elongata, plicato-venosa. Scapus ad latera pseudobulbi sub-erectus, arcuatus, simplex, multiflorus. Flores racemosi, longiuscule pedicellati. Bracteae pedicelhs multo breviores. Etthphiella ROLFE, supra, novum genus. Eulophiella Ehsabcthat. Pseudobulbi fusiformi-oblongi v. paullo elongati. Folia anguste lanceolata, acuminata, basi attenuata, petiolata, 0,4-0,6 m. longa. Scapus arcuatus 0,28 m. longus, multiflorus. Bracteae elliptico- v. obovato-oblongae, obtusae, concavae, 1-1,8 cm. longae. Pedicelli 2,5-3 cm. longi. Sepala patentia, elliptico-rotundata, obtusissima, 2 cm. longa, 1,6 cm. lata. Petala elliptico-obovata, obtusissima, sepalis paullo angustiora. Labelum 1,3 cm. longum, tnlobum; lobus médius late obovatus, obtusissimus, basi parce hispido-setiferus ; lobi latérales rotundati, obtusi ; crista 2 mm. lata, lamelae apice dentiformes. Columna 7 mm. longa.,armi les nouveautés qui se succèdent sans cesse dans l'intéressante Eulophiella EUsabethae L. LlND. et ROLFE, supra. famille à laquelle le présent ouvrage est consacré, il s'en rencontre parfois qui ne se rapportent que d'assez loin aux espèces décrites antérieurement, de sorte qu'il est difficile ou même impossible de les placer dans un des genres existants. Tel a été le cas du Moorea irrovata et du Neobenthamia gracilis, deux types très distincts que j'ai dû considérer comme représentant des genres nouveaux, et peut-être monotypes. Voici un troisième cas qui semble être analogue. Il est fourni par une plante introduite par L'HOR TICULTURE INTERNATIONALE, à Bruxelles, et qui <* fleuri récemment dans cet établissement; c'est celle dont nous donnons ci-contre la reproduction. Cette plante a le port général d'un Catasetum ou d'une espèce d'eulophia à pseudobulbe aérien, telle que YEulopkia scripta, ayant les pseudobulbes chargés d'un certain nombre de cicatrices annulaires, marquant la trace de l'insertion des feuilles et des bractées engainantes, persistant sur les pseudobulbes comme un cercle de fils fibreux. Les feuilles, sur le seul jeune bulbe que j'aie vu, sont au nombre de quatre, étroitement lancéolées et atténuées à la base en forme de pétiole, longues de près de soixante centimètres, et sillonnées de veines plissées. La tige florale, qui sort de la base du jeune pseudobulbe, a environ trente centimètres de longueur ; elle est très peu arquée, non ramifiée, et, de même que les bractées concaves obtuses légèrement charnues et les pédicelles, elle est

174 colorée d'un rouge pourpre vineux foncé, qui contraste vivement avec le blanc des fleurs. Le scape et les bractées rappellent beaucoup, sauf le coloris, les mêmes organes dans le Spathoglottis aurea. Lesfleurssont de substance charnue, surtout les sépales; elles ont les segments larges, dressés, formant un cercle presque complet. La face postérieure des sépales est lavée de rouge rosé vif le long de la médiane et à la base, le reste est plus pâle et les pointes sont presque blanches. La face antérieure des sépales est blanche, avec une légère nuance de rose violacé à la base. Les pétales sont presque blanc pur. Le labelle large, trilobé, est très délicatement articulé avec le pied court de la colonne à l'aide d'une lanière grêle, et oscille de haut en bas au moindre contact. Il est coloré de blanc, avec le disque du lobe antérieur jaune vif, et portant plusieurs courtes protubérances en forme de soies dirigées en avant. La crête a une structure assez curieuse. Près de la base du labelle se trouve un callus érigé, charnu, assez large, coloré d'orangé foncé, de forme semi-circulaire et légèrement crénelé en avant; devant ce callus s'étendent deux carènes blanches érigées, légèrement divergentes, se terminant en dents libres teintées d'orangé au sommet. L'extrême base du labelle est jaune orangé, mais sans la moindre trace d'éperon ni de sac. La colonne est blanc pur, sauf le pied, qui ~ un peu plus de deux millimètres de longueur et porte en avant une marque en forme de W d'un jaune orangé foncé. Le clinandre a une crête cramoisi-brun foncé, très analogue à celle des Galeandra; le filet des pollinies est aplati, plutôt plus court que les pollinies elles-mêmes, et la petite glande est oblongue. Les sépales latéraux sont connés au pied court de la colonne. L'ensemble de ces caractères semble placer la plante dans la sous-tribu des Cyrtopodiées, où elle pourrait peut-être être rangée près des Govenia. Le port et la crête de l'anthère font penser au genre Eulophia, mais le pied de la colonne, et le labelle dépourvu d'éperon ou de sac, suffisent à faire écarter ce nom. La crête du labelle et un ou deux autres caractères suggèrent quelque affinité avec les Zygopetalum et les Aganisia, mais ces derniers sont épiphytes, tandis que la plante dont nous nous occupons semble être terrestre. La plante est certainement de structure assez anormale, mais je crois que l'on peut, quant à présent, la classer auprès des Govenia, qui sont terrestres et ont le labelle articulé, quoiqu'elle s'en distingue notablement à plusieurs autres points de vue. Le nom générique a été choisi pour indiquer la ressemblance qu'elle présente avec un Eulophia, ainsi que l'existence d'une crête. L'espèce actuelle est dédiée à S. M. la reine ÉLISABETH de Roumanie, bien connue dans le monde littéraire sous son pseudonyme de «Carmen Sylva. L'habitat de cette plante remarquable et très distincte n'est pas divulgué pour le moment, mais il le sera plus tard. On peut indiquer cependant qu'elle réclame le traitement des Orchidées dites indiennes, et spécialement celui des Phaius, Eulophia et Cyrtopodium. R. A. ROLFE.

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177 PL. CCCXXVI PHAIUS TUBERCULOSUS BLUME PHAIUS A TUBERCULES PHAIUS. Vide Ltndcma, IV, p. 91. Phaius tuberculosus. Pseudobulbi fusiformes v. cylindracei, articulati,fibrillisfoliorum vetustiorum vestiti. Folia anguste lanceolata, acuminata, in petiolum caulem amplectentem angustata. Racemus 6-8-florus. Bracteae albidae, cymbiformes, oblongae, acuminatae. Sepala patentia, lanceolato-oblonga, acuta, carinata. Petala latiora. Labelum trilobum, ecalcaratum ; lobis lateralibus rotundatis undulatis intus pilosis ; lobo medio minore quadrato-rotundato v. transverse oblongo, emarginato crispo-undulato ; disco labelli basi crinito, deinde calvo, antice lamellis 3 elevatis flexuosis instructo. Columna clavata, incurva, exalata. Phaius tuberculosus BLUME in Mus. Lugd. Bat., II ^856), p ID. Coll. Orch. Archip. Ind. ci Jap., p. 13, 1. 11,fig.B. WARN. & WiLL. Orchid Album, II, Gard. Chron., 1881, pt. 1, p. 341, 342,fig.67, et p. 42S - ID. 1882, pt. II, p. 565, 566,fig.ioi. ID. 1884, pt. I, p. 520,fig The Garden, XXVI, p. 46, t OrchuiophiU, 1886, p. 93, cum xyl. VEITCH Man. Orch., pt. VI, p. 13, cum xyl. Reichcnbachta, ser. 2, J, p. 7, v. 4. Gartcnflora, XL, p. 33, Limodorum tuberculosumthouars Orch. Iles A/r., Blctia ette tuberculosa magnifique SPRENG., espèce, Syst. originaire Veg., de III (1826), Madagascar, p fut figurée en premier lieu par THOUARS, en 1822, dans son» Histoire particulière des Plantes Orchidées recueillies sur les trois lies australes d'afrique, de France, de Bourbon et de Madagascar,» pl. 31, sous le nom de Limodorum tuberculosum. Pendant longtemps on n'entendit plus parler d'elle, mais SPRENGEL la transféra au genre Bletia, puis BLUME au genre Phaius, tout en la classant dans un sous-genre distinct en raison de l'absence d'éperon au labelle. En septembre 1862, le D r MELLER la rencontra 'dans les bois, à 40 milles environ de Tamatave et à 5 milles de la mer; il en recueillit des échantillons secs, et en fit une aquarelle. Depuis lors, elle a été collectée par HILDEBRANDT dans le Betsileo-land méridional, et par le Révérend R. BARON dans la région centrale de Madagascar. En , un voyageur-naturaliste français, M. LÉON HUMBLOT, expédia en Europe quelques plantes du Phaius tuberculosus; une d'elles entra dans la collection de Sir TREVOR LAWRENCE, OÙ elle fleurit pour la première fois en Europe, au commencement de l'année Elle fut exposée au Meeting du 8 mars de la même année devant la Société Royale d'horticulture de Londres, y fut vivement admirée, et obtint un Certificat de i r c classe. Jusqu'à cette date, il semble que sa beauté eût été méconnue, car REICHENBACH nous apprend que les premières plantes envoyées en Europe furent peu appréciées ; il est vrai que plus tard l'espèce fut ardemment recherchée. En 1887, une nouvelle importation en fut envoyée par M. HUMBLOT à MM. SANDER, et la plante est aujourd'hui bien représentée dans beaucoup de collections.

178 Sa culture sembla d'abord présenter quelque difficulté; les plantes périssaient les unes après les autres ; voici dans quels termes le Gardeners' Chronicle indique une méthode de traitement qui aurait donné de bons résultats chez M. A. SILLEM, de Sydenham : Les plantes sont placées dans une partie chaude de la serre des Phalaenopsis, à une température de 65 0 à 70 0 Fahrenheit; elles reçoivent beaucoup d'air, mais ne sont pas exposées aux courants froids. Elles sont tenues humides pendant tout le cours de l'année, et, ce qui est important, elles sont générale- 1 ment lavées avec une éponge une fois par semaine ; c'est le seul moyen qu'on ait trouvé efficace pour faire disparaître les thrips, qui semblent tant rechercher cette espèce. La façon dont les plantes sont empotées est particulière et donnera peutêtre la clef du traitement à adopter pour obtenir de meilleurs résultats. Les pots, qui doivent être très grands, sont remplis aux deux tiers de tessons et de charbon, avec une couche de peat au-dessus; puis la plante est mise en place, et le pot rempli de sphagnum vivant. La plante ainsi placée se trouve exactement dans les mêmes conditions que si elle croissait à la surface d'un marécage, et il est probable que c'est son état naturel. Elle devra être abondamment arrosée avec de l'eau de pluie, et ne sécher jamais. Le point principal à observer, c'est de la tenir à l'ombre et toujours humide, de la laver fréquemment, et de la maintenir dans une serre chaude, mais non privée d'air. La planche ci-contre a été exécutée d'après des matériaux qui nous ont été gracieusement adressés par Sir TREVOR LAWRENCE, Baronnet, le célèbre amateur de Burford Lodge. R. A. ROLFE.

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181 PL. CCCXXVII CYPRIPEDIUM EXUL o BRIEN var. IMSCHOOTIANUM ROLFE CYPRIPEDIUM EXILÉ, VARIÉTÉ DE M. ALFRED VAN IMSCHOOT CYPRIPEDIUM. Vide Lindenia, I, p. 17. Cypripedium exttl. Herba caespitosa. Folia rigida, suberecta, pauca, elongato-linearia, brevissime bidentata, subtus carinata, m. longa, cm. lata, vindia. Scapus cm. longus pubescens, purpureus v. viridis. Bractea cucullata, lanceolato-oblonga, glabra, viridis. Ovarium triquetrum, rostratum, pubescens. Sepalum posticum ovatooblongum, circa 4.5 cm. longum, dorso pubescente, basi et centro laete viridi maculis atropurpureis, margine et apice late albo. Sepala lateralïa connata, herbaceo-viridia, ovato-oblonga, cymbiformia, dorso pubescente. Petala linearioblonga, apice paullo latiora, subobtusa, rlavo-virentia, linea mediana brunnescente ad basin, maculis paucis atropurpureis, margine ciliato. Labelum circa 3 cm. longum, flavescens, venosum, marginibus involutis, extus politum, intns pubescens. Columna 6 mm. longa, subteres, pubescens. Staminodium late elliptico-ovatum, politum, ad basin pubescens, umbone medio ocreo paullo elevato, subtus carinatum, omnino pubescens. Capsula purpurea, pubescens, rostrata, rostro curvulo 4 cm. longo. Cypripedium exul O'BRIEN, in Gard. Chron., 1892, i, pp ,fig.77. C. insigne var. exul RIDLEY, in Gard. Chron., 1891, pt. II, p. 94. Var. Imschooiianum. Scapus viridis, Bractea brevior. Margo sepali postici angustior, sepalum anticum angustius. Petala angustiora, apice albida. Var. Imschooiianum ROLFE, supra. C. insigne var. Imschootianum L. LIND.; Journ. «', Orch.. III, p. 37. a plante que nous figurons ci-contre présente un très grand intérêt. Elle fut d'abord considérée comme une variété du C. insigne, mais la seule à laquelle elle puisse être comparée est le C. insigne var. exxd de Siam, décrit Tannée dernière par M. RIDLEY. Elle a évidemment une étroite ressemblance avec celui-ci, ainsi que nous allons l'indiquer, mais la question que je me pose est de savoir s'il s'agit bien d'une variété de C. insigne. J'ai vu l'année dernière une nombreuse importation de cette remarquable Orchidée, ainsi qu'un dessin colorié. Je n'ai pu trouver dans les plantes vivantes aucune trace du C. insigne ; quant au dessin, il rappelait certainement beaucoup cette espèce, quoiqu'il présentât encore certaines différences que je ne pouvais m'expliquer. Aujourd'hui, après avoir vu une plante qui a fleuri dans la collection de M. R. J. MEASURES, de Cambridge Lodge, Camberwell, je me trouve confirmé dans la pensée que nous sommes en présence d'une espèce distincte, et non d'une variété de C. insigne. Le C. insigne et ses nombreuses variétés ont les feuilles étalées, tandis que l'espèce siamoise les a plus ou moins érigées, ce qui, sans parler des autres différences, rend les deux plantes tout à fait dissemblables d'aspect. Quand on voit la seconde non fleurie, on ne penserait jamais au C. insigne, mais plutôt à une forme de C. philippinense ayant les feuilles étroites. En comparant la nouvelle plante au C. insigne du Népaul, M. RIDLEY écrivait : «Comme variété, elle est

182 très distincte, tant au point de vue de la forme que du coloris. Les feuilles sont plus courtes et plus ramassées; la tige florale est plus courte, la fleur un peu plus petite que dans le type. Le coloris général est le même que celui de la plante du Népaul, mais la bordure blanche du pavillon est plus large, et s'étend jusqu'à la base; les taches pourpres sont rassemblées au centre de l'aire vert pomme éclatant. Les pétales et le labelle ressemblent beaucoup à ceux des formes de l'inde, mais le labelle est plus jaune. Le sépale inférieur est de forme différente; au lieu d'être cordé, et entaillé au sommet, il est presque ovale, et porte une dépression au sommet. Les différences qui me frappent le plus, outre celle qu'on trouve dans le port, et que j'ai déjà mentionnée, sont les suivantes : tige florale plus courte, fleur plus petite et de consistance peut-être plus rigide; sépale dorsal moins ondulé, avec la bordure blanche régulière s'étendant jusqu'à la base, et les taches plus foncées confinées au milieu de la moitié inférieure, où apparaissent également un certain nombre de lignes d'un vert plus foncé; sépales latéraux connés beaucoup plus grands que le labelle; pétales plus courts; distinctement tachetés à la base; labelle plus petit, plus trapu, d'un coloris plus jaune ainsi que les pétales, et très luisant; staminode plus petit, et enfin époque defloraisondifférente. Si le sépale dorsal et la protubérance centrale du staminode rappellent le C. insigne (ce dernier caractère s'applique d'ailleurs également au C. villosum et à sa variété Boxallï), le labelle ressemble tout autant à celui du C. Druryi, qui, comme port, est beaucoup plus voisin de la plante dont nous nous occupons que le C. insigne. Tout bien considéré, j'estime que celle-ci peut prétendre au rang d'espèce distincte et qu'on peut lui attribuer le nom de Cypripedium exul. La variété Imschooiianum, que nousfigurons ici, a tous les caractères essentiels du précédent, mais elle présente quelques différences qui peuvent justifier la création d'un nom variétal spécial, quoiqu'il ne soit pas encore possible de dire quelles variations pourront apparaître quand les plantes importées seront établies. Elle a la tige florale verte, plus grêle, et longue de 15 centimètres environ, la bractée inférieure en longueur à la moitié de l'ovaire, la bordure blanche du sépale dorsal plus courte, les sépales latéraux plus étroits, les pétales plus étroits, avec la bande brune beaucoup plus étroite, et les pointes blanches. Toutefois il est à remarquer que certains de ces caractères pourront ne pas subsister quand la plante sera parfaitement établie. M. J. WEATHERS, secrétaire-adjoint de la Société Royale d'horticulture de Londres, a eu l'obligeance de les noter pour moi sur la plante exposée par L'HORTICULTURE INTER NATIONALE à un Meeting de cette Société, le 12 avril dernier. Cette variété est dédiée à M. ALFRED VAN IMSCHOOT, de Gand. Une plante exposée par MM. LINDEN au Meeting du mois de mars de L'ORCHIDÉENNE y a obtenu un diplôme d'honneur de i r o classe à l'unanimité et par acclamation. (Pour la Suite, voir page 84.)

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185 PL. CCCXXVIII PERISTERIA DE M. LINDEN PERISTERIA LINDENI ROLFE PERISTERIA. Vide Lindenia, VI, p. 57. Peristeria Lindeni. Dense caespitosa? Pseudobulbi ovoideo-oblongi, magni? Folia lanceolata? Racemi penduli, brèves, subsecundi, circa 7-flori. Bracteae lanceolato-oblongae, subobtusae, concavae, 1.3 cm. longae. Pedicelli 5 cm. longi. Sepala elliptico-oblonga, obtusa, 2 5 cm. longa, 1.5 cm. lata, lateralia basi breviter connata. Petala similia, paullo minora. Labelum breviter unguiculatum, trilobum, lobis lateralibus erectis subobliquis submembranaceis late oblongis subobtusis, mesochilio obovato-oblongo, epichilio articulato basi quadrato deinde subcordato-reniformi obtuso, apice reflexo, disco bicarinato. Columna brevis, bicruris, cruribus deflexis linearibus. Peristeria Lindeni ROLFE, supra e fut en 1831 que Sir WILLIAM HOOKER fonda le genre Peristeria, sur la célèbre Orchidée-Colombe (Espiritu Santo des Espagnols), d'après un échantillon qui lui avait été envoyé de Liverpool par M mc ARNOLD HARRISON. Cinq ans plus tard apparut le P. pendula HOOK., à racèmes pendants, si différent comme port de la première espèce. En 1837, le D T LINDLEY décrivit son P cerina, et l'année suivante vint le P. guttata KNOWLES et WESTCOTT, espèce qui ne paraît plus avoir été collectée depuis lors. Il s'écoula ensuite une période de plus de quarante ans pendant laquelle aucun nouveau Peristeria ne fut décrit; puis en 1883 apparut chez MM. SANDER et C lc le P. ephippittm RCHB. F. En 1887 le P. laeta RCHB. F. fit son apparition au Jardin botanique de Hambourg, provenant d'une origine inconnue, et l'année suivante le P. Rossiana RCHB. F. fut décrit d'après un exemplaire existant dans la célèbre collection italienne de M. H. J. Ross. L'origine de ces deux derniers ne semble pas être connue. Il y a un peu plus d'un an, le P. aspersa ROLFE fut décrit et figuré dans la Lindenia d'après des échantillons collectés par BLNGEROTH sur les déclivités de la Sierra de Marawaca, l'une des plus hautes montagnes de la chaine de Parama, au Vénézuela. Enfin L'HORTICULTURE INTERNATIONALE vient d'introduire une autre espèce nouvelle qui «fleuri vers le mois de février, de sorte que le genre se compose actuellement de neuf espèces. Elle est dédiée à ses introducteurs. Le P. Lindeni porte à la colonne une paire d'ailes linéaires épaisses recourbées, caractère qui le fait reconnaître à première vue comme un allié du P. pendula HOOK. et du P. ephippium RCHB. F. Le premier est originaire de la Guyane Britannique et est figuré dans le Botanical Magazine, pl. 3479! e n s e reportant à cette planche on verra combien la présente espèce en est distincte. Le second, qui provient de la partie occidentale de l'amérique du sud, n'est

186 connu que par la description de REICHENBACH ; mais nous y voyons que l'épichile est d'une forme tout à fait unique dans ce genre, rhomboïde, élargi et trilobé à son extrémité antérieure rétuse ; que le sommet de la colonne porte un corps transversal triangulaire, bas à son sommet, et que la fleur n'est pas tachetée. Il est donc bien établi que l'espèce dont nous nous occupons est entièrement distincte, car ses congénères sont caractérisées par l'absence de la paire d'ailes charnues que nous avons signalée sur la colonne. Le racème est très court; le premier qui s'est formé portait sept fleurs, toutes tournées d'un même côté, mais je ne saurais dire si ce caractère est constant. Lesfleurs,qui ont une forme régulièrement globuleuse, ont les sépales et les pétales vert clair, lavé de pourpre foncé excepté au sommet, et entièrement couverts d'un pointillé pourpre sombre. Le labelle est bordé et strié en dessous de la même nuance sur fond pâle. Cet organe est toujours d'une grande complexité dans le genre Peristeria, et voici les caractères généraux qu'on peut en donner. L'onglet est très court et large; les lobes latéraux érigés, un peu recourbés, ont à peu près 7 millimètres de longueur, et sont presque membranacés; entre eux, à la base du mésochile, se trouvent deux carènes aiguës en forme de plats, qui se terminent brusquement en dessous. Le mésochile, avec lequel l'épichile, ou lobe antérieur, est très délicatement articulé, a à peu près la même longueur que les lobes latéraux; l'épichile lui-même a une forme singulière. Sa moitié inférieure a environ 8 millimètres de largeur et de longueur, et est à peu près carrée ; la moitié antérieure est brusquement dilatée en un corps subcordé-réniforme, de 15 millimètres de diamètre, très obtus, charnu et défléchi en avant, mais plus membraneux sur les côtés, et muni d'une paire de carènes incurvées sur le disque très charnu. Les ailes de la colonne sont linéaires, et ont environ 3 millimètres de longueur. C'est une addition très intéressante au genre Peristeria. R. A. ROLFE. (Suite de la page 82.) Le C. exul étant originaire de Siam, il est probable qu'il réclamera une température plus élevée que le C. insigne et ses variétés, et devra être cultivé avec le C. villosum et les espèces voisines. R. A. ROLFE. NOTA. Ce qui précède était déjà sous presse, lorsque l'espèce dont nous nous occupons fut décrite par M. JAMES O'BRIEN sous le nom que je proposais. J'ai pu ajouter les références, mais le texte n'a pas dû être modifié. R. A. R.

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188 ODONTOGLOSSUM PIÎSCATOREI LINDIÎN' var. LINDENIAE HORT:

189 PL. CCCXXIX ODONTOGLOSSUM PESCATOREI LINDEN var. LINDENIAE HORT. ODONTOGLOSSUM DE M. PESCATORE, VARIÉTÉ DE M mc LINDEN ODONTOGLOSSUM. Vide Lindenia, I, p. n. Odontoglossum Ptscatorei. Vide Lindenia, IV, p. 71. Var. Lindeniae. Sepalis petalisque medio paucimaculatis. Var. Lindeniae HORT. ntroduit dans les cultures par M. LINDEN, de Bruxelles, Y Odontoglossum Pescatorei fleurit pour la première fois dans son établissement, au printemps de Il fut dédié à M. PESCATORE, de S 1 Cloud, près Paris, qui possédait à cette époque la plus belle collection d'orchidées existant en Europe. L'espèce montra peu de variations pendant plusieurs années, mais parmi les importations considérables qui en ont été faites depuis lors, des variétés remarquables se sont révélées, notamment celles nommées Veitchianum et Schrbderianum, qui se distinguent par les nombreuses taches violettes couvrant les segments, et celle nommée leucoxanthum, qui a les fleurs blanc pur avec la crête seule jaune. Beaucoup d'autres variétés ont reçu des noms distinctifs; celle que nousfiguronsci-contre est caractérisée par une seule macule violette au centre de chaque segment, ou deux ou trois plus petites très près les unes des autres dans la même région. Elle a fleuri récemment à L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, à Bruxelles. R- A. ROLFE. U Odontoglossum Pescatorei, qui avait très peu varié pendant une période considérable après son introduction, possède aujourd'hui un assez grand nombre de variétés. Celle que nousfiguronsci-contre, sans être aussi largement maculée que les Veitchianum, Schrbderianum et Lowianum, est très distincte et très remarquable, et la disposition des taches, qui sont limitées à la partie centrale des segments, lui donne une beauté exceptionnelle. Elle a fleuri dernièrement parmi des plantes provenant de nos importations. Les formes d'un blanc pur sont extrêmement rares dans l'o. Pescatorei, la splendide variété leucoxanthum, de M. le Baron SCHRÔDER, rentre dans cet ordre, car le seul coloris qu'elle possède est le jaune du disque, qui paraît être tout à fait persistant. C'est une forme magnifique, du blanc le plus pur. La plupart de ces belles variétés ne sont représentées que par des plantes uniques ou presque uniques, elles n'apparaissent jamais en quantité, et comme elles ne se révèlent que par la floraison, beaucoup d'amateurs ont l'habitude d'acheter des plantes

190 d'importation, avec l'espoir de trouver dans un lot des variétés d'un mérite exceptionnel. Parmi les belles formes qui surgissent parfois dans des lots d'o. Pescatorei, et qu'on ne peut guère reconnaître avant la floraison, il faut citer l'o. excellens, qui est admis aujourd'hui comme un hybride naturel entre cette espèce et l'o. triumphans. Plusieurs formes assez distinctes de cet hybride se sont montrées jusqu'ici; mais toutes ont les fleurs plus ou moins lavées de jaune, quelquefois très brillant, d'autres fois d'une teinte soufrée pâle, et il est fort possible que beaucoup de prétendues variétés d'o. Pescatorei soient réellement des formes d'o. X cxcellens. L- L.

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193 PL. CCCXXX SACCOLABIUM BELLINUM RCHB. F. SACCOLABIUM GRACIEUX SACCOLABIUM. Vide Lindenia, II, p. 73. Saccolabium bclhnum. Caulis brevis, robusta. Folia lonformia, medio canaliculata, apice maequaliter bifida, lobis subacutis. Pedunculus brevis, crassus,floribus paucis corymbosis. Bracteae rotundatae, obtusae, 6 mm. longae. Pedicelh cm - longi. Sepala patentia, carnosa, obovato-oblonga, obtusa, 1.5 cm. longa, viridi-flava, rubro-purpureo maculata. Petala sepalis similia. Saccus labelli hemisphaencus, lobis lateralibus obsoletis; limbus lunatus, albus, medio aureus rubro maculatus, margine denticulato, disco antice aspero postice spinulis molibus dense obsito. Columna brevissima, craisa, rostello brevi recurvo. Saccolabium bclhnum RCHB. F. in Gard. Chron., 1883, pt. I, p, 174. / ( /., 1887, pt. I, p WARN & WlLL. Orchid Album, IV, t The Garden, XXXV, p. 434, Bot. Mag., t HOOK 1. Fl. Brit. Ind, VI, p. 61. VEITCH Man. Orch.. pt. VII, p. 112, cum. xyl ette attrayante espèce fut découverte à l'origine en Birmanie par M. BOXALL, et introduite par MM. HUGH Low & C' e Elle appartient à la section Calceolaria, qui renferme une huitaine d'espèces, reconnaissables à leur courte tige, à leurs feuilles loriformes, assez molles, et à leurs courts et vigoureux pédoncules portant des fleurs en corymbe; ces fleurs ont le sac du labelle très large et creux, presque tronqué au sommet, et le limbe ou lobe antérieur, horizontal ou lunaire, embrassant le sac juste au-dessous de son orifice, et ayant les bords frangés ou denticulés, et le disque émoussé ou échiné. Le S. bellinum est de beaucoup la plus belle espèce connue de cette section, et représente assez bien un modèle agrandi et embelli du S. calceolare LINDL., quoiqu'il s'en distingue par diverses parties de sa structure. Il a les sépales et les pétales d'une couleur jaune-verdâtre, avec de nombreuses taches assez grandes brun-rougeâtre, le labelle blanc portant quelques macules pourpres à l'intérieur du sac, et une aire jaune foncé au milieu du limbe étalé, qui porte quelques macules brun-rougeâtre. La colonne est également bordée de pourpre sur les côtés et à la base. Les bords du labelle sont denticulés, et le disque recouvert de fins appendices épineux, beaucoup plus longs à la base du limbe. R. A. ROLFE. Plusieurs espèces du genre Saccolabium sont au nombre des plus ravissantes plantes de serre, et celle que nous présentons ici à nos lecteurs, quoiqu'elle n'ait pas l'attrait d'un coloris particulièrement brillant, offre en réalité une combinaison de nuances très élégante, sans parler du labelle si gracieusement frangé. C'est à cette section du genre que le nom générique

194 s'applique tout spécialement, car les espèces qui la composent ont la base du labelle dilatée en un large sac ouvert, mais ce n'est pas de beaucoup la plus belle section du genre, car à part cette espèce elle n'est représentée que dans peu de collections et seulement par les 5. acutifoîium, S. bigibbum et peut-être aussi S. calceoiare. Mais le S. bellinum est bien plus agréable à voir, et mérite une place dans toutes les collections où figurent des Saccolabium. Une douzaine d'espèces sont très répandues dans les cultures, parmi lesquelles le S. ampxdlaceum, le S. Hendersonianum et le S. miniatum sont, comme celui que nous figurons ci-contre, de petite taille et très beaux. Le 5. curvifolium peut également être associé au dernier nommé, car il produit des racèmes érigés chargés de fleurs d'un rouge orangé vif qui sont d'un effet très gracieux. Le S. giganteum et le 5. vioiaceum sont deux espèces très proches alliées, d'une beauté remarquable, et qui fleurissent d'ordinaire en hiver ou au début du printemps. Le S. Blumci, le S. guttatum, le rare 5. Berkeleyi, ainsi qu'une ou deux autres formes très proches, sont quelquefois considérés par les botanistes comme des variétés du Rhynchostylis retusa, et l'on peut les mettre sur le même rang, car ils sont au nombre des plus superbes Orchidées fleurissant l'été. Enfin on peut mentionner le ravissant petit Saccolabium coeleste, à fleurs d'un bleu d'azur exquis, qui fleurit aussi l'été, et qui a été classé dans le genre Rhynchostylis. La culture des Saccolabium n'offre pas de difficultés, moyennant l'observation de deux ou trois règles essentielles. Comme ils proviennent d'une des régions les plus chaudes du globe, ils doivent être placés dans la serre indienne, et l'atmosphère doit être maintenue chaude et humide pendant la végétation. Ils réussissent particulièrement bien en panier, avec beaucoup de lumière, et un abri léger contre les rayons directs du soleil qui écorcheraient les feuilles. Ils réclament des arrosages abondants pendant la croissance ; la quantité d'eau devra être diminuée pendant le repos hivernal, sans cependant que les plantes soient laissées tout à fait sèches.

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197 PL. CCCXXXI STANHOPEA MOLIANA ROLFE STANHOPEA DE M. JULES VAN MOL STANHOPEA. Vide Lindenia, II, p. g. Stanhopea Moliana. Pseudobulbi ovoidei, monophylli, a vaginis increscentibus stipatî. Folia longe petiolata, elliptico-lanceolata, acuminata. Racemus pendulus, pauciflorus. Bracteae lanceolato-ovatae, acutae, 4.5 cm. longae, minutissime punctulatae. Pedicelli 7 cm. longi, minutissime punctulati. Sepalum posticum oblongum; sepala lateralia ovata; omnia obtusa, 7 cm. longa. Petala anguste oblonga, subobtusa, undulata, 6.5 cm. longa, 2 cm. lata. Labelli hypochilium sessile, obovato-oblongum, depressum, antice intrusum, latere carinatum, basi exanguiatum; mcsochilium brève, bicornutum, cornubus falcatis; epichilium latissime ovatum. Columna late alata. Stanhopia Moliana ROLFE, supra. lusieurs espèces du genre Stanhopea sont originaires du Pérou; celle que nous figurons ici provient également de cette région. Elle a été introduite l'année dernière par L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, à Bruxelles, et a fleuri dans cet établissement au mois d'avril dernier. Elle est alliée au S. Riickeri LINDL. et au S. Wardi LODD., et tient à peu près le milieu entre eux par la forme de l'hypochile, tout en s'en distinguant nettement à d'autres points de vue. Elle rappelle le premier par le sillon ouvert de l'hypochile, et l'absence des deux dents près de la base; mais elle le sillon encore plus large que le 5. Riickeri, surtout à la base, où les angles ne se rapprochent pas l'un de l'autre pour finir en dessous en une large dent, mais sont séparés par un intervalle assez grand, ce qui donne une forme toute différente à la cavité de la base de l'hypochile. Les deux espèces que nous venons de nommer sont d'ailleurs indiquées comme originaires du Mexique; mais cette origine aurait besoin d'être confirmée en ce qui concerne le S. Riickeri. Le S. Moliana ressemble également quelque peu au S. Haselowiana RCHB. F., qui provient du Pérou, mais celui-ci est facile à distinguer de tous ses congénères à cause de la forme plus allongée de la base du mésochile. La nouvelle espèce a les sépales blanc jaunâtre pâle, tachetés de rouge pourpre clair d'une façon irrégulière; quelques-unes de ces taches affectent une forme annulaire. Les pétales sont blancs, avec des taches plus grandes et d'un coloris plus foncé, la plupart annulaires, sauf près de la base. Le labelle est blanc, et a le dessous, ainsi que la cavité de l'hypochile et la partie antérieure de l'épichile, tachetés d'une foule de petites macules rouge pourpre. Le reste du labelle a relativement peu de taches. La colonne, largement ailée, est blanc jaunâtre, et porte aussi un grand nombre de petites taches rouges, excepté

198 vers le sommet. Cette espèce d'un grand intérêt est dédiée, selon le désir de MM. LINDEN, à M. JULES VAN MOL, chef de culture à L'HORTICULTURE INTER NATIONALE. R. A. ROLFE. Les nouveautés ont été très rares, depuis plusieurs années, dans le genre Stanhopea, et cela donne d'autant plus d'intérêt à la nouvelle et superbe addition que nous décrivons aujourd'hui. Nous l'avons introduite du Pérou, et elle a fleuri pour la première fois au mois d'avril de cette année. Les fleurs sont grandes et d'un gracieux coloris, et possèdent, comme beaucoup de Stanhopea, un parfum puissant. Ce genre est revenu davantage en faveur depuis quelques années, et l'on ne peut que s'en féliciter; un grand nombre d'espèces sont actuellement représentées dans les collections. Leurs fleurs, malheureusement, passent un peu vite, mais il existe peu d'orchidées qui soient plus intéressantes, en raison de la grandeur, de la curieuse forme et des superbes nuances de leurs fleurs. Parmi les espèces les plus connues et les plus appréciées, on peut citer le S. grandiflora et le 5. ebîirnea, àfleursd'un blanc d'ivoire; le 5. insignis, l'espèce originale du genre et l'une des plus belles; le S. tigrina, le plus grand et le plus splendide du genre, à fleurs d'un riche coloris, et dont le parfum a été comparé à un mélange de melon et de vanille; le 5. Wardi et le 5. oadata, remarquables par les deux taches en forme d'yeux que porte la base du labelle, enfin les 5. Martiana, S. Devonicnsis, S. saccata, S. Bucephalus et S. Shuttleworthi. Toutes ces espèces sont de culture facile. On les place dans des paniers à claire-voie, pour que les tigesfloralespendantes puissent trouver un passage, avec un compost formé de sphagnum et de terrefibreuse.elles doivent recevoir des arrosages abondants et beaucoup d'ombre pendant la saison de végétation. La température qui leur convient est celle de la serre chaude. Après l'achèvement de la pousse, on doit leur donner un bon repos, pendant lequel les racines seront tenues à peu près sèches. Les thrips et les araignées rouges sont leurs principaux ennemis, et causeraient des dégâts assez grands, notamment dans les feuilles, si l'on n'avait pas soin de les éloigner.

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201 PL. CCCXXXII TRICHOPILIA BREVIS ROLFE TRICHOPILIA COURT TRICHOPILIA. Vide Lindenia, I, p. 9. Tnchopilia brevis. Pseudobulbi conico-elongati, 8-12 cm. longi. Folia petiolata, elliptico-lanceolata, acuta, cm. et ultra longa, 4-5 cm. lata. Scapï subpenduli, 2-3-flori. Bracteae oblongae, subobtusae, 2 cm. longae. Pedicelli 3 cm. longi. Flores spec.osi. Sepala subpatentia, late lanceolata, acuta, subrevoluta, 4 cm. longa, 1.5 cm. lata. Petala sepalis subsimilia. Labelum subtr.iobum, latissimum, 3.5 cm. longum, 4.8 cm. latum; lobus médius latissime rotundatus, retusus, crispo-undulalus, 2.5 cm. latus; lobi latérales late rotundati, undulati, columnam invohentes; discus medio tnlamellatus, lamelae latérales prope basin labelli incrassatae, divergentes. Columna brevis, subclavata, ad latera stigmatis bi-auriculata, auriculis iniegris; clinandrium membranaceum, serrulatum. Tnchopilia brevis ROLFE, supra. ette espèce très distincte est originaire du Pérou, d'où elle a été introduite par L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, à Bruxelles, il y a un an _ et demi environ, et elle a fleuri dans cet établissement pour la première fois au mois d'août Elle se distingue aisément des autres espèces par son labelle à base très courte et largement campanulée. A ce point de vue, elle est assez anormale, et d'autre part la colonne étant également plus courte que d'ordinaire et le labelle moins conné, il est assez difficile de dire de quelle autre espèce elle se rapproche. Au point de vue botanique, j'estime qu'elle doit se placer à la limite du genre, car on ne peut la confondre avec aucune autre. Au point de vue horticole, c'est une plante très séduisante ; ses pétales et sépales jaune-verdâtre, portant quelques larges macules chocolat, forment un contraste très agréable avec le large labelle blanc. Les lamelles du disque sont jaunes, et la base du lobe antérieur du labelle portent une trace de la même couleur. R. A. ROLFE. La superbe espèce que nous présentons ici à nos lecteurs est encore une de nos introductions péruviennes ; elle a fleuri dans notre établissement au mois d'août dernier; elle constituera une addition d'un haut intérêt au groupe qui comprend déjà plusieurs ravissantes espèces, T. marginata, T. tortilis, T. Galeottiana, T. suavis, T. fragrans, et autres bien connues dans les cultures. Le genre Tnchopilia renferme environ vingt espèces, dont quelques-unes toutefois se rencontrent rarement dans les collections, et l'énumération ci-dessus est celle des plus superbes et des plus répandues. Ces espèces, bien cultivées, sont extrêmement florifères, et l'on cite un beau spécimen de T. crispa (sans doute une variété de T. marginata) exposé par M. R. WARNER, de Broomfield, à l'exposition inter-

202 nationale de S 1 Pétersbourg en 1869, et qui portait plus de centfleursépanouies, ce qui devait offrir un coup d'oeil merveilleux. Cette espèce est d'ailleurs remarquable par le brillant coloris de ses fleurs, le T. tortilis par la forme enroulée de ses pétales et sépales, et le T. suavis par l'exquise odeur d'aubépine qu'exhalent ses larges fleurs délicatement nuancées. Les Tnchopilia se cultivent en pots, dans un mélange de sphagnum et de terre fibreuse, avec un bon drainage; il convient de les élever un peu au-dessus des bords du pot, à cause du port infléchi des tiges florales. On doit éviter avec soin de les arroser à l'excès, ce qui serait nuisible à la santé des plantes, sauf pendant la plus grande activité de croissance. Ils prospèrent dans la serre des Orchidées mexicaines, placés aussi près que possible du jour, ce qui fait mûrir les bulbes et produit une bonne floraison. Ce traitement est évidemment aussi celui qui convient à la présente espèce.

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205 PL. CCCXXXIII EPIDENDRUM CAPARTIANUM L. LIND. ÉPIDENDRE DE M. LE D' CAPART EPIDENDRUM. Vide Lindenia, I, p. 19. Epidendrum Capartianum. Pseudobulbis elongato-obpynformibus, mono-djphyllis ; foliis coriaceis, lineari-lanceolatis, obtusiusculis, basi conduplicatis caeteris planiusculis ; scapo elongato, laevi, inferne nudo, superne 5-6-floro ; floribus pro génère magnïs, longiuscule pedicellatia; sepalis carnosis, anguste obovatis, obtusis, apice leviter incrassatis, petalis carnosulis, late ovato-quadrangulis, distincte unguiculatis, apice obtusis vel subrotundatis ; labello Hbero vel fere libero, paullo infra médium valde constricto sinubus latis obtusisque, lobis lateralibus magnis suborbicularibus integerrimis, terminali late subrotundato profundiuscule emarginato margine crïspulo, disco costis * crassis basi apiceque confluentibus munito dein tenuiter breviterque 5-costulato ; columna dorso rotundata, antice basi foveolata, apice biauriculata, auriculis latis subquadrangulis antice porrectis. Patria Brasilia. Epidendrum Capartianum L. LlND. supra. ette intéressante espèce fut introduite du Brésil, il y a deux ans, par L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, de Bruxelles. Nous la reconnûmes comme nouvelle et lui donnâmes dès cette époque le nom sous lequel nous la publions aujourd'hui, en la dédiant au célèbre praticien bruxellois, M. le D r CAPART, qui est, comme on le sait, un orchidophile distingué. U Epidendrum Capartianum est muni de pseudo-bulbes longs de 8 à 12 centimètres et épais vers la base de 4 à 5 centimètres, d'abord d'un vert clair mais brunissant plus ou moins par l'âge, souvent revêtus d'une pellicule blanche provenant des vieilles feuilles. Les feuilles, au nombre d'une ou de deux au sommet des pseudo-bulbes, sont d'un vert sombre, un peu épaisses, et ont la consistance du cuir; elles sont linéaires-lancéolées, un peu obtuses, condupliquées à la base, le reste plan, sauf une légère concavité le long de la nervure médiane; leur longueur varie de 22 à 47 centimètres, sur une largeur de 3 à 4. Le pédoncule est terminal, assez grêle, cylindrique, long au moins de six décimètres, simple ou parfois un peu ramifié, vert lavé de pourpre vineux, marqué d'une quantité de très petites macules blanchâtres et oblongues; il porte cinq ou sixfleursdans sa moitié supérieure; les nœuds peu prononcés, distants de 8 à 10 centimètres, sont munis de gaines scarieuses, triangulaires, fortement nerviées, les inférieures longues d'un centimètre, les autres décroissant progressivement pour se transformer en bractées rougeâtres, longues de 3 à 4 mm. Les pédicelles sont étalés, d'un blanc verdâtre, un peu comprimés de bas en haut, longs de 1-1 1/2 cm. Les fleurs ont un diamètre d'au moins 4 1/2 cm. L'ovaire, un peu lavé de rouge vineux, est obscurément triquètre et long de 1 1/2 cm. Les divisions du périanthe sont très étalées-réfléchies, un peu charnues, surtout les sépales, d'un vert jau-

206 nâtre fortement teinté, sauf à l'onglet, de rouge vineux disposé en bandelettes irrégulières qui se fondent au sommet. Les sépales sont assez concaves, étroitement obovales, obtus, un peu épaissis au sommet, surtout les latéraux, qui ont à la face inférieure une petite carène un peu mucronulée ; leur longueur est de 22 à 24 mm. et leur largeur de 10 à 12 mm. Les pétales sont ovales-trapézoïdes, un peu asymétriques, distinctement onguiculés, obtus et arrondis au sommet, longs de mm. sur 14 à 16 de largeur. Le labelle est complètement libre ou au plus soudé avec la base de la colonne sur une longueur d'un mm., long de 2 1/2 cm., très profondément échancré à droite et à gauche un peu en dessous du milieu, de manière à former deux lobes latéraux, grands, arrondis, très entiers; le lobe terminal est plus large que long, assez profondément émarginé, à bords un peu ondulés ; à la hauteur des sinus latéraux, le disque présente deux grosses côtes qui s'écartent dans leur partie médiane pour former une cavité centrale profonde et étroite; plus haut, se voient cinq côtes courtes et très fines; la base est d'un blanc jaunâtre, le reste blanc un peu lavé de rose, le lobe médian marqué de sept lignes ramifiées d'un pourpre très vif; les lobes latéraux sont aussi marqués de plusieurs fines stries de même couleur. La colonne est d'un vert qui passe de plus en plus au jaune vers le sommet, jusqu'à l'opercule, qui est orangé et plat; elle est longue d'un centimètre, arrondie sur le dos, munie inférieurement en avant d'une fossette assez profonde, et tout en haut, de deux oreillettes quadrangulaires, étalées en avant; les bords du clinandre sont à peine ondulés. Les caractères précédents montrent que VE. Capartianum appartient au sousgenre Encyclium de LINDLEY (labelle presque libre; fleurs nues; tige renflée en pseudo-bulbe) et à la section Hymenochila (labelle trilobé, à lobe médian membraneux, notablement plus grand que les latéraux), ainsi qu'à la troisième subdivision de cette section, comprenant les espèces à lobe médian du labelle manifestement bilobé. ~ Il a d'assez grands rapports avec les E. dichromum LINDL., E. Jenischianum RCHB. F. et E. Randi BARB. RODR. in Vellosia, I, p. 123 {E. atropurpureum, var. Randi L. LIND. et ROD., Lindenia, II, tab. 49), qui ont comme lui la colonne munie antérieurement de deux ailes courtes ou oreillettes à son sommet. Il se rapproche particulièrement du dernier; mais celui-ci a les divisions du périanthe plus longues, plus étroites et aiguës; le disque de son labelle n'a pas la fossette indiquée plus haut, et la colonne est munie postérieurement d'une carène obtuse. Quant à VE. atropurpureum type, sa colonne, au lieu d'être ailée seulement au sommet, a deux ailes qui s'étendent de haut en bas. L. L.

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209 PL. CCCXXXIV MILTONIA PHALAENOPSIS NICHOLSON MILTONIA PHALAENOPSIS MILTONIA. Vide Lindenia, II, p. 31. Mdtonia Phalaenopsis. Pseudobulbi ovoideo-oblongi, compressi. Folia linearia, acuta. Scapus biflorus. Bracteae ovato-lanceolatae. Sepala oblongo-lanceolata, acuta. Petala obovata, obtusa. Labelum late panduratum, lobo medio late obcordato, lobis lateralibus rotundatîs, disco basi carinato, carina apice bicallosa. Columna brevissima. Millonia Phalaenopsis NICHOLSON Dict. Gard., Il (1886), pp. 367, 36g,fig.571. VEITCH Man. Orch., pt. VIII, pp. 102, 103, cum xyl. Odontoglossum Plialaenopsis LINDEN et RCHB. F. in Bonplandia, II (1854, p Pescatorea, RCHB. r. in Walp. Ann., VI, p WARN. Sel. Orch., ser. I, t. 30. BATEM. Monogr. Odont., ///. Hort., III, ID., XXVIII. p. 55, (var. luxnrians). R. A. ROLFE. e Miltonia Phalaenopsis fut introduit à l'origine par M. J. LINDEN, qui i'avait reçu de l'un de ses collecteurs, M. SCHLIM, en Il fut décrit dès 1854 dans la Bonplandia, puis figuré dans la Pescatorea sous le nom cv Odontoglossum Phalaenopsis, que lui avait donné REICHENBACH. On sait que plusieurs espèces, classées autrefois dans le genre Odontoglossum par cet auteur, ont été depuis lors rangées dans le genre Miltonia; ce sont notamment Y Odontoglossum vexillarium, l'o. Roezli et l'o. Warscewiczi {Miltonia Endresi NICHOLSON), espèce étroitement alliée à celle dont nous nous occupons actuellement. Le M. Phalaenopsis avait été découvert par SCHLIM en Nouvelle Grenade, dans les forêts humides et sombres d'aspasica, à une altitude de 1600 mètres;» M. LINDEN, en le décrivant dans la Pescatorea, mentionne que «c'est une espèce terrestre, tapissant les rochers et croissant volontiers au milieu de la mousse dans les localités humides et ombragées. Un seul exemplaire forme parfois un gazon de plus d'un mètre de diamètre, et se couvre littéralement de fleurs, qui s'épanouissent en avril et dont lafloraisonse prolonge jusqu'en juillet.» Le M. Phalaenopsis a le feuillage linéaire et remarquablement graminiforme, les bulbes ovoïdes, légèrement plats, d'un vert très pâle. Ses fleurs, sans avoir la taille et l'étoffe de certaines formes du M. vexillaria, sont extrêmement gracieuses; les pétales et les sépales dressés, plats, sont blanc pur; le labelle est quadrilobé avec les lobes de la base courts, ayant à peu près la moitié de la longueur des sépales, et les lobes antérieurs amples, étalés, affectant une forme presque carrée. Les lobes antérieurs portent une large macule rose pourpré, s'étendant de la base sur la moitié de la longueur, et prolongée en avant par quelques fines stries; les lobes de la base sont maculés et striés de la même couleur.

210 Dans la variété que nous figurons ici, ce colons est d'une vivacité exceptionnelle, et la macule est plus étendue que dans le type. Cette ravissante variété, que l'on peut considérer comme une des merveilles de la serre tempérée-froide ou serre mexicaine, a fleuri au printemps dernier dans les serres de M. FINET, d'argenteuil, un des meilleurs cultivateurs d'orchidées et un des connaisseurs les plus passionnés et les plus compétents de France. Ce que nous avons dit plus haut de la situation dans laquelle le Miltonia Phalaenopsis croît à l'état naturel, indique en même temps la façon dont cette espèce doit être cultivée dans les serres européennes; une serre un peu étouffée, abritée contre le soleil, une température moyenne, mais surtout une atmosphère chargée d'humidité, lui conviennent parfaitement; en outre, les plantes devront être bien enfoncées dans le compost, et recevoir des arrosages abondants durant la végétation. Du mois d'octobre environ jusqu'à janvier, elles restent en repos et demandent très peu d'eau. La végétation recommence vers le milieu de janvier, et la floraison se produit en avril-mai, c'est-à-dire à la même époque que dans le pays d'origine; cette circonstance est intéressante à noter.

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213 PL. CCCXXXV ODONTOGLOSSUM x EXCELLENS RCHB. F. var. DELLENSE ROLFE ODONTOGLOSSUM EXCELLENT, VARIÉTÉ DE - THE DELL ODONTOGLOSSUM- Vide Lindenia, 1, p. ioi. Odontoglossum X excellais. Pseudobulbi subcompressi, ovoideo-oblongi. Folia lanceolato-lineara. ScEpi suberecti, arcuati, multiflon. Sepala lanceolata acuminata. Petala sepalis similia v. paullo latiora. Labelum unguiculatum, obovato-oblongum, obtusum, cnspu-undulatum, basi subcordatum, cristae lamellis lateralibus cartilagineis denticulatis lineis duabus ele\atis divergentibus interjectis. Odontoglossum X excellais RCHB. l. in Gard. Chron., 1881, pt. II, p Id. 1885, pt. II, pp. 23g, 241,fig.51. The Gardai, XXI, p. 216, L Reichcnbachia, ser. 2, vol. I, p. 41,... 6g. ROLFE in Gard. Chron.. 188g. pt. I, p ID., i8gi, pt. 1, p Var. eugeues RCHB, F. in Gard. Chron., 1888, pt. 1, p. 522 (in nota). O. eugenes VEITCH Man. Orch., pt. I, p. 73. WARN. & WILL. Orchid Album, VIII, 355. Var. chrysomelanum RCHB. 1-. in Gard. Chron., 1888, pt. I, p Var. maculatumrchb. in Gard. Chron., 1888, pt. I, p. 522 (in nota). O. V uylstekeannm var. maculatumrchb. r. in Gard. Chron., 1884, pt. z, p Var. dellense. Sepala et petala valde maculata. Var. dellense ROLPE supra, Odontoglossum \ dellense O'BRIEN in Gard. Chron., 1891, pt. I, p ROLFE in LIND. Journ. d. Orch., II, p. 70. a première apparition de Y Odontoglossum X excellons fut signalée en 1881 dans la collection de Sir TREVOR LAWRENCE, à Burford Lodge, parmi des plantes importées provenant de l'établissement HUGH LOW et C ie, de Clapton. Il fut d'abord considéré comme une variété jaune de 1*0. Pescatorei, mais REICHENBACH exprima l'hypothèse qu'il pouvait être un hybride naturel entre cette espèce et l'o. tripudians, et peu de temps après, d'autres auteurs suggérèrent l'o. triumphans, au lieu de ce dernier, comme le second parent. Il n'y a plus lieu, d'ailleurs, à controverse sur son origine hybride ni sur l'identité de ses auteurs, la plante ayant été produite artificiellement, à l'établissement VEITCH, par le croisement de l'o. Pescatorei avec l'o. triumphans. C'est le second Odontoglossum dont l'origine a été vérifiée par une expérience directe, M. I. LEROY ayant obtenu antérieurement, dans la collection de M. le baron EDMOND DE ROTHSCHILD, à Armainvilliers, une forme d'o. x Wilckeanum par le croisement de l'o. crispum et de l'o. luteo-purpureum, ainsi qu'on l'avait supposé depuis longtemps. L'O. x excellais, de même que beaucoup d'autres hybrides, est extrêmement variable sous le rapport de la forme et du coloris, les caractères de l'un des parents l'emportant quelquefois sur ceux de l'autre; aussi plusieurs variétés ont-elles reçu des noms distincts. Celle que nousfiguronsaujourd'hui fut décrite sous le nom

214 d'o. x dellense, par M. J. O'BRIEN, qui supposait qu'elle provenait de l'o. Pescatorei et de l'o. praenitens (Bot. Mag., pl. 622g); toutefois ce dernier est tout à fait différent, notamment dans le labelle et la crête, et il était peu probable qu'il pût avoir participé à la formation de l'hybride dont nous nous occupons, lequel ne diffère de l'o. X excellens que par les taches plus abondantes que d'ordinaire sur les sépales et les pétales. Les détails du labelle et les ailes de la colonne sont absolument identiques. C'est une splendide variété; elle a fait son apparition dans la fameuse collection de M. le baron SCHRÔDER, The Dell, près Windsor. R. A. ROLFE.

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217 PL. CCCXXXVI STANHOPEA EBURNEA LINDL. STANHOPEA COULEUR D'IVOIRE STANHOPEA. Vide Lindenia, II, p. g. StanJiûpea ebumea. Pseudobulbi conico-ovoidei, monophylli. Folia petiolata, late elliptico-lanceolata, breviter acuminata. Scapi penduli, biflori, vaginis ovatis acutis tecti. Bracteae ovato-oblongae, acutae, circa 4 cm. longae. Ovarium 5-10 cm. longum. Sepalum posticum oblongo-lanceolatum, subobtusum, circa 7 cm. longum; sepala lateralia semiovato-oblonga, caeteris similia. Petala hneari-lanceolata, sepalis angustiora. Labelum linearï-oblongum, non medio constrictum, hypochilio pont basin bicorni, epichilio ovato-oblongo obtuso, mesochilio duplo longiori solido plano-convexo antice truncato-bidentato. Columna 6-7 cm. longa, apice bialata. Stanhopea ebumea LINDL. Bot. Reg., XVIII (1832), t. 152g. ID. Gen. A Sp. Orch., p Bot. Mag., lw LINDL. Fol. Orch. Stanhop., p. 8. Hort., XIV, 'var. spectabilis). RCHB. t. in Walp. Ann., VI, p ID., Xeu. Orch., I, p S. grandiflora LiNDL. Gen. & Sp. Orch., p ID. Fol. Orch. Stanhop., p, 7. Maund Botantsi, IV, Ceratochilus grandifloruslodd. Bot. Cab., XV, e Stanhopea ebumea fut décrit pour la première fois en 1832, d'après une plante appartenant à la riche collection de M. JAMES BATEMAN, de Knypersley Hall, près Congleton ; il fut également figuré dans le Botanical Register. Il était mentionné comme originaire de Rio de Janeiro, d'où il avait été introduit par MM. LODDIGES, de Hackney. LINDLEY le comparait au Ceratochilus grandiflorus du Botanical Cabinet, originaire de Trinidad, mais l'en distinguait par la grandeur de ses fleurs et certains détails du labelle; toutefois REICHENBACH et les autres auteurs ont établi que ces distinctions ne pouvaient pas être conservées et les deux plantes ont été réunies comme des formes d'une seule et même espèce. Cette espèce, comme on l'a vu plus haut, semble être répandue sur une aire assez vaste, car elle se rencontre à Surinam, au Venezuela et dans la Guyane Britannique. On rapporte qu'elle est commune aux environs du fleuve Demerara. Elle se distingue très aisément de ses congénères par la forme de son labelle. L'espèce la plus voisine est le S. cirrhata LINDL., près duquel REICHENBACH la plaça dans sa monographie du genre. Toutefois le 5. cirrhata a les fleurs beaucoup plus petites, et le labelle ainsi que la colonne très différents. R. A. ROLFE.

218 A NOS ABONNÉS Il est utile qu'un ouvrage de propagande et de vulgarisation comme celui-ci, soit le reflet constant des goûts et des idées du public auquel il est destiné, et pour cela il est désirable que le directeur de cet ouvrage puisse entrer parfois en communication avec ses lecteurs et s'adresser à eux personnellement pour s'assurer du maintien de cet accord précieux. Nous venons donc prier nos abonnés, dont la sympathie nous a accompagné et soutenu jusqu'ici, de vouloir bien nous exprimer franchement leur manière de voir si parfois la lecture de la Lindenia leur suggérait quelque observation, une réforme ou une amélioration possible; nous nous efforcerions de leur donner satisfaction. La publication d'un ouvrage de ce genre, ainsi que l'écrivait M. le comte DE MORAN au Journal des Orchidées, n'est pas chose facile; l'honorable amateur écrivait : «Les sept volumes déjà publiés de la Lindenia représentent une somme considérable d'efforts accomplis, de recherches poursuivies patiemment, de documents amassés et de capitaux engagés. Je me rappelle que quand le directeur de L'HORTICULTURE INTERNATIONALE commença cet ouvrage, cela parut à beaucoup de la témérité; les plus favorables pensaient que ce serait un sacrifice assez élevé à faire; mais ce sacrifice a été largement récompensé. J'applaudis de grand cœur à ce succès, car la Lindenia me paraît représenter le type parfait des œuvres de ce genre; combinant l'exactitude scientifique et le souci du détail des formes avec l'élégance artistique, imprimée d'une façon extrêmement luxueuse, elle est l'ouvrage qui convient bien pour les Orchidées, ouvrage de luxe et de référence scientifique, de salon et de serre, exactement comme les merveilleuses Orchidées qu'elle reproduit. Nous nous excusons de répéter ici notre propre éloge; mais c'est en même temps notre programme, et si le lecteur estimait que nous ne l'avons pas entièrement réalisé, nous le prierions de prendre en considération les difficultés qu'il présente. Nous n'ajouterons que quelques mots, que nous extrayons également de l'article de M. le comte DE MORAN : Il faut suivre le double courant qui se manifeste naturellement chez les amateurs : d'une part, leur fournir les portraits des espèces qu'ils possèdent tous dans leur collection, des espèces célèbres; d'autre part, tenir ces mêmes amateurs au courant des nouvelles découvertes. Ce sont deux tendances à concilier et à équilibrer; aucun amateur ne peut négliger complètement l'une des deux parties de ce programme. Nous n'avons rien à ajouter à ces observations, qui traduisent notre pensée mieux que nous n'aurions pu le faire. L. L.

219 TABLE DES MATIÈRES DU SEPTIÈME VOLUME N *DESPLANCHES PAGES 307 Aerides suavissimum Lindl Anguloa uniflora Ruiz et Pav. var. Treyerani Rolfe Catasetum barbatum Lindl. var. spinosum Cattleya bicolor Lindl Cattleya X Hardyana Rchb. f. var. laversinensis L. Lind Çirrhopetalum Amesianum Rolfe Coryanthes leueocorys Rolfe Cycnoches peruvianum Rolfe Cypripedium exul O'Brien var. Imschootianum Rolfe Cypripedium X vexillarium Rchb. f Dendrobium X Ainsworthi T. Moore Dendrobium bigibbum Lindl. var. albo-marginatum Linden Dendrobium Ïeucolophotum Rchb. f Dendrobium superbiens Rchb. f Diacrium bicornutum Benth Disa grandiflora Linn. fil Epidendrum Capartianum L. Lind Eulophiella Elisabethae L. Lind. et Rolfe Habenaria militaris Rchb. f Houlïetia odoratissima Linden Laelia grandis Lindl. var, tenebrosa Hort Laelia purpurata Lindl. var. rosea Regel Laelio-Cattleya X Arnoldiana Rolfe Lycaste lasioglossa Rchb. f Masdevallia coriacea Lindl Miltonia Phalaenopsis Nicholson Mormodes Rolfeanum L. Lind Odontoglossum crispum Lindl. var. xanthotes Hort Odontoglossum excellens X Rchb. f. var. dellense Rolfe Odontoglossum Pescatorei Linden var. Lindeniae Hort Odontoglossum praestans Rchb. f Peristeria Lindeni Rolfe Phaius tuberculosus Blume Phalaenopsis vioiacea Teysm Rhynchostylis coelestis Rchb. f Rodriguezia pubescens Rchb. f Saccolabium bellinum Rchb. f.. 87

220 313 Saccolabium Hendersonianum Rchb. f Selenipedium X calurum Nicholson Selenipedium caudatum Rchb. f. var. Uropedium Rolfe sub-var. delicatum Sobralia vioiacea Lindl Stanhopea eburnea Lindl Stanhopea Moliana Rolfe Stanhopea Wardi Lodd. var. venusta Lindl Stauropsis Warocqueana Rolfe Trichocentrum triquetrum Rolfe Trichopilia brevis Rolfe Zygopetalum cerinum Rchb. f.. 73

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222 DATA D A EN T R E G A

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224 **** ^\S' fi

225 ORIENTAÇÕES PARA O USO Esta é uma cópia digital de um documento (ou parte dele) que pertence a um dos acervos que fazem parte da Biblioteca Digital de Obras Raras e Especiais da USP. Trata-se de uma referência a um documento original. Neste sentido, procuramos manter a integridade e a autenticidade da fonte, não realizando alterações no ambiente digital com exceção de ajustes de cor, contraste e definição. 1. Você apenas deve utilizar esta obra para fins não comerciais. Os livros, textos e imagens que publicamos na Biblioteca Digital de Obras Raras e Especiais da USP são de domínio público, no entanto, é proibido o uso comercial das nossas imagens. 2. Atribuição. Quando utilizar este documento em outro contexto, você deve dar crédito ao autor (ou autores), à Biblioteca Digital de Obras Raras e Especiais da USP e ao acervo original, da forma como aparece na ficha catalográfica (metadados) do repositório digital. Pedimos que você não republique este conteúdo na rede mundial de computadores (internet) sem a nossa expressa autorização. 3. Direitos do autor. No Brasil, os direitos do autor são regulados pela Lei n.º 9.610, de 19 de Fevereiro de Os direitos do autor estão também respaldados na Convenção de Berna, de Sabemos das dificuldades existentes para a verificação se uma obra realmente encontra se em domínio público. Neste sentido, se você acreditar que algum documento publicado na Biblioteca Digital de Obras Raras e Especiais da USP esteja violando direitos autorais de tradução, versão, exibição, reprodução ou quaisquer outros, solicitamos que nos informe imediatamente (dtsibi@usp.br).

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