Begonia glabra

Cette espèce a été décrite en 1775 par Christophe Fusée Aublet dans son Histoire des plantes de la Guiane Françoise : rangées suivant la méthode sexuelle, avec plusieurs mémoires sur différens objects intéressans, relatifs à la culture & au commerce de la Guiane Françoise.

Dans le tome second à la page 916 puis 917, on trouve la description de la plante qu’il a découvert dans des forêts situées entre la rivière de Sinémari et la crique des Galibis en Guyane française.

Dans le quatrième et dernier volume, on trouve une planche descriptive de la plante :

En 1941, Lyman B. Smith (1904-1997) et Bernice G. Schubert (1913-2000) décrivent la plante avec précision dans Publications of the Field Museum of Natural History, Botanical Series volume 13 (4/1), page 190.

Cette espèce a une aire de répartition importante, du Mexique, dans le Chiapas, au Nord, jusqu’en Guyane, au sud-est et au Pérou au sud-ouest, ainsi que dans les Caraïbes (Cuba, Jamaïque…).
L’espèce fait partie de la section Wageneria.

Dans la nature, c’est une liane qui s’accroche aux troncs d’arbres. Il semble qu’il y ait des pieds exclusivement porteurs de fleurs mâles, et d’autre, uniquement femelles.

Les botanistes ont distingué des variétés naturelles :

B. glabra var. amplifolia (A. DC.) L.B. Sm. & B.G. Schub. (Colombie)
B. glabra var. cordifolia (C. DC.) Irmsch. (Costa Rica, Équateur)
B. glabra var. coralipetiolis
B. glabra var. glabra
B. glabra var. physalifolia Liebm. ex Buxton

Photo Sébastien Sant

En culture, il est possible de le faire grimper ainsi qu’il le fait si bien dans la nature, mais les jardiniers amateurs préfèrent l’utiliser en suspension, d’où il retombe avec grâce. Je n’ai pas encore eu l’occasion de le multiplier pour le planter dans le mur végétal où il devrait se plaire.
J’ai testé Begonia glabra sur le mur végétal et il a de suite retrouvé ses habitudes de liane qui s’accroche :

Les grandes inflorescences très graphiques apparaissent en avril-mai. Comme la plante fructifie assez aisément si on a la chance d’avoir un pied de fleurs femelles, les hybridations sont possibles et faciles. C’est pourquoi cette espèce est à l’origine de nombreux cultivars.

Multiplication par marcotage ou bouture de tiges.

 

This species was described in 1775 by Christophe Fusée Aublet in his Histoire des plantes de la Guiane Françoise : rangées suivant la méthode sexuelle, avec plusieurs mémoires sur différens objects intéressans, relatifs à la culture & au commerce de la Guiane Françoise.
In the second volume on page 916 and then 917, we find the description of the plant that he discovered in forests located between the river Sinemari and the creek of the Galibis.
In the fourth and last volume, we find a descriptive plate of the plant:
This species has a significant range, from Mexico, in Chiapas, in the north, to Guyana, south-east and Peru in the south-west, as well as in the Caribbean (Cuba, Jamaica …).
In nature, it is a vine that clings to the trunks of trees. It seems that there are solely male flower-bearing feet, and only females.
Botanists have distinguished natural varieties:
B. glabra var. amplifolia (A. DC.) L.B. Sm. & B.G. Schub. (Colombia)
B. glabra var. cordifolia (C. DC.) Irmsch. (Costa Rica, Ecuador)
B. glabra var. glabra
B. glabra var.
physalifolia Liebm. Ex Buxton
In culture, it is possible to climb it as it does so well in nature, but amateur gardeners prefer to use it in suspension, from where it falls gracefully.
I have not yet had the opportunity to multiply it to plant it in the vegetal wall where it should be pleasing.
Large, highly graphic inflorescences appear in April-May. As the plant fructifies quite easily if one is lucky to have a foot of female flowers, hybridizations are possible and easy. This is why this species is the source of many cultivars.
Multiplication by marcotage or stem cutting.